Le système d’avertissement et d’alarme d’impact, ou TAWS (terrain awareness and warning system), produit des alertes sonores et visuelles pour avertir l’équipage de conduite lorsque la trajectoire de l’aéronef entraîne ce dernier vers un relief, l’eau ou un obstacle. Ce système permet à l’équipage d’avoir assez de temps pour entreprendre des manœuvres d’évitement.
La collision d’un aéronef avec le sol, l’eau ou un obstacle, que l’on appelle « impact sans perte de contrôle », entraîne souvent des décès. Les nouvelles dispositions réglementaires contribueront à diminuer considérablement le risque de collision de ce genre.
En octobre 2011, le ministre Lebel a approuvé la réglementation proposée et l’a recommandée au Conseil du Trésor. Les modifications exigent l’installation du TAWS à bord des avions privés à propulsion par turbine et des avions commerciaux munis de six sièges ou plus pour les passagers afin de prévenir les impacts sans perte de contrôle.
La nouvelle réglementation remplacera l’exigence réglementaire actuelle concernant le dispositif avertisseur de proximité du sol (GPWS), laquelle fait l’objet de l’article 605.37 du Règlement de l’aviation canadien. En comparaison avec le GPWS, le TAWS prévient l’équipage de conduite beaucoup plus tôt grâce à l’émission d'alertes sonores et visuelles à l’approche d’une collision, et ce, même dans des conditions où le GPWS ne serait pas efficace.
Les modifications réglementaires exigent l’installation d’un TAWS qui est muni d’une fonction de prévision renforcée de l’altitude, car, pour fonctionner correctement dans tous les climats, le TAWS requiert des données précises sur l’altitude. Sans la fonction de prévision renforcée de l’altitude, les relevés d’altitude fournis par le TAWS peuvent avoir une marge d’erreur allant jusqu’à 500 pieds, à cause de facteurs comme la pression atmosphérique et la température glaciale.
La plupart des exploitants canadiens qui offrent des vols passagers internationaux ont déjà équipé leurs flottes d’aéronefs du TAWS. On estime que la nouvelle réglementation permettra une économie de 215 millions de dollars sur dix ans en prévenant ce type d’accidents.
Juillet 2012