Le 14 septembre 2012 – Montréal (Québec)
Sous réserve de modifications
Bon après-midi.
Je suis heureux de me joindre à vous cet après-midi. C’est un grand plaisir d’être à Montréal, une des grandes villes du monde et le cœur du Canada français.
C’est un des centres les plus importants du Canada, et je suis honoré de pouvoir représenter tous les Montréalais, tous les Québécois et tous les Canadiens à titre de ministre des Affaires étrangères.
Chose certaine, il s’agit d’une époque captivante pour un ministre des Affaires étrangères.
Une époque captivante parce que nous assistons à des changements profonds dans des pays qui ont longtemps été sous la férule de dictateurs qui privaient leurs peuples de toute possibilité de progrès économique.
C’est aussi une époque particulièrement difficile, car bien souvent, les événements les plus petits, apparemment banals, peuvent entraîner des changements profonds.
Dans bien des cas, nous ne pouvons prédire quels événements apporteront ces changements. Au cœur des transformations rapides qui marquent notre époque, nous voyons un dénominateur commun. Que ce soit en Tunisie, au Caire ou à Damas, les gens luttent pour leur dignité.
La dignité de pouvoir vivre en liberté.
La dignité de pouvoir vivre en paix.
La dignité de pouvoir subvenir aux besoins de leur famille.
Dans ce tourbillon de changements, le Canada se dresse comme un phare dans la nuit, édifié sur ces valeurs fondamentales qui sont les siennes, soit la liberté, la démocratie, le respect des droits de la personne et la primauté du droit. Nous avons une vision claire de ce qu’il nous faut pour établir les conditions dans lesquelles les populations vivent dans la dignité que d’autres souhaitent vivement.
À certains égards, ce que je m’apprête à vous présenter aujourd’hui, c’est le profil méconnu de la politique étrangère de notre gouvernement, laquelle est axée sur des principes et des valeurs et imprégnée de la conviction qu’en sa qualité de pays libre, le Canada doit promouvoir et protéger les libertés fondamentales des peuples du monde entier.
Il s’agit d’une politique étrangère dont je fais la promotion avec détermination, une politique dans laquelle notre gouvernement met de l’avant les intérêts et les valeurs du Canada.
Certains observateurs ont souligné que ces deux axes sont souvent opposés l’un à l’autre.
Mais je vois les choses différemment. Ils ne s’excluent pas mutuellement, car faire ce qui est moralement juste est dans notre intérêt national.
Toutefois, faire ce qui est juste ne signifie pas que nous devons imposer nos valeurs aux autres.
Les êtres humains sont nés libres. Nous ne pouvons pas imposer nos modes de gouvernement ou nos institutions aux autres peuples. Cela équivaudrait à leur dicter comment ils devraient vivre leur liberté. Ce n’est pas notre rôle. Nous partageons tous le même droit inaliénable d’être libres. Notre travail consiste à aider les gens à comprendre cette vérité fondamentale.
Il s’agit là d’une nuance importante à établir : le changement doit venir de l’intérieur. Dès que le vent du changement se lève, le Canada est prêt à soutenir ceux qui cherchent à édifier une société libre et prospère.
Je crois profondément que les valeurs et les idéaux qui ont fait de nous un grand pays sont considérés comme un modèle à suivre dans le monde : une société civile pluraliste dans laquelle nous respectons nos différences respectives.
Ce sont des valeurs que nous avons adoptées non seulement parce qu’elles sont nobles et justes, mais aussi parce que nous avons pu constater de nous-mêmes à quel point elles permettent de créer les conditions propices à la prospérité et au développement de la société civile.
John F. Kennedy a dit : « La meilleure voie vers le progrès, c’est la route de la liberté. »
C'est pourquoi nous sommes toujours prêts à défendre la liberté, même seuls, ainsi que toutes les valeurs et tous les principes que les Canadiens chérissent.
Nous pouvons cependant faire beaucoup plus de progrès lorsque nous travaillons de concert avec les autres intervenants qui partagent notre engagement à promouvoir la liberté, par exemple, en œuvrant au sein d’institutions multilatérales comme le G-8, le G-20, le Commonwealth, la Francophonie, et certaines instances des Nations Unies.
La réalité toute simple, c’est que dans un monde qui compte 7 milliards d’êtres humains, nous formons une nation de seulement 34 millions d’habitants. Toutefois, en travaillant avec nos amis et nos alliés, en formant des coalitions avec ceux qui partagent nos objectifs finaux et en mettant à profit nos relations multilatérales, nous pouvons faire porter la voix du Canada beaucoup plus loin et faire progresser nos valeurs de façon exponentielle.
Quand nous défendons ces valeurs, nous puisons notre inspiration dans nos succès antérieurs.
Le Canada, sous la direction de Brian Mulroney, a joué un rôle majeur dans les efforts qui ont été déployés pour lutter contre l’apartheid en Afrique du Sud et qui ont contribué à la libération de Nelson Mandela.
Et, bien sûr, nous nous souvenons des efforts que Louis Saint-Laurent, l’un de mes estimés prédécesseurs, a consentis pour rédiger les documents fondateurs de l’Organisation des Nations Unies, dans le sillage de la Deuxième Guerre mondiale.
Et nous reconnaissons le travail que mon collègue de la Chambre des Communes (et un Montréalais de surcroît), Irwin Cotler, a accompli en matière de droits universels de la personne dans des douzaines de pays du monde. En outre, je lui sais gré des conseils qu’il me prodigue régulièrement.
Plus récemment, nous pouvons prendre comme exemple le projet du premier ministre Harper pour faire en sorte que les initiatives pour la santé maternelle et infantile figurent sur la liste des priorités clés du G-8. L’Initiative de Muskoka a déjà changé les vies de millions de femmes dans le monde entier en finançant des projets qui leur ont apporté des bienfaits concrets — comme la construction de meilleurs hôpitaux et la formation de personnel médical supplémentaire, la lutte contre des maladies éradiquées depuis longtemps dans les pays développés, et l’amélioration de la nutrition des mères et de leurs enfants.
L’une des principales prémisses de notre politique étrangère fondée sur les valeurs est celle-ci : si nous tenons à favoriser la prospérité, à défendre les libertés fondamentales et, de plus en plus, à enrayer l’extrémisme radical à la base, nous devons activement appuyer et promouvoir non seulement l’égalité des hommes et des femmes, mais aussi la pleine participation des femmes à tous les aspects de la société civile.
Il ne s’agit pas seulement du principe de l’égalité, mais aussi d’assurer la pleine participation des femmes à l’évolution de la société. Lorsque les femmes jouent un rôle actif dans la société, de nombreux autres problèmes se règlent et les grandes choses que nous souhaitons accomplir deviennent plus facilement réalisables : la sécurité mondiale, l’accès à l’éducation et l’amélioration de la santé maternelle et infantile.
Le premier défi consiste à lutter pour éliminer la pratique du mariage précoce forcé.
Chaque année, des millions de filles sont forcées de se marier, certaines dès l’âge de neuf ans. Dans les deux heures que nous aurons passées ici, 2 200 enfants auront été forcés de se marier à un âge précoce. Aujourd’hui, on estime qu’une fille sur trois dans les pays en développement s’est mariée avant l’âge de 18 ans.
Des filles comme Habiba, une enfant du Niger qui a été forcée de se marier à 14 ans et s’est retrouvée enceinte à l’âge de 15 ans. Elle a enduré des contractions pendant deux jours avant de pouvoir être transférée vers un hôpital régional pour y subir une césarienne. Malheureusement, elle a perdu son bébé quelques heures après sa naissance alors qu’une simple procédure aurait pu lui sauver la vie.
Son mari l’a quittée et son village l’a rejetée. Aujourd’hui, elle vit avec sa mère. Complètement ostracisée, elle ne quitte plus la maison, pas même pour aller chercher de l’eau.
Pour des filles comme Habiba, le passage de l’enfance à l’âge adulte est trop rapide et trop brutal. Aucune fille ne mérite de se faire voler son enfance.
Lorsque des petites filles d’à peine neuf ans sont forcées de se marier contre leur gré, elles n’ont aucune chance d’obtenir une éducation.
Et sans éducation, ces filles sont mal préparées à s’occuper d’un enfant. En tant qu’enfants elles-mêmes, elles ne sont pas prêtes à être mères.
Comme leur corps n’est pas prêt à donner naissance à des enfants, elles meurent souvent pendant l’accouchement ou mettent au monde des nouveau-nés prématurés et malades, et elles sont plus à risque de contracter le sida.
C’est un cercle vicieux qui se répétera sans cesse si nous n’y mettons pas fin.
Notre gouvernement défend les intérêts de ces filles, même s’il n’est pas toujours opportun de le faire.
Nous n’évitons pas ces conversations difficiles.
À l’occasion d’une réunion internationale tenue récemment, je me suis battu pour que la question du mariage précoce forcé fasse l’objet d’un débat. J’ai insisté pour que l’on démontre une volonté de changement réel afin de mettre fin à cette pratique archaïque. Quand nous avons négocié le communiqué, une section du texte condamnait ce type de mariage. J’ai été stupéfié lorsque certains pays à la table m’ont accusé d’être insensible aux différences culturelles en soulevant cette question.
Vous savez quoi? Je vais tout de même continuer d’en parler. Je ne me tairai pas devant une pratique moralement inacceptable qui mérite d’être condamnée.
Comment pourrait-on défendre le mariage forcé d’une fillette de neuf ans?
Si le Canada ne défend pas les intérêts de ces filles, qui le fera?
Je suis conscient que ce problème n’est pas apparu du jour au lendemain. Il remonte à des temps immémoriaux et il ne se réglera pas rapidement.
Mais il est temps pour la communauté mondiale de faire preuve d’un véritable engagement à changer les choses, non seulement en paroles, mais aussi en gestes.
C’est pourquoi le Canada continuera de faire entendre sa voix et de travailler avec ses partenaires pour mettre fin à cette pratique.
Nous plaçons notre voix et notre influence au service d’initiatives mises en œuvre par des organismes tels que Girls Not Brides. Je suis heureux de vous dire aujourd’hui que le Canada, par le truchement de sa mission à Genève, présidera conjointement un événement international de sensibilisation sur cette importante question.
Cet événement se situe dans le prolongement de l’important travail que nous avons accompli au Conseil des droits de l'homme de l’ONU sur cette question.
Et dans celui du travail accompli par ma collègue, Rona Ambrose, dont la détermination à s’attaquer aux problèmes des femmes et des filles du monde entier a mené le Canada à se faire le champion de la Journée internationale des filles.
Nous intensifierons nos efforts en matière de diplomatie et de développement pour abolir le mariage précoce forcé dans toutes les régions du monde.
Le Canada continue également de faire preuve de leadership dans le cadre de la résolution annuelle du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies visant à éliminer toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, en mettant l’accent sur la prévention, la protection et les solutions.
Un peu plus tôt, j’ai souligné le leadership dont fait preuve le premier ministre en ce qui concerne la santé des femmes et des enfants. Le Canada a alloué près de 3 milliards de dollars sur cinq ans pour aider les femmes et les enfants à vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Cette somme s’ajoute à notre contribution de près de 14 millions de dollars pour lutter contre la violence sexuelle et favoriser la participation intégrale des femmes dans des démocraties émergentes.
J’ai placé en priorité la promotion de la participation des femmes à tous les pans de la société, en particulier à mesure que d’anciens régimes tombent et que de nouveaux gouvernements naissent dans des pays en quête de progrès, de liberté et de dignité.
Je le fais parce que les États dans lesquels les femmes jouent des rôles essentiels et centraux au sein du gouvernement et de la société civile sont généralement davantage prospères ET pluralistes dans l’ensemble.
Si nous voulons moins de gouvernements extrémistes, nous devons assurer la participation active des femmes dans toutes les sphères de la société.
Dans les derniers jours du régime Kadhafi, alors que la poussière retombait sur quatre décennies de brutalité en Libye, j’ai eu la chance de me rendre à Tripoli. Je me suis fait un devoir d’y rencontrer des militantes et des militants pour les droits des femmes afin de connaître leurs perspectives sur la façon dont ils peuvent aider à instaurer une nouvelle Libye qui respecte la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit pour tous.
J’ai fait de même lorsque je me suis joint récemment à [la secrétaire d’État américaine] Hillary Clinton et à la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, à l’occasion d’une rencontre avec le Réseau des femmes afghanes. Le Canada a activement appuyé la participation du Réseau à la Conférence internationale sur l’Afghanistan à Bonn, l’an dernier, et a contribué à faire entendre leurs voix.
Dans des endroits comme la Libye, la Tunisie, l’Égypte et le Yémen, nous devons encourager ceux qui sont épris de liberté à percevoir les nombreux avantages qu’il y a à permettre aux femmes de jouer un rôle tangible dans la gouvernance, de façon à ce que leur pays ne devienne pas des camps d’entraînement pour les terroristes; qu’elles ne perdent pas leurs enfants aux mains des extrémistes; et que leur mari ne recoure pas à la violence et au crime pour payer leurs factures.
Il est dans notre intérêt national de nous assurer que ces pays ne deviennent pas des terrains propices aux points de vue radicaux et extrémistes.
C’est pourquoi j’ai été ravi lorsque Hillary Clinton m’a demandé de diriger la discussion sur les femmes, la paix et la sécurité à l’occasion de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G-8 en avril.
Nous pouvons tous tirer une grande fierté du fait que, le mois suivant, le premier ministre Harper et ses collègues du G-8 se sont engagés conjointement à promouvoir le rôle des femmes dans le développement économique et le renforcement de la paix et de la sécurité internationales. Le Canada a d’ailleurs établi un Plan d'action national pour la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité.
Avec le soutien de mon ministère, nous avons formé des femmes africaines comme agentes de maintien de la paix; nous avons aidé les femmes à participer aux processus de paix; et nous avons aidé les femmes victimes de violence à obtenir justice devant les tribunaux et dans les commissions de la vérité.
Les droits des femmes sont des droits de la personne. Les femmes sont essentielles au développement de sociétés pluralistes.
Autrement dit, si les femmes jouent un rôle dans une société, celle-ci sera probablement meilleure.
C’est pourquoi les droits des femmes ont pris une telle importance dans la politique étrangère du Canada, et pourquoi ils constituent maintenant une de mes priorités.
En tant que citoyens de la communauté mondiale, nous avons le devoir solennel de défendre les populations vulnérables, de permettre aux opprimés de s’exprimer, de faire face à l’agresseur, de protéger et de promouvoir les droits de la personne et la dignité humaine, aussi bien au Canada qu’à l’étranger.
Le fait de nous exprimer lorsque nous sommes témoins d’actes haineux et violents signifie aussi que nous ne pouvons pas choisir les droits de la personne que nous défendons, ni ceux que nous protégeons.
Malheureusement, un trop grand nombre de personnes occupant des postes de pouvoir perdent de vue la question des droits de la personne.
Depuis que je suis ministre des Affaires étrangères, j’ai directement confronté certaines de ces personnes parce qu’il y a parfois des moments où on doit combiner la diplomatie avec un dialogue ferme et direct.
Nous devons parler avec franchise aux autorités en poste.
Je le fais en continuant à soutenir les principes qui ont apporté au Canada la prospérité économique et la richesse de la diversité.
Toutefois, trop de pays ont actuellement des lois régressives et punitives qui criminalisent l’homosexualité.
Dans certains pays, ces lois constituent les vestiges d’une époque révolue et elles ne sont pas appliquées. Dans d’autres, elles sont activement mises en application. Des peines draconiennes et des souffrances indicibles sont infligées à certaines personnes uniquement en raison de leur orientation sexuelle.
Des personnes comme David Kato.
David a travaillé sans relâche comme défenseur des droits des gais pour Sexual Minorities Uganda, une organisation qui lutte pour leur égalité juridique et sociale en Ouganda.
Le travail d’une telle organisation est extrêmement difficile. Dans ce pays, la crainte pour la sécurité et la probabilité d’être ostracisé par la société font partie de la réalité quotidienne pour les gais.
David était constamment la cible de menaces de mort en raison de son travail et de son orientation sexuelle.
En 2010, un tabloïd ougandais a publié à la une les photos et les noms d’homosexuels connus du pays, sous le titre « Pendez-les ».
David apparaissait sur l’une de ces photos.
L’an dernier, David a été battu à mort avec un marteau dans son propre domicile.
Sa vie et sa mort ne représentent qu’une des histoires tragiques dans un seul pays.
Ce sont des cas comme celui de David qui m’amènent à soulever la question, souvent au déplaisir de mes interlocuteurs de l’autre côté de la table, comme je l’ai fait lors des dernières réunions en Australie et à New York. Lors de ces rencontres, c’est le Canada qui a dénoncé avec le plus de force cette situation. J’ai exhorté mes collègues à abroger les lois régressives dans leur propre pays, car je crois fermement que l’État a le rôle de protéger son peuple, sans égard au sexe, à l’orientation sexuelle et à la foi.
Ces questions n’ont été soulevées dans le passé que rarement, voire jamais.
Mais nous le faisons.
Nous travaillons avec nos alliés, comme l’Union européenne et les États-Unis, pour encourager la décriminalisation de l’homosexualité.
Nous collaborons avec tous les partis politiques à la Chambre des communes pour protéger les droits fondamentaux, de Kampala à Saint-Pétersbourg.
Et je veux mentionner mon collègue, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Jason Kenney, qui a travaillé afin de faire du Canada un havre pour la communauté homosexuelle persécutée d’Iran.
Il s’agit de petites victoires.
Mais elles découlent de bonnes intentions.
Peu de gens peuvent changer le cours de l’histoire, mais chacun de nous peut travailler à promouvoir la dignité humaine, le respect et la tolérance et contribuer ainsi à l’histoire de sa génération en jetant les fondements du monde que nous léguerons aux générations futures.
Ces convictions nous amènent à défendre les droits des femmes qui, dans trop de pays, sont agressées parce qu’elles veulent simplement être traitées de façon équitable.
Ces convictions nous amènent à tenir tête aux groupes violents qui cherchent à criminaliser l’homosexualité.
Notre gouvernement veut que les messages du Canada se fassent entendre, qu’ils soient clairs et qu’ils excluent sans ambiguïté le relativisme moral.
Nous croyons que ce qui est juste est juste.
Et que ce qui est mal est mal.
Et c’est pour défendre ces convictions que nous agissons.
Ce ne sont pas des questions partisanes; elles vont au-delà de la politique.
Ces valeurs ne sont pas propres aux conservateurs, aux socialistes ou aux libéraux. Ces valeurs ne se rapportent pas à une seule province. Il s’agit plutôt de valeurs typiquement canadiennes qui ont été façonnées par notre expérience nationale.
Je fais la promotion de notre politique étrangère fondée sur des principes et je sais qu’il existe un large soutien pour l’octroi d’un rôle plus important aux femmes dans les sociétés où les gens sont libres d’être eux-mêmes.
Je vous remercie.