Notes d’allocution
pour
l’honorable Diane Finley,
ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences,
dans le cadre du
sommet de la restauration de
l’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires
Le 29 octobre 2012
Ottawa (Ontario)
L’allocution prononcée fait foi
Merci pour cette aimable présentation.
Et je vous remercie, Garth, de m’avoir invitée à participer au sommet de la restauration de cette année, organisé par l’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires.
Je vous suis reconnaissante de me donner l’occasion de m’adresser aux membres de votre association et d’examiner avec eux de quelle façon le gouvernement et le secteur privé peuvent collaborer pour relever le défi de la pénurie de main-d’œuvre, tout en favorisant la croissance de l’industrie de la restauration et des services alimentaires.
Comme vous le savez, la création d’emplois et la croissance économique ont été les principales priorités de notre gouvernement au cours des trois dernières années. Nous avons mis en œuvre plusieurs initiatives qui ont permis de renforcer le marché du travail du Canada. Et je suis heureuse d’annoncer que nos efforts portent des fruits.
Le Canada connaît un rendement économique bien supérieur à celui de nombreux pays dans le monde.
De fait, depuis juillet 2009, plus de 800 000 emplois ont été créés au Canada.
Cela fait du Canada un des leaders du G7 en matière de croissance de l’emploi.
Toutefois, nous ne pou
s nous permettre d’être trop confiants, puisque nous faisons face à des problèmes importants qui menacent la croissance soutenue de notre économie.
En tant que gens d’affaires, vous savez mieux que quiconque que l’économie mondiale est encore fragile et que tout recul dans les autres pays peut avoir une incidence sur nous.
Ici au pays, nous vivons une situation paradoxale : le chômage est élevé dans certaines régions, tandis qu’il y a des pénuries de main‑d’œuvre dans d’autres. Le chômage est parfois même élevé dans des régions qui connaissent des pénuries de main‑d’œuvre.
Il y a également un décalage entre les besoins des employeurs en matière de main‑d’œuvre qualifiée et le nombre de travailleurs disponibles qui possèdent les compétences requises.
Les pénuries de main‑d’œuvre et de travailleurs qualifiés constituent sans aucun doute le principal défi socioéconomique que notre pays doit relever.
Plus tôt ce mois-ci, je suis allée dans l’Ouest canadien et j’ai rencontré des dirigeants de diverses industries, dont certains sont membres de l’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires, et encore une fois, le message a été très clair :
« Madame la Ministre, nous avons besoin de gens. »
Les membres de votre industrie ne le savent que trop bien, puisque l’on prévoit que d’ici 2025, il manquera 107 000 travailleurs dans l’industrie de la restauration.
Permettez‑moi donc de prendre quelques instants pour souligner certaines initiatives que le gouvernement a lancées récemment pour régler ce problème qui vous touche directement.
Commençons par les changements au régime d’assurance‑emploi qui visent à jumeler les Canadiens et les Canadiennes aux emplois disponibles et à répondre aux besoins du marché du travail.
Certaines personnes ne savent ni où ni comment trouver les emplois disponibles. D’autres ont travaillé toute leur vie dans la même industrie ou la même profession et ne savent pas que leurs compétences leur permettraient de travailler dans d’autres domaines.
C’est pourquoi notre gouvernement facilite la recherche d’emploi pour les chômeurs canadiens. Nous doublons le nombre d’avis du service Alerte‑Emploi envoyés chaque jour aux Canadiens qui reçoivent des prestations d’assurance-emploi.
Ces avis proviendront de différentes sources, notamment d’employeurs du secteur privé comme les vôtres.
Les avis d’Alerte‑Emploi offriront aux prestataires de l’assurance-emploi de l’information sur les occasions d’emploi dans leur région dans leur domaine d’expertise et de formation. De plus, ils offriront désormais de l’information sur les occasions d’emploi dans des domaines connexes pour lesquelles leurs compétences pourraient convenir.
En plus d’informer les Canadiens sur les emplois disponibles, notre gouvernement s’efforce d’éliminer les obstacles qui, par le passé, ont découragé les prestataires de l’assurance-emploi de chercher un emploi pendant leur période de prestations.
Cette mesure devrait aider les membres de votre association à maintenir en poste les employés compétents et déjà formés et leur éviter d’avoir à composer avec un taux de roulement élevé en raison de la nature saisonnière des emplois.
Nous devons toujours nous assurer que les travailleurs canadiens qualifiés et disponibles aient accès les premiers aux postes vacants. Mais, nous reconnaissons que parfois les employeurs ne seront pas en mesure d’embaucher au pays.
Comme option à court terme pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre, nous avons créé le Programme des travailleurs étrangers temporaires afin que les projets puissent aller de l’avant et que les entreprises puissent survivre lorsque des travailleurs canadiens ne sont pas disponibles ou sont encore en formation.
L’an dernier, nous avons également annoncé la création du Programme d’appui aux initiatives sectorielles, ou PAIS.
Ce programme permettra de financer des projets nationaux de partenariats visant à soutenir l’élaboration de meilleurs outils d’information sur le marché du travail, de normes professionnelles et d’un système de certification de meilleure qualité, afin que nous puissions nous attaquer aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans divers secteurs de l’économie du Canada.
Le gouvernement du Canada tient à aider tous les Canadiens à acquérir les compétences et la formation nécessaires pour réussir sur le marché du travail.
Grâce à des subventions, à des crédits d’impôt et au soutien aux programmes de formation, notre gouvernement favorise l’apprentissage et encourage les Canadiens à faire carrière dans les métiers spécialisés et les secteurs technologiques.
Par exemple, les apprentis peuvent recevoir jusqu’à 4 000 $ en subventions afin de suivre et de terminer une formation en apprentissage. Jusqu’à maintenant, le gouvernement a d’ailleurs versé plus de 357 000 subventions à des Canadiens pour les inciter à faire carrière dans les métiers spécialisés.
Alors que nous voyons les baby-boomers prendre leur retraite et que nous commençons à sentir les effets du manque de travailleurs qualifiés et des pénuries de main-d’œuvre, la formation jouera un rôle de plus en plus important.
Un trop grand nombre de nos jeunes se retrouvent aujourd’hui sans emploi, diplôme en main.
De fait, le taux de chômage chez les jeunes Canadiens atteint 15 p. 100, soit près du double de la moyenne nationale.
À cet égard, nous faisons quand même mieux que d’autres pays de l’OCDE, où le chômage chez les jeunes est beaucoup plus élevé. Par exemple, en Espagne, le taux de chômage chez les jeunes était de 46,4 p. 100 l’année dernière. Aux États-Unis, il s’établissait à 17,3 p. 100.
Quoi qu’il en soit, il est évident que nous devons renverser cette tendance, sinon nous risquons de gaspiller le potentiel d’une génération entière.
Notre gouvernement investit donc 50 millions de dollars pour réorienter la Stratégie emploi jeunesse afin de mettre les jeunes Canadiens en relation avec des employeurs qui ont des postes à doter.
En renforçant nos partenariats avec le secteur privé, nous sommes en mesure de déterminer où sont les emplois – et où sont les besoins – et nous encourageons les employeurs à confier à des jeunes Canadiens des rôles dans le cadre desquels ils acquerront l’expérience pratique essentielle dont ils ont absolument besoin.
Tout le monde y trouvera son compte. Les jeunes acquerront de l’expérience et seront mieux encadrés pour adapter leurs études à l’endroit où se trouvent les emplois. Les employeurs obtiendront les travailleurs qualifiés (ou aptes à la formation) dont ils ont besoin. L’économie en bénéficiera aussi du fait que les jeunes pourront travailler au sein de leur collectivité.
Oui, la formation sera essentielle. Cela ne fait aucun doute.
Le gouvernement encourage déjà beaucoup la formation professionnelle en fournissant des fonds substantiels aux provinces et aux territoires exclusivement à cette fin.
Mais le gouvernement ne peut ni ne doit tout faire seul. Le secteur privé doit également jouer un rôle clé dans la formation de notre main-d’œuvre.
Il est important de noter que beaucoup de jeunes Canadiens décrochent leur premier emploi dans les services au public dans l’industrie de la restauration et des services alimentaires.
De fait, selon les statistiques de Ressources humaines et Développement des compétences Canada, les membres de votre association emploient un jeune sur six au pays.
La formation que vous offrez aux jeunes au début de leur vie active déterminera comment ils travailleront dans le cadre de tous leurs futurs emplois.
Ce n’est pas rien, et c’est pourquoi je tiens à vous remercier.
Pour terminer, j’aimerais féliciter l’Association pour son ouverture et sa volonté de travailler en collaboration avec le gouvernement du Canada.
Nous apprécions la participation de l’Association à nos consultations et estimons la contribution qu’elle apporte au nom du secteur des affaires.
Au fond, mesdames et messieurs, nous partageons le même objectif.
Vous souhaitez assurer le succès des membres de votre association.
Je souhaite m’assurer que les entreprises que vous représentez disposent de la main-d’œuvre qualifiée dont elles ont besoin pour prendre de l’expansion et prospérer.
C’est pourquoi nous poursuivrons nos efforts pour favoriser l’établissement de partenariats en vue de stimuler la croissance de l’économie canadienne.
Avec l’aide d’organisations comme la vôtre et des entreprises qu’elles représentent, nous pouvons y arriver.
Merci.
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