Comme de nombreux Canadiens, je suis préoccupé par l’augmentation du nombre d’activités contre Israél sur les campus des universités canadiennes, qui sont encore plus fréquentes pendant la Semaine contre l’apartheid israélien (SAI) et qui sont souvent encouragées compte non tenu des droits et de la sécurité des étudiants et des professeurs juifs.
Les universités sont censées offrir un environnement dans lequel des débats peuvent avoir lieu sous le signe de la liberté d’expression. La faculté et les étudiants juifs ont le droit de participer à ces débats sans avoir l’impression qu’ils doivent masquer leur identité ou se censurer.
L’ironie liée à la SAI ne peut passer inaperçue. Les organisateurs ont condamné la seule démocratie libérale au Moyen-Orient, mais ils ont omis de tenir compte du carnage commis par le président syrien Bashar Al-Assad à l’égard de son propre peuple et de la suppression des droits de la personne fondamentaux dans de nombreux pays autour du monde.
Les débats sur la politique israélienne sont légitimes et encouragés par l’entremise de dialogues universitaires. Toutefois, lorsque des débats qui découlent d’une bonne intention sont frappés de haine et d’intolérance, cela crée un environnement toxique où il n’est pas possible de tenir des dialogues utiles.
Les organisateurs de la SAI utilisent le couvert de la liberté universitaire pour diaboliser l’État d’Israél et porter atteinte à sa légitimité. En réalité, la SAI n’est rien d’autre qu’une tentative de dépeindre Israél et ses partisans comme des racistes. La semaine est contraire aux valeurs canadiennes que sont l’intolérance, le respect mutuel et la compréhension.
En tant que ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, je demande à tous les Canadiens de s’élever contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, de discrimination et d’intolérance, qui sont inacceptables et complètement contraires aux valeurs fondamentales du Canada.