Je vous remercie de votre aimable présentation.
Au nom du gouvernement du Canada, je vous souhaite la bienvenue à Ottawa et au Musée des sciences et de la technologie du Canada.
Le Musée des sciences et de la technologie témoigne de l'importance que jouent les sciences, la technologie et l'innovation dans la politique économique de notre gouvernement et pour le développement de notre pays. Sur le thème de « La transformation du Canada », le musée explore l'évolution de notre pays dans l'optique des sciences et de la technologie. Songeons seulement qu'à l'époque, sir John A. Macdonald, alors premier ministre, avait concrétisé l'union de notre nation d'est en ouest par la voie du chemin de fer Canadien Pacifique; le train était à ce moment-là le moyen de transport terrestre le plus moderne et le plus rapide. Aujourd'hui, l'industrie canadienne de l'aérospatiale se classant cinquième au monde, des scientifiques et ingénieurs du pays travaillent à un tout autre mode de transport dans le cadre de notre programme spatial.
Les sciences et la technologie ont contribué à nous définir comme nation et comme peuple. Depuis sir Sandford Fleming, le « père de l'heure normale », et Abraham Gesner, dont la découverte du kérosène a mené à la naissance de l'industrie pétrolière moderne, jusqu'à Mike Lazaridis, fondateur de Research In Motion, des Canadiens transforment la vie des gens à l'échelle mondiale.
Évidemment, nous n'aurions pas connu ces grands progrès si les Canadiens ne s'étaient pas d'abord intéressés à comprendre comment fonctionnent les choses. Or, les sciences et la technologie prennent vie comme nulle part ailleurs dans vos centres partout au Canada. Les sciences englobent de nombreuses disciplines — dont la plupart sont représentées dans vos centres. Comme en atteste votre liste de membres, le nombre de domaines de découverte que vous exposez est remarquable, passant des planétariums et des biosphères au Centre de découverte des sables bitumineux.
Je me rappelle la fascination de mes propres enfants au retour d'un voyage scolaire au Centre des sciences de l'Ontario. Vos centres sont un univers non pas de science-fiction, mais de « science-réalité », où nous pouvons tous être inspirés. Ce musée raconte les récits formidables de visionnaires qui se sont attachés à réaliser leurs rêves et qui ont produit des innovations contribuant à la qualité de vie dont nous bénéficions aujourd'hui.
Nos jeunes sont notre avenir. Ce n'est pas qu'un cliché. Lorsque les jeunes s'intéressent aux sciences, à la recherche et à la technologie, ils assurent notre avenir. Des études démographiques ont démontré que notre population vieillissait rapidement. Nous avions en 2006 cinq travailleurs pour chaque retraité, mais on s'attend que d'ici 50 ans, nous en serons à deux travailleurs par retraité. Nous devrons donc accroître notre productivité. Comment pouvons-nous y parvenir efficacement? Par l'innovation.
Notre gouvernement apporte sa contribution. Depuis que nous sommes arrivés au pouvoir en 2006, nous avons œuvré sans relâche à la création d'une économie avancée, fondée sur le savoir, pour le XXIe siècle.
En 2007, le premier ministre Stephen Harper a présenté une vaste stratégie des sciences et de la technologie misant sur les points forts du Canada et visant quatre domaines prioritaires : l'environnement; les ressources naturelles et l'énergie; les sciences de la santé et de la vie; et les technologies de l'information et des communications.
Guidés par cette stratégie, nous avons systématiquement rehaussé l'appui fédéral à la recherche de pointe. Nous encourageons les partenariats entre l'industrie et le milieu universitaire par l'intermédiaire des conseils subventionnaires. Nous soutenons la recherche en santé humaine et en génomique par l'entremise de Génome Canada. Nous appuyons des études visant à améliorer les résultats pour les patients et le rapport coût-efficacité des soins de santé. Nous favorisons la mise au point de nouvelles technologies comme solutions de rechange pour la production d'isotopes médicaux. Et nous ouvrons le monde entier aux chercheurs canadiens par le truchement de l'Institut canadien des recherches avancées.
En outre, nous apportons un important appui aux infrastructures de recherche de pointe. Des investissements sont effectués dans la Fondation canadienne pour l'innovation; le réseau de recherche à très grande vitesse du Canada, CANARIE; des stations de réception des données transmises par satellite; la participation soutenue du Canada à la mission de la Station spatiale internationale; et la Station de recherche du Canada dans l'Extrême-Arctique.
Plus encore, notre gouvernement investit dans des établissements qui repoussent les frontières des connaissances. Je pense à l'Institut d'informatique quantique et à l'Institut Perimeter pour la physique théorique, lesquels suscitent d'importants investissements du secteur privé dans des projets qui profiteront à tous les Canadiens. Les travaux qu'ils accomplissent sont du genre qui sera un jour mis en valeur dans vos centres.
Nos antécédents en matière de découverte et de recherche-développement nous confèrent un rôle important sur la scène mondiale. Du stimulateur cardiaque au Canadarm, en passant par le premier téléphone intelligent destiné au grand public, les entrepreneurs, les chercheurs et les entreprises du Canada ont réalisé bien des exploits et prouvé qu'ils peuvent être des innovateurs de calibre mondial.
Notre gouvernement est déterminé à favoriser des percées de ce genre. Nous savons que les Canadiens veulent des résultats. Il faut pour cela lancer des produits et procédés innovateurs sur le marché, de manière à créer des emplois de grande qualité, de la croissance économique et de la prospérité à long terme.
Mais nous savons que nous devons aussi continuer d'intéresser encore davantage de jeunes aux sciences. Grâce à des initiatives comme Jeunesse en STIM (les sciences, les technologies, l'ingénierie et les mathématiques), qui est administré par l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario, dont je suis responsable, nous soutenons des organismes à but non lucratif afin qu'ils améliorent leurs programmes actuels de promotion des STIM chez les jeunes.
Par exemple, nous avons récemment annoncé l'investissement d'un montant pouvant atteindre 970 000 $ dans le programme Scientists in School. Les étudiants du Sud de l'Ontario auront ainsi la possibilité de découvrir les sciences grâce à des activités pratiques, à des ateliers et à un dialogue avec des scientifiques dans leurs salles de classe.
Cet investissement permettra en outre au programme d'augmenter le nombre d'ateliers en salle de classe dans des régions où ils sont actuellement limités, de mettre au point de nouveaux thèmes stimulants, et d'offrir ses services aux étudiants francophones, surtout ici dans la région d'Ottawa.
Les scientifiques qui visitent les écoles pour parler de leurs expériences sont reçus comme de véritables vedettes; les étudiants leur demandent même leur autographe.
Parmi les autres programmes pour les jeunes, mentionnons PromoScience du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. L'an dernier, ce programme a fourni 2,9 millions de dollars à 58 organismes faisant la promotion des sciences et du génie auprès des jeunes Canadiens.
Nous avons une belle histoire à raconter en ce qui concerne la jeunesse du Canada. Les sciences captivent déjà nos jeunes, et je dirais que vos centres y sont assurément pour quelque chose.
Les jeunes Canadiens ont de meilleurs résultats que leurs pairs de la plupart des autres pays en matière de lecture, de mathématiques et de sciences, et nos taux d'obtention de diplômes en sciences et en génie augmentent rapidement, surtout au niveau du doctorat. Notre pays se classe au premier rang des pays du G7 pour les dépenses en recherche-développement du secteur de l'enseignement supérieur, en pourcentage du produit intérieur brut.
Nos écoles postsecondaires figurent en bonne place dans les classements internationaux, non seulement parce qu'il s'agit d'excellents établissements, mais également grâce à nos étudiants avides de connaissances.
Notre gouvernement soutient les études supérieures en sciences au moyen des fonds fournis par les trois conseils subventionnaires fédéraux : le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, que je viens de mentionner, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada. Les initiatives des conseils permettent à des chercheurs chevronnés et à des étudiants de deuxième et de troisième cycles de repousser les limites des sciences et de faire d'importantes découvertes ici, au Canada.
Grâce à nos investissements, nous avons retenu et formé des chercheurs exceptionnels ici au pays, et nous en avons attiré d'autres de partout dans le monde. Nous y sommes parvenus en créant des programmes pour les chercheurs prometteurs et chevronnés à tous les stades de leur carrière.
Pour ceux qui en sont à leurs débuts, il y a les bourses d'études supérieures du Canada Vanier, qui soutiennent les étudiants au doctorat de calibre mondial démontrant à la fois un rendement scolaire supérieur et des aptitudes en leadership. Il y a aussi les bourses postdoctorales Banting, qui apportent une aide aux chercheurs émergents de premier plan poursuivant leurs travaux au-delà de leurs thèses.
Le Programme des chaires de recherche du Canada, financé à hauteur de 300 millions de dollars par année, soutient 2 000 professorats de recherche dans des établissements postsecondaires de toutes les régions du Canada. Et il y a le Programme des chaires d'excellence en recherche du Canada à l'intention des chercheurs universitaires de classe mondiale et de leurs équipes.
Comme je l'ai dit plus tôt, les sciences captivent déjà nos jeunes et les centres de sciences sont des acteurs clés à cet égard.
Mesdames et Messieurs, vous apportez l'étincelle de la découverte à la prochaine génération de chercheurs, de scientifiques et d'innovateurs qui nous entraîneront dans l'avenir. Au moyen de conférences comme celle-ci, vous explorez de nouvelles façons d'intéresser les Canadiens aux merveilles des sciences et de la technologie. Et notre gouvernement apporte sa contribution en créant les conditions économiques qui permettront aux sciences et à la technologie de s'épanouir.
Nous pouvons aussi promouvoir la culture de l'innovation en encourageant nos chercheurs et nos centres de sciences à trouver des façons de collaborer. Il ne manque pas d'idées inspirantes en ce sens. En faisant œuvre commune pour mettre en valeur des idées dans des lieux comme ce musée, nous pouvons stimuler la prochaine génération d'innovateurs.
Les découvertes scientifiques et les nouvelles technologies sont essentielles à une économie dynamique. Elles sont peut-être encore plus importantes dans une conjoncture économique difficile. En investissant dans les sciences et la technologie et dans la recherche, le gouvernement crée une économie plus vigoureuse, procure des possibilités d'emploi futur et améliore la qualité de vie des Canadiens. Les nouvelles connaissances et technologies nous aideront à relever bon nombre des défis du XXIe siècle — depuis la préservation de l'environnement jusqu'à l'amélioration de notre santé, en passant par la protection de notre sécurité et la gestion de notre énergie et de nos ressources naturelles.
Nous avons au Canada de solides assises scientifiques sur lesquelles nous construisons une économie moderne et innovatrice. Notre succès dépendra en grande mesure de notre capacité de former des professionnels talentueux qui sauront s'attaquer à des problèmes difficiles et créer de nouvelles connaissances, de nouveaux produits et de nouveaux services. Par l'intermédiaire de notre stratégie des sciences et de la technologie et grâce à notre détermination à faire du Canada un chef de file mondial de l'innovation, nous continuerons d'encourager nos jeunes à faire carrière dans les sciences.
Je vous souhaite une excellente conférence.
Merci.