Le 10 août 2010 — Calgary, Alberta
Les scientifiques de la faculté de médecine de l’Université de Calgary qui avaient prouvé que les cellules du cerveau cultivées sur une puce de silicium sont capables de se reconnecter – bref, qu’on peut produire du tissu cérébral sur une micropuce – ont contribué à la création d’une nouvelle technologie pour surveiller l’activité de ces cellules à une résolution jamais atteinte jusqu’à présent.
Élaborées avec le concours du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), les nouvelles puces de silicium sont aussi plus simples à utiliser, ce qui nous aidera à comprendre comment les cellules cérébrales fonctionnent dans la réalité et favorisera la découverte de médicaments pour une brochette de maladies neurodégénératives comme celles d’Alzheimer et de Parkinson.
La nouvelle technologie, née dans le laboratoire M. Naweed Syed (PhD), avec la participation du CNRC, fera l’objet d’un article qui sera publié en ligne ce mois-ci dans le périodique Biomedical Microdevices.
« Cette percée technique signifie qu’on pourra suivre les infimes variations de l’activité cérébrale au niveau des canaux ioniques et du potentiel synaptique, sites d’action les plus prometteurs pour de nouveaux médicaments contre les maladies neurodégénératives et les troubles neuropsychologiques », a déclaré le Pr Syed, chef du département de biologie et d’anatomie cellulaires, membre du Hotchkiss Brain Institute et conseiller auprès du vice-recteur de la recherche de l’Université de Calgary pour l’Initiative en génie biomédical.
Les nouvelles neuropuces sont également automatisées. Auparavant, des années de formation étaient nécessaires pour arriver à relever l’activité des canaux ioniques dans les cellules cérébrales, et il était impossible de surveiller plus d’une cellule ou deux à la fois. Dorénavant, on pourra placer de plus vastes réseaux de cellules sur les puces et les observer minutieusement, donc analyser le fonctionnement de plusieurs cellules connectées entre elles et procéder automatiquement à d’importants essais à grande échelle de présélection de médicaments pour divers dysfonctionnements du cerveau.
« Si le projet est un succès, on le doit au fait qu’on ne s’est pas arrêté aux limites de telle ou telle discipline scientifique », a expliqué M. Roman Szumski, vice-président du CNRC pour les sciences de la vie. « Il s’agit d’un partenariat dans le plus pur sens du terme, un partenariat entre les neuroscientifiques, les ingénieurs et les physiciens de plusieurs instituts de R-D canadiens. Nous sommes déterminés non seulement à percer les derniers mystères du cerveau, mais aussi à créer des moyens et des systèmes qui aboutiront à de meilleurs diagnostics et traitements pour les maladies cérébrales. »
La nouvelle technologie pourrait s’avérer d’un grand secours aux scientifiques qui poursuivent une grande diversité de projets, dans une multitude de domaines. Selon le Pr Gerald Zamponi (PhD), chef du département de physiologie et de pharmacologie et membre du Hotchkiss Brain Institute de l’Université de Calgary, « en plus de son utilité pour la recherche pure en biomédecine, cette technologie pourra sans doute être mise à l’échelle et devenir un nouvel outil pour la sélection de médicaments sur milieu de culture. »
L’Université de Calgary est emballée par les possibilités que laisse entrevoir cette technologie canadienne. « L’Université de Calgary est fière d’être le berceau des travaux extrêmement pointus sur les neuropuces poursuivis au Canada. Cette nouvelle technologie autorisera des progrès immenses en recherche et en santé. Les travaux et la collaboration auxquels on assiste au laboratoire de Naweed Syed illustrent une fois de plus notre leadership dans le domaine du génie biomédical », a affirmé Mme Rose Goldstein, vice-recteur de la recherche à l’Université de Calgary.
Pour en savoir plus ou ménager une entrevue avec M. Naweed Syed (PhD), on communiquera avec Marta Cyperling, conseillère en relations avec les médias, marta.cyperling@ucalgary.ca ou 403.210.3835.
Pour en apprendre davantage ou organiser des entrevues avec M. Geoffrey Mealing, chef de groupe du CNRC responsable du projet sur les neuropuces, on communiquera avec les Relations avec les médias du CNRC, media@nrc-cnrc.gc.ca ou 613.991.1431
La faculté de médecine de l’Université de Calgary est un chef de file national dans le secteur de la recherche en santé. Mondialement reconnue pour son excellence et sa capacité d’innover dans les domaines de la recherche, de l’enseignement et de l’administration des soins de santé, la faculté forme la prochaine génération de professionnels de la santé et concourt à faire passer les nouveaux traitements et outils de diagnostic du laboratoire à l’hôpital, améliorant de ce fait les soins dispensés aux malades.
Le Hotchkiss Brain Institute de l’Université de Calgary réunit une centaine de médecins et de scientifiques qui ont à cœur de faire progresser la recherche en neurologie et sur les maladies mentales, ainsi que l’enseignement connexe. Les capacités de recherche de l’Institut sur les fondements des neurosciences (biologie et régénération des axones, circulation sanguine et métabolisme du cerveau, transmission de l’influx nerveux par les synapses et systèmes neuronaux) pavent la voie à de nouveaux traitements pour les troubles neurologiques et psychiatriques qui rehausseront la qualité de vie des malades et les soins qu’on leur prodigue.
À l’Université de Calgary, une centaine de chercheurs de la Schulich School of Engineering et des facultés des sciences, de médecine, de médecine vétérinaire, de kinésiologie et des sciences infirmières forment la masse critique nécessaire pour entreprendre des recherches en génie biomédical. L’Université élargit ses travaux de renommée internationale dans ce domaine en pleine expansion, et plus spécialement la santé du cerveau, des os et des articulations, ainsi que du système cardiorespiratoire. L’Université de Calgary est particulièrement bien placée pour devenir un chef de file albertain et canadien dans l’invention, le développement et la commercialisation de nouvelles technologies en santé qui concourront à prévenir, à diagnostiquer et à soigner la maladie.
Reconnu à l'échelle mondiale pour ses travaux de recherche et ses innovations, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) est un chef de file dans le développement au Canada d'une économie novatrice axée sur le savoir, grâce à la science et à la technologie. Le CNRC compte une vingtaine d’instituts et de programmes nationaux dans une variété de disciplines et propose une vaste gamme de services. Pour en apprendre davantage sur le projet des neuropuces, on visitera le site Web du groupe de la pathophysiologie synaptique du CNRC.