Mesdames et Messieurs, bonjour, et merci de votre accueil chaleureux.
Je remercie aussi ZBx Corporation de nous accueillir aujourd'hui.
Mon collègue Jim Flaherty a présenté récemment le Plan d'action économique de 2012, réaffirmant par le fait même notre engagement à effectuer les investissements en sciences et technologie (S et T) nécessaires pour assurer une économie moderne et concurrentielle.
Le gouvernement du Canada est plus déterminé que jamais à appuyer les S et T au pays.
Le budget de 2012 prévoit l'affectation de 1,1 milliard de dollars sur cinq ans au soutien à l'innovation en entreprise et de 500 millions aux investissements en capital de risque, afin de recentrer la façon dont le gouvernement fait la promotion de l'innovation et de créer de meilleurs débouchés pour les entreprises.
En favorisant l'innovation en entreprise, ces mesures budgétaires créeront des emplois et consolideront la position du Canada en tant que chef de file dans le domaine de la recherche.
L'entreprise qui nous accueille aujourd'hui, ZBx Corporation, est une chef de file reconnue dans le domaine du diagnostic médical rapide. Elle a aussi bénéficié d'un financement au titre du Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches Canada (CNRC).
ZBx Corporation met au point des plateformes technologiques permettant le diagnostic rapide et complet à partir de petits échantillons de sang. Cette technologie est connue sous le nom de ZAPMC. Une seule goutte de sang est prise au bout du doigt, et les résultats sont livrés en 10 à 15 minutes. Lors de sa création, ZBx Corporation comptait 2 employés; elle emploie aujourd'hui 11 personnes à Toronto.
Cette entreprise est un exemple éloquent de ce que notre gouvernement entend accomplir grâce à son programme d'innovation. L'innovation est fondée sur la résolution de problèmes et la commercialisation d'idées. Nous admirerons de plus près cette technologie novatrice dans quelques minutes.
Avec le concours de nos hôtes, je vous brosserai aujourd'hui un portrait des liens qui rattachent les S et T à la prospérité, ainsi que des possibilités qui nous seront offertes si nous unissons nos forces pour réussir.
Comment mettre à profit les S et T pour stimuler l'emploi, la croissance économique et la prospérité? C'est bien simple : en favorisant l'innovation.
Microsoft, Apple, Intel, Google et Facebook ont transformé notre société. Ces entreprises, comme bien d'autres, sont la preuve que l'innovation peut avoir une vaste incidence sur l'économie.
Comment peut-on créer le prochain Microsoft ou Apple? D'où le prochain Bill Gates ou Steve Jobs viendra-t-il? Comment pouvons-nous faire en sorte que cela se produise au Canada?
Telles sont les questions sur lesquelles notre gouvernement se penche. Aujourd'hui, je veux vous faire part de notre stratégie, de la façon dont nous progressons, des mesures que nous avons déjà prises, et des défis que nous avons encore à relever.
Le soutien aux S et T est une priorité fondamentale de ce gouvernement depuis 2006. C'est dans cette optique que nous avons présenté la stratégie des S et T en 2007.
La stratégie des S et T est fondée sur le principe que l'innovation découle de la collaboration et de la commercialisation des idées issues des ateliers de fabrication ou des laboratoires des universités et du gouvernement.
Notre stratégie et nos investissements substantiels favorisent les partenariats entre le secteur privé, le milieu universitaire et le gouvernement.
Ces partenariats transforment les idées prometteuses en produits, processus et applications d'avant-garde qui créent des emplois et stimulent la croissance économique.
Les dépenses fédérales en S et T ont atteint près de 11,9 milliards de dollars en 2010-2011. Nous avons maintenu notre engagement dans les S et T dans les éditions successives du Plan d'action économique du Canada.
Cela étant dit, nous savons tous qu'il reste beaucoup à faire. Nous avons encore des défis à relever et il y a des domaines où nous devons faire mieux.
La plupart des difficultés peuvent être surmontées si les secteurs public et privé souscrivent pleinement à l'innovation.
Comme je l'ai dit plus tôt, les S et T sont essentielles à la compétitivité du Canada sur la scène internationale et à sa prospérité future dans la nouvelle économie mondiale.
Le premier ministre l'a bien résumé : les sciences sont un moteur de l'activité commerciale.
Facebook a été lancé par un étudiant universitaire qui y voyait une meilleure façon de créer des liens entre pairs grâce aux S et T. Les universités sont des communautés où les idées prennent forme et où les problèmes sont résolus.
Pour soutenir les universités et faire en sorte que le Canada dispose des chercheurs les plus talentueux, nous avons créé de nouvelles bourses, comme les Bourses d'études supérieures du Canada Vanier et les Bourses postdoctorales Banting.
Or, malgré ces investissements et les nombreux autres que nous avons effectués, nous faisons toujours face à des défis.
La participation du secteur privé n'est pas ce qu'elle devrait être dans le domaine de la R-D. En fait, un rapport du Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation a souligné que cette lacune limitait notre performance globale en matière d'innovation.
En un mot, les entreprises qui n'investissent pas dans la R-D peuvent difficilement maintenir leur compétitivité. Elles ont plus de difficulté à assurer leur croissance future, ce qui signifie qu'il est plus difficile pour l'économie de créer des emplois.
Notre gouvernement a chargé un groupe d'experts indépendant d'examiner l'efficacité de notre appui à la R-D menée par les entreprises. Ce groupe était dirigé par Tom Jenkins, de la société OpenText.
J'ai reçu le rapport du groupe d'experts en octobre dernier. Le groupe a fait un excellent travail. Il a cerné les problèmes et formulé des recommandations sur les moyens d'améliorer le soutien accordé aux entreprises innovatrices et de les aider à prendre de l'expansion et à devenir concurrentielles sur la scène internationale. Ces recommandations portaient sur deux catégories : budgétaire et opérationnelle. Dans le cadre du budget de 2012, le gouvernement du Canada annonce une première série de mesures visant à répondre aux recommandations d'ordre budgétaire contenues dans le rapport.
Le gouvernement poursuivra l'examen des recommandations du groupe d'experts, notamment en ce qui touche les solutions envisageables pour consolider les programmes de soutien de l'innovation dans les entreprises ainsi que les moyens de s'assurer que les sociétés innovatrices ont accès à des capitaux de risque privés. Le gouvernement annoncera d'autres mesures en réponse aux recommandations du groupe d'experts au cours des prochains mois et dans le budget de 2013.
Nous avons pris les mesures qui s'imposaient parce que nous tenons à transformer les idées et les innovations en nouveaux produits commercialisables, compétitifs et utiles qui favoriseront la création d'emplois, la croissance et la prospérité.
Par exemple, le CNRC est une éminente institution canadienne. Créé en 1916, le CNRC a une longue histoire de réalisations exceptionnelles : il a eu à son service un lauréat du prix Nobel, Gerhard Herzberg, et il a contribué à la mise au point du stimulateur cardiaque, de la brique réfractaire, de l'appareil auditif, du vaccin contre la méningite et de la technologie CANDU.
Le CNRC a aussi mis sur pied le Programme des astronautes canadiens, qui a mené à la création de l'Agence spatiale canadienne. Il est responsable du Programme d'aide à la recherche industrielle, et il est l'entité mère du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.
À l'approche du centenaire du CNRC, il est toutefois devenu évident que son modèle de fonctionnement comportait des faiblesses.
Au fil des ans, le CNRC a vu son mandat élargi, tandis que ses ressources se sont dispersées. L'organisme a commencé à perdre de vue ses objectifs. On l'a sollicité de plusieurs côtés et parfois dans des directions opposées.
Il y a presque deux ans, notre gouvernement a nommé John McDougall à la présidence du CNRC et l'a chargé de réorienter l'organisme en misant sur sa vaste expérience, ses connaissances et sa perspective professionnelle.
Depuis lors, notre gouvernement a pris des mesures pour aider à recentrer le CNRC sur les domaines auxquels il peut le plus efficacement contribuer. Il s'agit d'améliorer sensiblement le rendement du Canada en matière d'innovation, de réaffirmer la réputation du CNRC et de le doter d'un modèle d'entreprise stable.
Le modèle en cours d'élaboration sera fondé sur des approches éprouvées adoptées par les champions mondiaux de l'innovation, et sera soigneusement adapté à la réalité canadienne.
Il sera fondé sur une expérience pratique acquise auprès d'entreprises multinationales, de petites et moyennes entreprises, d'organismes gouvernementaux et d'établissements d'enseignement.
Nous nous efforçons de faire du CNRC un organisme de calibre mondial qui, par l'entremise des sciences, de la technologie et de l'innovation, favorisera plus efficacement la création d'emplois et la croissance au profit du Canada. Je crois que c'est là un moyen sûr de soutenir et de développer l'économie du Canada, et d'assurer la prospérité future de tous les Canadiens.
Le Plan d'action économique de 2012 prévoit 67 millions de dollars en 2012-2013 pour aider les instituts du CNRC à réorienter leurs activités sur des travaux de recherche appliquée dirigés par l'entreprise et pertinents pour l'industrie. Ces travaux aideront les entreprises canadiennes à mettre au point les produits et services novateurs de demain.
Il propose également d'accroître le soutien direct à l'innovation en versant 110 millions de dollars par année au CNRC pour doubler, par l'entremise du Programme d'aide à la recherche industrielle, le financement des entreprises, comme celle dont nous soulignons les succès aujourd'hui.
Mesdames et Messieurs, les idées et les innovations circulent. Il nous faut contribuer à les concrétiser.
Nous avons au Canada des établissements postsecondaires de renommée mondiale, ainsi que des penseurs et des chercheurs de pointe. Le prochain Steve Jobs ou Mark Zuckerberg fréquente probablement déjà un campus à Vancouver, à Winnipeg, à Kitchener, à Québec ou à Halifax. Nous devons nous assurer qu'il ou elle dispose des outils et de la motivation qui lui permettront de prospérer ici au Canada.
Nous avons l'expertise en affaires et le leadership requis pour permettre aux idées de s'épanouir. Nous avons les personnes dotées des compétences, du dynamisme et de la volonté nécessaires pour que nous puissions prospérer et croître aujourd'hui et demain. Nous avons ce qu'il faut pour nous munir d'un avantage concurrentiel dans l'économie mondiale et ainsi créer des emplois, de la croissance et de la prospérité. Nous devons simplement être ambitieux!
Le Plan d'action économique de 2012 nous aidera à y arriver. Ensemble, nous réussirons à transformer les idées novatrices en produits commercialisables.
Je vous remercie.