Ottawa, Ontario
le 30 avril 2012
Le texte prononcé fait foi
Je vous remercie de cette aimable présentation.
J'aimerais d'abord rendre hommage à l'Institut agréé de la logistique et des transports en Amérique du Nord.
Cette conférence annuelle s'est imposée comme l'une des grandes tribunes d'examen des principaux enjeux auxquels est confronté le secteur des transports.
J'ai le plaisir de participer à cette conférence au nom de l'honorable Denis Lebel, ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, qui est en route pour assister au Forum international des transports à Leipzig, en Allemagne.
Comme vous le savez, je suis président du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes, mieux connu sous le sigle de CPTIC.
Le CPTIC est l'un des 26 comités permanents de la Chambre des communes, et son mandat englobe tous les domaines qui relèvent du portefeuille des Transports, de l'infrastructure et des collectivités.
Le Comité est notamment chargé d'étudier les lois relatives au secteur des transports et les enjeux particuliers qui revêtent de l'importance pour le réseau de transport du Canada.
Depuis la convocation de la 41e législature, le Comité s'occupe d'étudier un certain nombre d'enjeux cruciaux dans le secteur des transports. Il a récemment lancé une étude d'envergure sur les technologies novatrices des transports.
Cette étude survient à un moment important où nous nous penchons sur les défis auxquels est confronté le secteur des transports, étant donné que l'innovation est un élément essentiel qui garantira que nous disposerons dans les années à venir d'un réseau de transport moderne, efficace et fiable.
Les transports au Canada ont toujours été synonymes d'occasions à saisir. Notre réseau de transport permet de relier le pays d'un océan à l'autre; il permet aux ouvriers de se rendre au travail, aux voyageurs de se rendre à destination, et aux produits de se rendre jusqu'aux marchés.
Le secteur est un important pilier de l'économie du Canada qui favorise la productivité, la création d'emplois et la croissance.
Par le passé, la productivité du secteur canadien des transports a souvent dépassé les gains de l'ensemble de l'économie, ce qui s'est traduit par une baisse des coûts pour les usagers et par une hausse des économies. Toutefois, cet écart favorable s'est rétréci depuis quelques années, ce qui a fait en sorte que les gains de productivité dans le secteur ont atteint un plateau ou ont affiché une baisse. En même temps, les pressions concurrentielles qui s'exercent sur le réseau se multiplient.
Cela soulève la question suivante : l'industrie canadienne peut-elle en faire plus? Les divers moyens de transport tiennent-ils le rythme et, dans la négative, que peut-on faire de plus pour favoriser la croissance et une nouvelle génération de pratiques exemplaires?
Ce sont les types de questions que nous nous posons avec mes collègues du CPTIC. Nous nous efforçons de mieux comprendre le rôle que l'innovation et la technologie peuvent jouer pour renouveler les gains de productivité dans le secteur.
Pour faire en sorte que le réseau de transport du Canada reste à la fine pointe du progrès, il faut encourager l'adoption de nouvelles technologies de pointe qui permettent aux exploitants d'intégrer le réseau et de l'optimiser. Cela nécessite de se concentrer sur l'efficacité et la sûreté des chaînes d'approvisionnement et des passages frontaliers, et d'examiner les façons d'utiliser la technologie pour remédier aux problèmes de congestion dans les ports.
Cela nous amène à nous demander de quelle façon la prochaine génération des technologies qui entrent dans les systèmes de transport intelligents (STI) pourra être utile, en particulier en ce qui concerne les télécommunications sans fil et la connectivité.
Les STI permettent aux personnes, aux produits, aux renseignements et aux idées de se déplacer de manière plus rapide, rentable et sécuritaire.
Depuis les systèmes d'information routière qui fournissent des bulletins météorologiques et des données sur l'état de la chaussée…
… en passant par les programmes d'inspection des véhicules utilitaires qui pèsent automatiquement et classent les camions de marchandises alors qu'ils circulent…
… et par de meilleures données sur les courants commerciaux et la congestion de la circulation…
… nous commençons déjà à constater les avantages des STI au Canada.
Nous savons pertinemment que les économies qui tirent parti de ces technologies en en promouvant l'adoption rapide dans leurs réseaux de transport et leurs chaînes d'approvisionnement en recueilleront les fruits sur le plan de la compétitivité.
Mais, pour que ces technologies donnent toute leur mesure, il faut déceler et éliminer les obstacles critiques. Cela exige une meilleure coopération entre les pays et les modes de transport afin d'établir de solides fondements pour les politiques et les normes.
La bonne nouvelle, c'est que le gouvernement a déjà recours à des approches exceptionnelles pour relever ces défis.
Les travaux auxquels se livre Transports Canada sur les « corridors intelligents » sont un excellent exemple de notre façon de procéder.
S'inspirant des réalisations de nos stratégies sur les portes d'entrée et les corridors commerciaux, l'approche des corridors intelligents adopte un point de vue intégré en regroupant les actifs de transport dans les portes d'entrée et les corridors – à savoir les routes, les réseaux de transport en commun, les gares maritimes, les aéroports et les frontières – tout en recourant aux technologies de pointe pour réaliser des économies dans l'ensemble du réseau en ce qui concerne les échanges commerciaux internationaux.
Comme vous le savez, le commerce international est l'une des grandes priorités du gouvernement.
Au cours de la dernière décennie, notre gouvernement s'est engagé à verser, avec l'aide de ses partenaires provinciaux et territoriaux, plus de quatre milliards de dollars afin d'améliorer les infrastructures frontalières.
En décembre 2011, le premier ministre Harper et le président Obama ont annoncé le Plan d'action sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique.
L'innovation et l'utilisation de nouvelles technologies seront essentielles à l'aboutissement du plan d'action. Par exemple, Transports Canada collabore avec la Federal Highway Administration des États-Unis et les services des douanes du Canada et des États-Unis à l'installation de technologies sur les délais d'attente à la frontière. De tels systèmes permettent aux automobilistes d'opter pour le passage frontalier le moins congestionné, ce qui fluidifie la circulation globale à la frontière en équilibrant la densité de circulation entre les passages ouverts.
Que ce soit en collaborant avec les États-Unis, d'autres importants partenaires commerciaux ou d'autres intervenants au Canada, la démarche d'innovation dépend de solides partenariats et d'une étroite collaboration entre les limites de juridiction.
L'innovation n'est pas seulement pertinente pour le secteur des transports; elle doit également orienter les décisions et les directives sur la façon de favoriser la croissance de l'économie du Canada dans son ensemble.
Au mois de mars de cette année, le gouvernement a déposé le Plan d'action économique du Canada de 2012. L'objectif de ce plan est de réduire le déficit et de revenir à des budgets équilibrés en appliquant des restrictions budgétaires et en prenant des mesures de réduction des coûts, tout en favorisant la création d'emplois et la croissance économique dans l'ensemble du pays.
Ce plan contient d'importantes dispositions qui stimulent l'innovation au Canada. Ces dispositions traduisent une nouvelle approche qui concentre les ressources sur les besoins du secteur privé, notamment des changements visant à simplifier le système de crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS-DE) et à créer des fonds de capital de risque de grande envergure, et ce, dans le but de stimuler l'innovation dans l'économie du Canada.
Ces mesures permettent au Canada de tenir l'engagement qu'il a pris de raffermir sa situation économique tandis qu'il sort de la récession mondiale.
Et il n'y a pas le moindre doute que le Canada s'est rétabli plus vite que la plupart des autres pays industrialisés. Grâce au puissant leadership du gouvernement, nous n'avons pas seulement récupéré tous les emplois perdus pendant la récession, nous en avons également créé près de 700 000 de plus, record qui fait l'envie des pays du G7.
Nous vivons toutefois dans un monde où les tendances et les circonstances évoluent rapidement. Nous nous tenons à un point critique tandis que nous sommes confrontés à de nouveaux défis à l'échelle nationale et mondiale.
Pour relever ces défis, les Canadiens devront continuer à innover, notamment dans le secteur des transports. Nous devons poursuivre notre collaboration afin de garder une longueur d'avance.
Mesdames et Messieurs, que ce soit par l'entremise de l'IALTAN, du CPTIC ou d'autres organismes de transport clés, il faut à tout prix que nous continuions à prodiguer des conseils avisés au gouvernement sur la façon de favoriser la croissance économique et la prospérité à long terme grâce au dynamisme du secteur des transports.
Il est dans notre intérêt d'avoir un réseau de transport qui ne répond pas seulement aux besoins d'aujourd'hui, mais qui stimule aussi la croissance économique future et permet au Canada d'occuper une place plus compétitive sur la scène mondiale.
Le gouvernement se réjouit à la perspective de collaborer avec vous afin de saisir tout ce potentiel.
Merci