Bonjour.
Merci de cette aimable présentation. Je suis très heureux d'être avec vous aujourd'hui. Vous vous êtes levés très tôt pour être ici ce matin, et je vous en remercie.
Mesdames et Messieurs, depuis mon entrée en fonction en tant que ministre de l'Industrie, j'ai parcouru tout le pays afin de rencontrer des groupes d'entreprises dans des villes de grande ou de moindre importance.
J'ai échangé avec des représentants d'entreprises canadiennes à l'occasion de tables rondes régionales parce que je voulais mieux connaître les possibilités d'affaires et les défis auxquels ils font face.
La rencontre d'aujourd'hui me donne l'occasion de poursuivre ces échanges avec vous — nos dirigeants d'entreprise et nos entrepreneurs —, car vous êtes les moteurs de la croissance économique, de la création d'emplois et de la prospérité à long terme de notre pays.
Nous savons tous que l'incertitude demeure palpable au sein de l'économie mondiale.
Il y a deux semaines, j'étais avec le premier ministre du Canada lorsqu'il a accueilli au pays la chancelière de l'Allemagne, Mme Angela Merkel. Nous savons tous que l'Europe fait face à de sérieux défis : persistance du chômage, faible croissance économique et lourdeur de la dette souveraine, pour ne citer que ceux-là. Mais l'Europe n'est pas la seule à affronter ces défis; le reste du monde est aussi aux prises avec ces enjeux économiques.
Même pour des économies émergentes, comme l'Inde, la Chine et le Brésil, la force des devises et le ralentissement de la croissance posent de nouveaux défis. Alors, lorsque nous voyons la place que le Canada occupe dans le monde, nous pouvons être fiers.
Le Canada possède plusieurs atouts : un gouvernement fort et stable, une stratégie viable à long terme en matière d'économie, un engagement ferme et tourné vers l'avenir en matière de libre échange, une cote de crédit triple A et un plan budgétaire solide permettant de rétablir l'équilibre fiscal à moyen terme.
Grâce à notre gouvernement, notre pays offre aussi un climat propice aux investissements, l'un des meilleurs au monde. Or, nous savons que les investissements étrangers permettent aux entreprises d'obtenir de nouveaux capitaux, de prendre de l'expansion, d'innover et de créer des emplois pour les Canadiens.
Nous avons également apporté des modifications ciblées à la Loi sur Investissement Canada afin de rendre plus souple l'application de la Loi, de faciliter la communication de renseignements au public et de favoriser le climat d'investissement au pays.
Le Canada est dans le peloton de tête des pays développés et constitue un pays de choix pour les investisseurs. Nous sommes ouverts aux échanges. Mais nous devons nous assurer que les investissements étrangers renforcent notre économie, profitent à nos entreprises et servent au mieux les intérêts à long terme de l'économie canadienne.
Notre gouvernement prend les mesures nécessaires pour s'assurer que nous continuons d'attirer au pays des investissements qui favorisent la croissance économique, la création d'emplois et la prospérité.
Nos efforts et notre leadership ont été reconnus sur la scène mondiale par le Fonds monétaire international, l'Organisation de coopération et de développement économiques, le Forum économique mondial et le magazine Forbes.
Nous devons, en tant que nation, saisir ces avantages et aller de l'avant. Le monde rétrécit, et le numérique prend de plus en plus de place. Pour que le Canada puisse prospérer, nous devons nous engager à fond dans l'ère numérique et mettre au point les technologies de demain, afin de récolter les fruits et de saisir tout le potentiel que cette nouvelle ère présente.
Nous devons investir dans l'innovation et la recherche, et offrir de nouveaux produits et services. Nous devons trouver de nouveaux marchés, améliorer la productivité et apprendre à faire les choses différemment. La croissance sera dictée par l'innovation dans tous les secteurs de l'économie.
Et c'est l'innovation qui guidera nos entreprises à forte croissance, qui créera les emplois de demain et qui propulsera le Canada au premier plan de l'économie numérique.
Notre gouvernement est fermement engagé à l'égard des sciences, de la technologie et de la recherche, qui sont des maillons essentiels de l'innovation au Canada. Depuis son arrivée au pouvoir, notre gouvernement a effectué d'importants investissements dans les sciences et la technologie. Nous savons que les réussites de demain dépendent fortement des investissements effectués aujourd'hui. N'oublions pas que les sciences sont un moteur d'activités commerciales.
Dans le cadre du Plan d'action économique de 2012, nous avons doublé l'aide financière accordée au Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI-CNRC). Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce programme, le PARI-CNRC est le principal programme du gouvernement en matière d'aide à l'innovation pour les petites et moyennes entreprises. Il est la pierre angulaire du système d'innovation du Canada et est considéré comme l'un des meilleurs programmes du genre au monde.
Nous avons également lancé un nouveau programme pilote conçu spécialement pour aider les entreprises à s'adapter et à prospérer dans l'ère numérique. Le Programme pilote d'adoption des technologies numériques (PPATN) permet aux petites et moyennes entreprises d'avoir accès aux services d'experts-conseils en vue d'accélérer l'intégration des nouvelles technologies numériques dans leur modèle de gestion.
Nous savons que la technologie est intimement liée à la productivité, et que la seule façon d'accroître la productivité de notre nation est d'adopter des technologies d'avant-garde.
Nous devons encourager l'innovation dans les produits et les services, et ce, dans tous les secteurs de l'économie. Notre avenir en dépend. Et, pour y parvenir, nous devons investir, nous devons nous adapter et nous devons innover.
Les investissements ciblés et opportuns facilitent la commercialisation des idées prometteuses et la croissance de nos entreprises. Le gouvernement appuie les idées visant à favoriser l'adaptation à l'ère numérique.
Nous avons investi 400 millions de dollars pour aider à accroître les investissements du secteur privé dans le capital de risque de démarrage et pour appuyer la création de fonds de capital de risque de grande taille dirigé par le secteur privé. Ce montant s'ajoute aux 100 millions de dollars que nous avons versés à la Banque de développement du Canada.
Dans l'économie d'aujourd'hui, les entreprises doivent pouvoir compter sur un écosystème de capital de risque viable afin de pouvoir mettre en marché leurs produits et services.
Ce type d'investissement offre des possibilités de collaboration entre les gouvernements, les universités et le secteur privé. En fait, dans de nombreux cas, les investissements du gouvernement servent de catalyseur pour accroître les investissements du secteur privé.
Mais soyons clairs : même si nous aidons ces entreprises à profiter des occasions qui se présentent et à prospérer, elles seules sont responsables de leur succès. Cette distinction est très importante.
Jusqu'ici, j'ai décrit les assises solides dont dispose le Canada et j'ai parlé des efforts déployés par notre gouvernement pour moderniser les politiques qui favorisent la croissance de l'économie numérique.
Mais il ne s'agit là que de la moitié de l'équation.
Je suis d'avis — et bon nombre d'entre vous ici seront d'accord avec moi — que le rôle du gouvernement est de donner aux meilleurs les possibilités d'affaires dont ils ont besoin pour prospérer, puis de les laisser prendre les choses en main.
Bref, dans l'économie d'aujourd'hui, la croissance et la création d'emplois dépendent d'abord et avant tout des entreprises, non du gouvernement, et de l'innovation dans tous les secteurs de l'économie.
Nous avons tous un rôle à jouer, mais nous ne pouvons pas travailler chacun de notre côté. L'économie du 21e siècle évolue trop rapidement. Les universités, les gouvernements et les secteurs public et privé doivent collaborer.
Les provinces et territoires doivent ajuster sans tarder leurs programmes éducatifs afin de tenir compte des compétences de demain. Les collèges, les universités et les écoles polytechniques doivent collaborer ensemble et conclure des partenariats avec le secteur privé. L'industrie doit susciter davantage d'investissements privés, en particulier dans le secteur du capital de risque de démarrage et pour soutenir la création de capital de risque de grande taille. Enfin, les entreprises doivent encourager l'innovation dans les produits et services, et ce, dans tous les secteurs de notre économie.
Nous devons collaborer pour créer des emplois et maintenir notre croissance et notre prospérité à long terme. Des gens comme vous ici aujourd'hui prennent chaque jour des décisions qui, prises globalement, influent sur la destinée de notre pays. Il s'agit là d'une immense responsabilité.
Je prévois lancer, d'ici la fin de l'année, la stratégie du Canada sur l'économie numérique. Cette stratégie s'inspirera de mes entretiens avec vous. Elle mobilisera les innovateurs et favorisera la création et le développement de nouvelles technologies. Notre économie entière pourra profiter de ces technologies.
Comme je l'ai déjà mentionné, en tant que nation, nous devons prendre plus de risques, réfléchir de manière plus créative et agir avec plus d'audace pour revendiquer notre place dans l'économie mondiale.
Mesdames et Messieurs, nous pouvons déjà nous réjouir du magnifique travail accompli. Sans la motivation des entrepreneurs et des innovateurs canadiens — dont vous faites partie — rien de cela n'aurait été possible.
Nous avons prouvé au monde que le modèle économique canadien était efficace. Mais pour assurer la viabilité de ce modèle, nous avons besoin du travail assidu, du talent et des investissements de gens comme vous. Lorsque nous travaillons ensemble, rien ne peut faire obstacle à notre réussite.
Je vous remercie.