30 mai 2012
Ottawa (Ontario)
Je vous remercie de cet accueil chaleureux. Merci aussi à Greg pour cette aimable présentation.
Je vous salue, sénateur Angus, distingués invités, mesdames et messieurs.
Avant de poursuivre, je voudrais saluer en particulier deux de mes collègues au sein du caucus qui m'accompagnent ici aujourd'hui.
D'une part, un biologiste du Manitoba, un chasseur, un moucheur, un protecteur de l'environnement comptant des années d'expérience des pêches et des études environnementales et maintenant membre du Comité de l'environnement et du Comité des pêches de la Chambre des communes. Je vous prie d'accueillir le député Bob Sopuck.
D'autre part, une personne qui a travaillé comme agent de conservation et guide naturaliste et qui est maintenant membre du Comité des pêches de la Chambre des communes, le député du Yukon Ryan Leef.
J'aimerais commencer par féliciter la Fédération des pêcheurs et des chasseurs de l'Ontario et ses partenaires d'avoir organisé ce premier Congrès national pour la conservation des poissons et de la faune.
La Fédération, qui est la plus ancienne et la plus grande organisation en son genre au Canada, fait la promotion de la conservation depuis 1928.
Ce qui donne à la fédération la crédibilité de lancer un congrès comme celui-ci, c'est que pendant toutes ces années, la Fédération a prêché par l'exemple.
Vous avez investi des millions de vos propres dollars pour améliorer l'habitat et l'éducation du public.
Quand on parle aux membres de votre organisation, on voit bien qu'ils ont une foi absolue dans ce qu'ils font et qu'ils savent pourquoi ils le font.
Je le disais à Laureen quittant la maison aujourd'hui – ce sont des gens qui, lorsqu'ils disent préférer les aliments organiques, le pensent vraiment.
Mais sérieusement - ce congrès, le premier Congrès national pour la conservation des poissons et de la faune, est une excellente initiative.
Comme on dit, abondance de sagesse ne nuit pas.
Si c'est vrai, cette salle regorge de sagesse ici ce soir, car on y trouve rassemblés des spécialistes scientifiques des poissons et de la faune et des biologistes, avec des groupes de conservation, des fervents et des ferventes du plein air, qui se penchent sur l'avenir des populations fauniques, leurs difficultés et les solutions.
La tenue de ce congrès est un grand accomplissement.
Si vous étiez présent à la conférence de 2009, vous vous rappellerez peut-être que j'avais décrit les conservateurs comme des gens naturellement portés vers la conservation.
C'est un devoir que nous acceptons volontiers, celui de protéger l'environnement et les richesses naturelles du Canada pour les générations futures.
C'est ce qui explique à quel point nous donnons la priorité à la protection et à la conservation.
Permettez-moi rapidement de vous rappeler certaines des mesures que nous avons prises.
Premièrement, comme nous croyons que les « petits bataillons » de la société sont habituellement plus efficaces que les gouvernements, nous avons trouvé des partenaires motivés.
Il y a cinq ans, par exemple, nous avons joint nos forces à celles de Conservation de la nature Canada pour protéger les espaces naturels.
L'organisme Conservation de la nature a employé notre investissement considérable pour attirer des fonds substantiels de source privée.
Par conséquent, je suis en mesure de dire qu'en date d'aujourd'hui, plus de 400 000 acres ont été conservés grâce à ce programme, d'un bout à l'autre du Canada.
Un autre partenaire bien choisi est Canards Illimités Canada.
Depuis sa création en 1938, cet organisme a permis la conservation de plus de six millions d'acres et favorisé la conservation de quelque 95 millions de plus.
Le gouvernement du Canada a investi des dizaines de millions de dollars dans le travail de Canards Illimités afin de protéger et de restaurer des terres humides.
Nous avons par ailleurs élaboré des politiques qui favorisent la faune.
Depuis 2006, notre gouvernement a ajouté, ou s'apprête à ajouter, près de 150 000 kilomètres carrés de parc en forêt pour conserver l'habitat et favoriser les populations de gibier.
Notre gouvernement est d'avis, en passant, que la préservation et l'augmentation de la pêche récréative devraient être prioritaires.
C'est pourquoi nous avons récemment annoncé des changements, non seulement pour préserver ce que nous avons, mais aussi pour accroître la productivité de la pêche récréative, tout en protégeant les terres humides vitales pour soutenir ces pêches.
Au cours des six prochains mois, nous allons élaborer une réglementation pour guider nos efforts.
Votre contribution et votre aide pour la rédaction de cette réglementation seront essentielles à sa réussite et nous prévoyons travailler de près avec les groupes qui sont représentés ici, ce soir.
Je pourrais poursuivre, mais je sais que le ministre Ashfield et le ministre Kent seront ici demain pour vous en dire davantage à ce sujet pendant votre séance.
Une autre de nos réussites, bien entendu, comme nous l'avons promis pendant notre dernière campagne électorale et pendant plusieurs campagnes électorales, est d'avoir mis fin au registre onéreux et inefficace des armes d'épaule.
Promesse faite, mesdames et messieurs, promesse tenue.
Maintenant, si vous le permettez, je vais revenir un moment sur la conservation de l'environnement.
Je tiens seulement à dire, très rapidement, que, comme conservateurs, nous croyons tout autant en la protection de l'environnement qu'en la croissance économique.
Et nous croyons qu'il n'y a aucune contradiction fondamentale entre les deux.
Au contraire, comme vous le savez bien, regardez ce qui se passe dans le monde, nous savons qu'une société pauvre se caractérise presque invariablement par l'état lamentable de ses mesures de protection environnementale.
Personne ne laisse entendre que le développement ne devrait pas être scruté à fond ou que tous les projets de développement devraient nécessairement être approuvés.
Nous disons simplement que le processus doit être clair et équitable.
Notre politique d'exploitation responsable des ressources dans le Plan d'action économique 2012 signifie qu'il y aura pour chaque projet, un examen, dans un délai clairement défini.
Nous nous attendons maintenant à ce qu'une telle mesure accélère l'investissement et la création d'emplois en offrant un climat de certitude aux gens – et ils sont là quelque part – aux gens qui sont prêts à investir jusqu'à la moitié d'un billion de dollars dans l'exploitation des ressources au cours des dix prochaines années.
Les Canadiens ont besoin de cet investissement.
C'est ce genre d'investissement qui met du pain sur la table des familles, qui leur permet d'acheter des maisons et de rendre possibles les services sur lesquels comptent les Canadiens.
On ne peut pas se permettre de l'ignorer.
La difficulté est de gérer la situation et les effets sur nos terres, nos eaux et notre air.
Et vous ne devriez avoir aucun doute quant à la capacité de notre société à concilier croissance économique et conservation de l'environnement.
Comme spécialistes du plein air, vous savez qu'il y a cent ans, la faune nord-américaine subissait l'impact du développement économique.
Mais vous savez aussi que les gens pour qui c'était important et qui ont compris, scientifiques et sportifs confondus, se sont unis pour faire valoir des politiques de protection de la faune.
Ils ont tellement bien réussi que malgré une croissance incroyable au siècle dernier, même si la population au nord du Rio Grande a triplé, les populations fauniques ont été rétablies au-delà de ce qu'aurait pu jamais imaginer la génération de nos arrières-grand-parents.
Le dindon sauvage et l'antilocapre ont été sauvés de l'extinction.
Le cerf de Virginie, dont la population avait baissé sous les 500 000 sur le continent, se compte maintenant par millions.
Et comme vous le savez, je pourrais citer bien d'autres exemples.
Mais ce n'est pas nécessaire puisque c'est votre réalité, la vôtre et celle des gens qui sont venus avant vous.
En disant ces choses-là, je ne veux pas vous laisser entendre que les besoins de la faune continentale ont été comblés définitivement.
Je ne veux pas non plus prétendre qu'il existe une solution simple à tous les problèmes environnementaux.
Mais je peux vous dire qu'avec une gestion éclairée de nos ressources fauniques, il ne peut y avoir de conflit entre l'exploitation responsable des ressources et la protection environnementale.
Et sous notre garde, il n'y aura pas de tel conflit.
Nous allons plutôt continuer à développer des partenariats entre le gouvernement, les propriétaires fonciers et les usagers, dont les approches pratiques et scientifiques ont déjà fait tant de bien.
À cet égard, comme nous l'avons promis dans notre plateforme l'an dernier, j'ai le grand plaisir d'annoncer aujourd'hui la création du Comité consultatif de la chasse et de la pêche.
Le comité sera constitué de représentants provinciaux et territoriaux des associations de chasse et de pêche et relèvera directement du ministre de l'Environnement.
Et nous nous attendons à ce qu'il témoigne de la sagesse présente ici et en dehors de ces murs, afin de veiller à ce que les décisions de notre gouvernement reposent sur des faits scientifiques solides et sur des avis équilibrés.
Voilà une autre promesse faite, mesdames et messieurs, et une autre promesse tenue.
Mes amis, vous m'avez généreusement accordé votre temps et votre attention. Je ne veux pas vous empêcher de manger et je ne veux pas et je sais que vous avez des activités importantes à faire.
Merci à vous, à Greg, à cette organisation et à toutes les organisations représentées ici, pour les avis et le soutien que vous avez donnés à notre gouvernement au cours des dernières années.
Ils nous ont été très précieux. Je vous souhaite à tous un bon congrès et nous nous réjouissons de recevoir vos sages conseils par l'intermédiaire du comité que nous avons mis sur pied.
Merci.
