Bonjour.
Merci de votre aimable présentation et de ce chaleureux accueil.
Permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter la bienvenue à Toronto.
Toronto est non seulement le centre financier du Canada, mais aussi un milieu d'enseignement et de recherche avancée d'envergure, ce qui en fait un chef de file en matière d'innovation au Canada et une source intarissable de créativité et d'ingéniosité.
Mesdames et Messieurs, le Canada nourrit un intérêt pour les technologies de l'hydrogène depuis longtemps. Je sais que je n'ai pas besoin de vous convaincre du potentiel des technologies de l'hydrogène et des piles à combustible : elles ont des applications dans le domaine des transports; elles fournissent des solutions novatrices au stockage d'énergie; et elles sont utilisées comme source de chauffage dans nos hôpitaux et nos maisons.
Le Canada s'est bâti une réputation de centre mondial d'expertise, et il est reconnu à l'échelle internationale pour ses capacités dans les domaines de la recherche-développement et de la commercialisation à un stade précoce.
Notre gouvernement appuie l'industrie de l'hydrogène et des piles à combustible par l'intermédiaire de divers organismes fédéraux, notamment le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et Diversification de l'économie de l'Ouest Canada. Je suis fier de dire que cet appui a donné lieu à des investissements privés environ quatre fois plus élevés que ceux du gouvernement.
À ces avantages s'ajoute l'infrastructure de recherche de classe mondiale du Conseil national de recherches du Canada. Tout cela donne à cette industrie une formidable structure de soutien.
Les résultats sont concluants.
Certains projets se sont récemment attiré les éloges de la communauté internationale, notamment l'autoroute de l'hydrogène en Colombie-Britannique; le village de l'hydrogène à Toronto; et le parc d'autobus à piles à combustible de Whistler, qui a fourni le transport durant les Jeux olympiques d'hiver de 2010.
La société Ballard Power Systems a fourni des ensembles de piles à combustible utilisés dans les élévateurs électriques de Walmart, de Coca-Cola et de FedEx, tandis que des exploitants de réseaux sans fil ont doté des centaines d'exploitations de systèmes d'alimentation de secours fonctionnant à l'aide de piles à combustible.
Par ailleurs, la société Hydrogenics Corporation vient de signer une entente avec l'entreprise de distribution de gaz naturel Enbridge afin de collaborer à la mise au point de solutions pour le stockage d'énergie à grande échelle en Amérique du Nord, ce qui permettra à Hydrogenics de tirer parti de ses technologies de production d'hydrogène et de ses décennies d'expérience.
De plus, un bon nombre d'autres entreprises canadiennes novatrices travaillent à la mise au point de technologies de purification de l'hydrogène, de systèmes de cogénération résidentiels et de matériel d'essai pour les piles à combustible.
Au fur et à mesure que le marché mondial des produits liés à l'hydrogène et aux piles à combustible se développera au cours des prochaines années, le Canada sera bien placé pour montrer la voie au reste du monde.
Cela dit, cette industrie – au Canada et ailleurs dans le monde – devra relever des défis de taille.
Le développement des technologies énergétiques utilisant l'hydrogène ne se fera pas sans surmonter de nombreux obstacles, qu'il s'agisse d'une infrastructure limitée, de l'insuffisance des capitaux ou de la fragilité et de l'incertitude de l'économie mondiale.
Nous sommes fiers de la stabilité dont jouit l'industrie canadienne, grâce à nos politiques économiques.
Nous avons réduit le taux d'imposition fédéral des sociétés à 15 %. En 2009, nous avons fait du Canada la première zone libre de droits de douane pour l'industrie manufacturière parmi les pays du G-20.
En avril, notre économie a généré plus de 58 000 emplois. En mars, 80 000 emplois avaient été créés. Depuis juillet 2009, le nombre d'emplois au Canada a augmenté de plus de 750 000, soit 320 000 emplois de plus que le sommet atteint avant la récession. Il s'agit du plus fort taux de croissance de l'emploi parmi les pays du G-7 au cours de la reprise et de la plus importante augmentation mensuelle consécutive du nombre d'emplois en 30 ans.
Afin de poursuivre sur cette lancée, le Plan d'action économique de 2012 a mis l'accent sur l'innovation et a introduit des mesures visant à solidifier et à élargir le rôle des entrepreneurs à titre de moteur de l'économie canadienne.
Nous possédons déjà un avantage fondamental à cet égard. Nous nous classons au premier rang parmi les pays du G-7 en ce qui a trait aux dépenses de recherche-développement dans le domaine de l'enseignement supérieur, en pourcentage de notre produit intérieur brut.
Notre gouvernement soutient les études supérieures en sciences au moyen des fonds fournis par les trois conseils subventionnaires fédéraux : le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, que j'ai mentionné plus tôt, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada.
Ce soutien permet aux chercheurs établis, de même qu'aux étudiants diplômés et des cycles supérieurs, de repousser les frontières de la science et des connaissances, et de faire d'importantes découvertes ici même au Canada.
La bonne nouvelle, c'est que notre industrie de l'hydrogène continue à attirer de nouveaux joueurs et de jeunes chercheurs. En effet, de plus en plus d'étudiants diplômés canadiens participent à la recherche sur l'hydrogène et les piles à combustible chaque année.
Mais il ne faut pas se leurrer : tout excès de confiance serait prématuré. Notre objectif est de faire en sorte que la recherche menée dans les laboratoires canadiens mène à la mise au point et à la commercialisation de nouvelles technologies, ce qui entraînera la création de nouveaux marchés, la transformation d'entreprises en démarrage en marques bien connues, ainsi que la croissance économique, la création d'emplois et la prospérité à long terme.
Afin de concrétiser cette vision, notre gouvernement a mis sur pied un groupe d'experts pour déterminer où notre appui à la recherche-développement serait le plus bénéfique. Nous avons demandé au groupe d'examiner les incitatifs actuels en matière de recherche-développement – qui comptent parmi les plus généreux au monde, mais qui ne donnent pas toujours les résultats escomptés – et de recommander de nouvelles façons d'encourager les investissements dans la recherche-développement.
Grâce au Plan d'action économique de 2012, nous donnons suite à ces recommandations. Et nous le faisons dans un large éventail de disciplines. Nous investissons notamment dans la recherche-développement menée en entreprise afin de stimuler l'innovation. Nous investissons aussi dans l'éducation et la formation, dans la recherche scientifique fondamentale et dans la recherche appliquée. Nous fournissons du nouveau financement par capital de risque aux entreprises et nous nouons des partenariats afin de donner au secteur privé un accès à la capacité de recherche du secteur public.
Nous accomplissons tout cela en adoptant certaines mesures, notamment en doublant le financement consacré au Programme d'aide à la recherche industrielle, qui aide les petites et moyennes entreprises à innover davantage.
Nous soutenons aussi l'innovation au moyen des marchés publics en réunissant les entreprises et les ministères et organismes fédéraux afin qu'ils puissent développer leur capacité de faire face à la concurrence mondiale.
Nous favorisons l'accès au capital de risque pour les entreprises à forte croissance en engageant des fonds additionnels pour mobiliser des investissements accrus de capital de risque du secteur privé à l'intention des entreprises en démarrage. Cette aide financière comprend un investissement de 400 millions de dollars pour la création de fonds de capital de risque à grande échelle dirigés par le secteur privé.
Ce qui sous-tend cette démarche – ce qui fait du Canada une destination de choix pour les investissements à l'échelle internationale –, ce sont ses faibles taux d'imposition. Le Canada a le plus faible taux d'imposition sur les nouveaux investissements des entreprises parmi les pays du G-7. Une fois de plus, nous sommes fiers de la place que nous occupons.
Il s'agit d'un environnement où les entreprises peuvent innover, croître, créer des emplois et générer de la richesse.
Notre gouvernement se réjouit du fait que le secteur canadien de l'hydrogène a profité de ces conditions. Et les entreprises multinationales en prennent bonne note.
Un exemple particulier retient mon attention. La société Daimler a réalisé des investissements importants à Burnaby, en Colombie-Britannique, dans la mise au point et la fabrication de piles à combustible destinées aux automobiles. Il s'agit d'un jalon important pour ce secteur.
Que ce soit dans le but de profiter de l'expertise du Canada ou de créer leurs propres technologies, bon nombre de pays représentés ici aujourd'hui effectuent de la recherche dans le domaine des technologies de l'hydrogène et des piles à combustible, et ils font des progrès considérables.
Je sais notamment que l'Allemagne prévoit donner à l'hydrogène un rôle clé en tant que vecteur pour faciliter sa transition énergétique. Les États-Unis continuent de faire des investissements stratégiques dans divers domaines afin que l'hydrogène devienne un vecteur énergétique alternatif et un élément important à l'appui de sa sécurité énergétique. Et bien sûr, la Chine travaille à la mise au point de technologies destinées aux véhicules équipés de piles à combustible.
L'industrie de l'hydrogène et des piles à combustible est en démarrage. En dépit de certaines questions d'exclusivité, elle ne donne pas lieu à une concurrence féroce. Au contraire, cette industrie a besoin de partenariats – d'alliances stratégiques – pour croître, et ce, aussi bien au Canada qu'ailleurs dans le monde.
C'est pour cette raison que le Canada est membre du Partenariat international pour l'économie de l'hydrogène. L'hydrogène est de plus en plus en vue, mais son potentiel d'alimenter les systèmes mondiaux d'énergie propre demeure inexploité. Je suis convaincu que nous accélérerons, grâce à une collaboration accrue, la commercialisation des technologies de l'hydrogène au profit de toute la population.
Mesdames et Messieurs, je conclus en vous invitant à continuer à édifier une industrie internationale de l'hydrogène et des piles à combustible dotée d'une grande capacité de production. Nous serons ainsi en mesure de créer des emplois de qualité, d'améliorer la qualité de notre environnement et de mettre au point des systèmes énergétiques plus robustes.
Le gouvernement du Canada sera votre partenaire déterminé.
Nous nous réjouissons à la perspective de travailler avec vous.
Je vous remercie de m'avoir invité, et je vous souhaite une conférence productive et réussie.