le 20 janvier 2010
Merci.
D’abord, permettez-moi de vous rappeler que le gouvernement du Canada et les Forces canadiennes s’unissent à tous les Canadiens pour offrir leur appui indéfectible aux gens d’Haïti. Au moment de lancer l’Op HESTIA, notre mission en Haïti, nous pensons constamment aux nombreuses personnes au Canada, en Haïti et ailleurs dans le monde qui subissent chaque jour les effets de cette tragédie.
Il s’est produit beaucoup de choses en Haïti au cours des 24 dernières heures. Les membres des Forces canadiennes y poursuivent leur travail humanitaire. Les NCSM Halifax et Athabaskan ont atteint les eaux haïtiennes et se sont respectivement postés au large de Jacmel et Léogâne. L’équipage a immédiatement procédé au déchargement de l’équipement et de l’eau potable, essentielle à la vie, ainsi qu’au débarquement des gens, puis à la reconnaissance des secteurs environnants. Les ports ayant été fortement endommagés, les équipes d’aide humanitaire utilisent les canots pneumatiques à coque rigide de la Marine pour circuler entre les navires et la côte.
À Jacmel, l’équipe de reconnaissance s’est concentrée sur le secteur situé à proximité de la jetée et sur la ville environnante pour déterminer où il vaut mieux commencer à dégager les routes, retirer les débris et contribuer à acheminer l’aide. L’équipe a confirmé la destruction de 80 à 90 pour cent des bâtiments du secteur. À Léogâne, l’équipe a entrepris d’aider à l’établissement d’un centre de premiers soins.
On m’a appris que, grâce aux efforts exceptionnels que les membres des FC qui sont à Jacmel ont déployés, le terrain d’aviation qui s’y trouve deviendra un aéroport entièrement opérationnel d’ici 24 heures. Il s’agit d’une réalisation importante, car les FC pourront ainsi utiliser une piste d’atterrissage 24 heures sur 24, ce qui facilitera l’approvisionnement continu en vivres et en matériel. Bien que le terrain d’aviation manque d’équipement radar, le NCSM Halifax, qui se trouve au large de Jacmel, est muni de l’équipement nécessaire et sera très utile pour l’exécution des opérations menées sur le terrain d’aviation. Une fois que l’utilisation de la piste d’atterrissage aura été autorisée, les membres des FC seront en mesure de contrôler l’espace aérien de la région pour permettre à nos avions d’entrer en Haïti et d’en sortir, et d’éviter qu’il y ait de la congestion comme celle dont nous avons été témoin à l’aéroport de Port-au-Prince.
S’il nous est plus facile de déployer ces efforts, c’est parce que nous avons conclu un accord avec le gouvernement de la Jamaïque dans le but de permettre aux Forces canadiennes d’utiliser l’aéroport Norman Manley comme passerelle d’embarquement afin d’améliorer et d’accroître le mouvement des équipements et des personnes à destination et en provenance d’Haïti. L’accord permet également d’alléger en partie le fardeau de l’aéroport de Port-au-Prince puisque le trafic aérien des Forces canadiennes ne passe plus par là.
Grâce à cette passerelle d’embarquement, nous serons en mesure d’utiliser notre C-17 pour transporter des personnes, des fournitures et des équipements entre la BFC Trenton et Kingston, en Jamaïque. De là, nous utiliserons notre CC-130 pour les vols à courte distance entre la Jamaïque et Jacmel, en Haïti.
On doit cet accord aux liens solides qui existent entre le gouvernement du Canada et le gouvernement de la Jamaïque, ainsi qu’à la collaboration de longue date entre les Forces canadiennes et la Force de défense de la Jamaïque. Il s’agit d’une relation importante pour la contribution du Canada au pilier de la sécurité dans le cadre de la Stratégie du gouvernement pour les Amériques dans l’hémisphère occidental. Depuis des décennies, les Forces canadiennes et la Force de défense de la Jamaïque entretiennent une relation de travail étroite -- d’ailleurs, les membres des Forces canadiennes et de la Force de défense de la Jamaïque ont suivi ensemble une formation tant au Canada qu’en Jamaïque, et nous avons collaboré à deux grands exercices militaires tenus en 2008, en Jamaïque. De plus, un officier du programme d’échange avec la Force de défense de la Jamaïque est rentré récemment d’Afghanistan, après une période de service de six mois auprès des Forces canadiennes. Nous sommes très heureux que la Jamaïque ait accepté d’appuyer les efforts du Canada en Haïti.
Je suis fier que les Canadiens aient été parmi les premiers à se rendre sur le terrain et à intervenir à la suite du séisme, mais il y a également des Canadiens qui jouent un rôle de premier plan pour appuyer les efforts de la communauté internationale.
Je ne saurais trop insister sur l’objectif principal de notre mission, qui consiste à venir en aide au peuple haïtien en cette période très difficile. Jusqu’à maintenant, les Forces canadiennes ont aérotransporté plus de 530 000 livres de matériel de secours en Haïti, ce qui porte à plus de 290 000 livres le total d'articles de première nécessité, en plus de l’équipement et des fournitures transportées en théâtre.
Au cours des 24 dernières heures également, l’équipe médicale de l’EICC a traité une centaine de personnes à l’hôpital de Jacmel, 15 personnes à l’hôpital de campagne multinational et 25 personnes à l’ambassade du Canada.