Toronto, le 28 février 2012 — Les lauréates et lauréats des Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques de 2012 ont été annoncés aujourd’hui par Robert Sirman, directeur et chef de la direction du Conseil des arts du Canada au TIFF Bell Lightbox. Ces artistes qui ont tous laissé leur marque sur la dynamique scène artistique canadienne par leurs œuvres novatrices sont les suivants :
- Margaret Dragu, artiste de la performance
- Geoffrey James, photographe
- Charles Lewton-Brain, orfèvre (Prix Saidye-Bronfman)
- Ron Martin, artiste en arts visuels
- Diana Nemiroff, directrice d’une galerie d’art et conservatrice
(contribution exceptionnelle)
- Jan Peacock, artiste en arts visuels – vidéo et installation
- Royden Rabinowitch, sculpteur
- Jana Sterbak, artiste en arts visuels
En plus d’une bourse de 25 000 $ du Conseil des arts, chacune et chacun des lauréats recevra un médaillon spécialement commandité par la Monnaie royale canadienne.
Un dossier de presse électronique avec des entrevues vidéo, des images des artistes et de leurs œuvres est disponible sur le site web du Conseil des arts.
« Tout au long de leur carrière, les lauréats des Prix du Gouverneur général en arts visuels et arts médiatiques de 2012 ont su nous surprendre, nous toucher et nous inspirer », a déclaré Son Excellence le très honorable David Johnston, gouverneur général du Canada. « Célébrons ces artistes canadiens dont la créativité et le talent sont une source de fierté. »
« Les artistes sont des alchimistes et les lauréates et lauréats des Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques sont passés maître dans l’art de transformer en or la vie de tous les jours », a déclaré Robert Sirman, directeur et chef de la direction du Conseil des arts du Canada. « Ces Prix rendent hommage à des artistes qui ont joué un rôle clé dans la formation de l’actuel Canada et qui continuent d’avoir un impact aussi positif que durable sur notre culture. »
Biographies
Margaret Dragu
Au fil de ses 40 années de carrière, Margaret Dragu a touché à la performance, à la vidéo, au film, à l’installation, à l’écriture et à la chorégraphie. Après des débuts en danse, elle a rapidement évolué entre différentes formes d’art, s’efforçant sans cesse de tisser des liens significatifs avec le public. Elle a travaillé tant avec des artistes (dont Tom Dean, General Idea, Rodney Werden et Kate Craig) que des personnes de sa communauté. Elle a su captiver des publics dans des galeries et des musées au Canada et à l’étranger, ainsi que dans des rues, des centres pour femmes et des centres commerciaux locaux. Excentrique, intrigante, séduisante et d’une intelligence aigüe, Margaret Dragu et ses nombreux personnages (Verb Woman, Lady Justice, Nuestra Senora del Pan) ont utilisé le quotidien pour commenter le féminisme, l’environnement et les enjeux sociaux. Lorsqu’elle ne présente pas d’œuvres de performance, elle donne des conseils sur le corps et le mouvement, puisqu’elle est entraîneuse personnelle pour les jeunes et les aînés. Margaret Dragu est née en Saskatchewan, a travaillé à New York, Montréal et Toronto et réside depuis 1986, s’est établi à Richmond/Vancouver (C.-B.)
Geoffrey James
Dans les années 1970, l’œuvre de Geoffrey James explorait le charme idyllique et aristocratique des jardins européens. Depuis, on compte parmi ses sujets l’œuvre de l’architecte paysagiste américain F.L. Olmsted, le paysage des mines d’Asbestos du Québec, le no man’s land qui longe la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et la nature de l’espace urbain de certaines villes dont Paris, Lethbridge, Toronto et La Havane. Il a été journaliste (et corédacteur du Time), et a été chef des arts visuels au Conseil des arts du Canada, avant de se consacrer, à 40 ans, à la photographie à temps plein. Grandement exposées, ses œuvres appartiennent à des collections importantes telles que celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Museum of Modern Art et du Centre canadien d’architecture. Fellow Guggenheim et professeur émérite de l’Université Ryerson, Geoffrey James a remporté de nombreux prix dont le Prix Victor-Martin-Lynch-Staunton du Conseil des arts, le Roloff Beny Foundation Photography Book Award et le Prix Gershon-Iskowitz. Né à St. Asaph, au Pays de Galles, Geoffrey James réside à Toronto.
Charles Lewton-Brain
L’influence de Charles Lewton-Brain sur les métiers d’art franchit le seuil de l’atelier. Ses œuvres d’orfèvrerie, distinctes par l’aspect naturel des tensions obtenues lorsque les métaux sont poussés
au-delà de leurs limites, ont été exposées partout au Canada et à l’étranger. Charles Lewton-Brain enseigne à l’Alberta College of Art and Design, depuis 1986, et a beaucoup écrit sur la sécurité,
la photographie de studio et les techniques de l’orfèvrerie. Lui et son épouse, Dee Fontans, ont créé et dirigé un centre d’études en joaillerie à Calgary (1991-2002), et leur collaboration à mener à l’introduction de pièces d’orfèvrerie dans des œuvres de la performance. Novateur inépuisable, Charles Lewton-Brain a créé sa propre maison d’édition, Brain Press, a cofondé Ganoksin.com
(le plus grand site web de ressources gratuites à l’intention des joailliers) et il a inventé une technique appelée « mise en forme du métal », grâce à laquelle de simples outils manuels modifient rapidement les métaux en feuille. Il a été membre du conseil d’administration de la Conférence canadienne des arts, de la Fédération canadienne des métiers d’art (dont il a été le président pendant deux ans) et de l’Alberta Craft Council. Il réside à Calgary depuis 1986.
Ronald Martin
Depuis plus de 40 ans, Ron Martin explore avec rigueur et constance la peinture et il a produit un remarquable corpus d’œuvres qui a fait de lui l’un des artistes les plus connus du Canada. Il a été initié aux arts alors qu’il était adolescent, en suivant le programme d’art publicitaire à la H.B. Beal Secondary High School, à London, en Ontario. Par la suite, il a participé à la dynamique scène artistique du London des années 1960, en travaillant avec Greg Curnoe, Murray Favro, Royden Rabinowitch et d’autres artistes canadiens d’importance. Ses œuvres ont été exposées partout au pays, notamment lors d’une importante exposition solo de sa série de peintures noires (1971-1981), organisée par le Musée des beaux-arts de l’Ontario et présentée en tournée, de 1989 à 1991, au Vancouver Art Gallery, au Musée des beaux-arts du Canada et au Musée d’art contemporain de Montréal. Il a acquis une renommée internationale, lorsqu’il a représenté le Canada à la Biennale de Venise, en 1978. Ses écrits passionnés sur les arts, le processus artistique et sa propre pratique artistique ont été grandement publiés dans les catalogues d’expositions majeures ainsi que dans des articles du Toronto Street News. Ron Martin réside maintenant à Toronto.
Diana Nemiroff
Diana Nemiroff a marqué de façon indélébile la pratique de la conservation et le paysage artistique canadiens et fait honneur à sa réputation de « conservatrice vedette » en nous présentant la dynamique et inclusive scène artistique contemporaine du Canada. Conservatrice au Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) pendant plus de 20 ans et directrice de la galerie d’art de l’Université Carleton depuis 2005, Diana Nemiroff a organisé des événements novateurs tels que l’exposition du Prix du millénaire, Paradis insaisissables, et l’exposition Terre, esprit, pouvoir : les Premières Nations au Musée des beaux-arts du Canada. Elle a aussi joué un rôle de premier plan dans l’acquisition d’œuvres d’artistes autochtones et de femmes artistes par le MBAC. Professeure auxiliaire à l’École d’études en arts et culture, à l’Université Carleton, et au Département des arts visuels, à l’Université d’Ottawa, Diana Nemiroff détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia, est une conférencière renommée, a publié de nombreux articles et a remporté des prix tel le Janet Braide Memorial Award pour une contribution à l’histoire de l’art canadien. Diana Nemiroff est née à Londres (R.-U.), a grandi à Montréal et réside maintenant à Ottawa.
Jan Peacock
Jan Peacock a amorcé son exploration de la pratique de la vidéo en 1977. En 1982, elle est devenue l’une des premières femmes membre du corps professoral à temps plein en médias non traditionnels au Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD). Ses œuvres, qui ont été exposées partout au Canada ainsi qu’en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Corée, au Mexique, en Pologne et dans d’autres pays, font partie de collections nationales et internationales. Expérimentant constamment avec la vidéo par ses montages, la structure narrative de ses récits, des situations saisies au vol ou jouées ainsi que des textes écrits ou récités, Jan Peacock a réalisé plus d’une vingtaine d’œuvres impressionnantes dans les domaines de la vidéo à canal unique et de l’installation vidéo, dont la novatrice installation Reader by the Window (1993). Elle a remporté des prix dans divers festivals tels l’Atlantic Film & Video Festival et le Chicago International Film & Video Festival. En 1997, elle a remporté le Prix Bell d’art vidéographique du Conseil des arts du Canada. Aussi conservatrice et chercheuse, Jan Peacock a publié de nombreux articles sur la vidéo et l’art contemporain. Née à Barrie, en Ontario, elle réside maintenant à Halifax, où elle continue d’inspirer les étudiants de l’université NSCAD.
Royden Rabinowitch
C’est à l’adolescence, alors qu’il vivait à Toronto, que Royden Rabinowitch a développé un réel intérêt pour l’ontologie moderne, les corollaires de la physique moderne. Si cet intérêt a guidé toute sa pensée artistique, ses cinq premières constructions (1962-1965) sont devenues, elles, les fondements de son art. Les premières versions de ces œuvres fondatrices sont disséminées dans diverses collections de l’étranger. Les musées Neue Nationalgalerie Berlin et la Hooft Collection (à Gand, en Flandre, ouverte au public à l’été de 2012) sont cependant les seules collections à posséder des versions de l’ensemble des cinq constructions fondatrices. Les œuvres de Rabinowitch appartiennent aux collections de plus de 50 musées parmi les plus importants au monde. Dans les années 1980, Royden Rabinowitch a commencé à créer des œuvres sur l’ontologie moderne, dont les titres faisaient référence aux fondateurs de la physique moderne, et perçues, par hasard, comme liées à certains espaces publics. La première de ces œuvres a été Judgment on the Keplerian Revolution (Furkapasshöhe, Alpes suisses) et la dernière, Bell for Kepler (Sesquicentennial Plaza, Waterloo, Ontario). Royden Rabinowitch est membre à vie de Clare Hall (Université de Cambridge) et Officier de l’Ordre du Canada. Rabinowitch passe son temps entre Gand (en Belgique), Cambridge (au R.-U) et Waterloo, en Ontario.
Jana Sterbak
Depuis plus de 30 ans, par ses œuvres, sculptures, vidéos, installations et performances, Jana Sterbak définit l’art contemporain. Les formes et matériaux inusités de ses œuvres comme la célèbre Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique proposent une réflexion impitoyable sur la condition humaine. Sa vision inédite, telle celle d’un animal dans From Here to There, présentée à la 50e Biennale de Venise, renouvelle le rapport du spectateur à l’art. Jana Sterbak occupe une place enviable sur les scènes nationale et internationale. Le Musée des beaux-arts du Canada, le Carré d’art de Nîmes, la Serpentine Gallery de Londres, la Fondation Tàpies de Barcelone, le Museum of Contemporary Art de Chicago, entre autres, ont présenté d’importantes rétrospectives de son œuvre. Ses œuvres font partie de collections canadiennes, européennes et américaines. Jana Sterbak a remporté plusieurs prix, dont le Prix Ozias-Leduc de la Fondation Émile-Nelligan et le Prix Chalmers. Née à Prague, en République tchèque, Jana Sterbak a immigré au Canada, à Vancouver, en 1968, avec ses parents. Après ses études à l’Université Concordia, elle a vécu à Toronto, New York, Barcelone et Paris et elle habite maintenant Montréal.
Cérémonie de remise des Prix
Le gouverneur général du Canada remettra les Prix de 2012 lors d’une cérémonie à Rideau Hall (1, promenade Sussex, Ottawa), le mercredi 28 mars, à 18 h. Les représentants des médias qui souhaitent assister à cette cérémonie sont priés de contacter Julie Rocheleau du Bureau de presse de Rideau Hall, au 613-998-7280.
Exposition et projections de films
L’exposition du Musée des beaux-arts du Canada qui souligne ces prix se déroulera du 30 mars au 17 juin. Outre l’exposition, le TIFF organisera une projection spéciale des œuvres de Jan Peacock le 21 mars à 19 h. La projection fait partie de The Free Screen, une présentation d’œuvres en arts médiatiques indépendantes et d’avant-garde par la TIFF Cinematheque.
Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques
Les Prix, financés et administrés par le Conseil des arts du Canada, sont remis pour la 13e année. Les Prix reconnaissent la carrière exceptionnelle d’artistes canadiens des arts visuels et des arts médiatiques, ainsi qu’une contribution remarquable sous forme de bénévolat, de philanthropie,
de participation aux travaux de conseils d’administration, d’activités de rayonnement communautaire ou d’activités professionnelles. La collection de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts, qui célèbre son 40e anniversaire cette année, comprend de nombreuses œuvres des quelque 100 artistes qui ont remporté ces prix au fil des ans, et ces œuvres peuvent être louées ou empruntées.
Le Prix Saidye-Bronfman, qui souligne l’excellence dans le domaine des métiers d’art, est financé par les revenus d’une dotation de 1,5 million de dollars, versée par la Fondation de la famille
Samuel et Saidye Bronfman au Conseil des arts en 2006. De plus, le soutien de la Fondation au Musée canadien des civilisations a permis au Musée de faire l’acquisition des œuvres des lauréats du Prix Saidye-Bronfman.
Comités d’évaluation par les pairs
Cette année, le comité d’évaluation par les pairs était composé de John Bentley Mays (Toronto), Dana Claxton (Vancouver), Yvon Cozic (Sainte-Anne-de-la-Rochelle, Qc), Michael Fernandes
(East Dover, N.-É.), Mary Scott (Calgary) et Bill Vorn (Montréal).
Les membres du comité d’évaluation pour le Prix Saidye-Bronfman étaient Leslie Manning
(Medicine Hat, Alb.), Marcel Marois (Québec) et Lillian Yuen (Dartmouth, N.-É.).
Conseil des Arts du Canada
Le Conseil des Arts du Canada a pour rôle de favoriser et de promouvoir l’étude et la diffusion des arts, ainsi que la production d’œuvres d’art. Pour s’acquitter de ce mandat, il offre aux artistes et aux organismes artistiques professionnels canadiens une gamme étendue de subventions et de services en danse, en arts intégrés, en arts médiatiques, en musique, en théâtre, en arts visuels et en lettres et édition. Par ses activités en matière de communications, de recherche et de promotion des arts, il contribue également à la sensibilisation du public aux arts.
Médias, s’adresser à :
Heather McAfee
Agente de relations publiques
1-800-263-5588 ou
613-566-4414, poste 4166
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Mireille Allaire
Agente de relations publiques
1-800-263-5588 ou
613-566-4414, poste 4523
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Pour obtenir des entrevues avec les lauréats, communiquez avec :
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Diane Chaperon-Lor
Bureau : 613-653-0849
Cellulaire : 416-788-8271
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