7 décembre 2011
Washington (D.C.)
Selon diverses études, le manque d’efficacité à la frontière canado-américaine impose un coût direct à l’économie canadienne de 1 p. 100 du PIB, ce qui correspond à quelque 16 milliards de dollars, soit environ 500 $ en moyenne pour chaque homme, chaque femme et chaque enfant au Canada. Examinons certains exemples pratiques, spécifiques, qui illustrent les avantages du Plan d’action pour certains groupes.
Premièrement, quelle sera l’utilité du Plan d’action pour les entreprises canadiennes qui expédient des produits vers les É.-U. ?
Prenons l’exemple des entreprises ferroviaires. Actuellement, les marchandises transportées par voie ferroviaire vers les É.-U. sont inspectées au port d’entrée maritime canadien, puis de nouveau à la frontière terrestre. Il en résulte des coûts supplémentaires, des retards et des incertitudes quant à l’horaire, à la fois pour les entreprises ferroviaires et pour leurs clients aux É.-U.
Quand le Plan d’action aura été intégralement mis en œuvre, le principe de l’inspection unique et de la double acceptation s’appliquera. Non seulement cette approche renforcera la gestion de la sécurité et d’autres risques provenant de l’étranger, mais elle rationalisera les activités des postes frontaliers canado-américains. Les marchandises transportées par voie ferroviaire seront inspectées une fois, à leur arrivée au port maritime, par exemple, à Prince Rupert, mais elles seront acceptées deux fois, à la fois par le Canada et par les É.-U., et passeront la frontière beaucoup plus facilement que ce n’est le cas aujourd’hui si elles sont transportées aux É.-U.
Deuxièmement, qu’en est-il des voyageurs canadiens ? Quelle sera pour eux l’utilité du Plan d’action ?
Prenons l’exemple de Marie. Elle va en vacances aux É.-U. et a recours aux installations de prédédouanement de l’aéroport canadien. C’est parfait si Marie se rend directement à sa destination. Mais si elle prend un vol de correspondance aux É.-U. pour se rendre à une deuxième destination, ses bagages, qui ont déjà été prédédouanés au Canada, sont de nouveau inspectés. Cela augmente le risque de rater son avion, de perdre ses bagages, ce qui peut causer bien des frustrations.
Avec le Plan d’action, les bagages de Marie seront inspectés une fois au Canada à l’aide d’équipement de pointe, et le resteront jusqu’à sa destination aux É.-U. Il en résultera des économies de temps et d’argent, pour elle et pour le transporteur aérien. En fait, l’élimination de la réinspection des bagages permettra aux transporteurs aériens canadiens ou américains d’économiser plus de 50 millions de dollars par an.
Prenons maintenant un troisième exemple, celui d’une entreprise qui importe des réfrigérateurs à partir des É.-U. En quoi le Plan d’action aidera-t-il cette entreprise ?
Les réfrigérateurs sont évidemment constitués de nombreuses pièces. Donc, lorsque l’importateur de réfrigérateurs veut importer un frigo, il doit remplir à la main les formulaires qu’exigent jusqu’à neuf ministères. Par exemple, Ressources naturelles Canada exige un étiquetage réglementaire, en vertu de la Loi sur l’efficacité énergétique. Avec le Plan d’action, l’importateur pourra remplir toutes les formalités requises sur un site Web, c’est-à-dire que tous les formulaires seraient remplis et évalués par voie électronique.
Ce sont trois exemples pratiques montrant l’utilité du Plan d’action pour les Canadiens.
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