Notes d’allocution
pour
l’honorable Diane Finley,
ministre des Ressources humaines et
du Développement des compétences,
à l’occasion de la publication du rapport du
Groupe de travail spécial sur les possibilités d’emploi des personnes handicapées
Le 16 janvier 2013
Ottawa (Ontario)
Bonjour tout le monde, et Bonne année!
Il s’agit du premier événement public auquel je participe en 2013, et je suis heureuse de partager la tribune avec le ministre des Finances, l’honorable Jim Flaherty, qui est mon collègue et ami ainsi qu’un ardent défenseur de la cause des personnes handicapées.
Ken, je vous remercie de l’excellent travail que vous effectuez à titre de président du Groupe de travail spécial sur les possibilités d’emploi des personnes handicapées.
Comme certains d’entre vous le savent, Ken Fredeen est avocat général et secrétaire auprès du conseil d’administration de Deloitte & Touche.
Ses collègues au sein du Groupe de travail spécial sont Mme Kathy Martin, première vice-présidente des Ressources humaines pour Les Compagnies Loblaw, M. Mark Wafer, propriétaire de Megleen Incorporated, qui exploite six franchises de Tim Hortons à Toronto, et M. Gary Birch, directeur exécutif de la Société Neil Squire.
Je suis grandement impressionnée par le travail remarquable qu’ont effectué les membres du Groupe de travail spécial pour ce qui est de la préparation de ce rapport, et je suis très heureuse qu’il ait été remis à temps, tel que promis.
Je vous remercie sincèrement de votre contribution.
Ces personnes se sont réunies et ont combiné leur bagage de connaissances et d’expérience afin de nous aider, en tant que gouvernement, à nous attaquer à la question qui consiste à accroître la participation au marché du travail des personnes handicapées.
Les membres se sont rendus dans les « tranchées commerciales » de l’ensemble de notre pays afin de réaliser des entrevues avec des employeurs propriétaires d’entreprises de toutes tailles et d’un vaste éventail de secteurs de l’industrie.
Misant sur leurs propres réseaux et apprenant de leurs propres expériences, ils ont interrogé des employeurs au sujet des réalités qui se rattachent à l’embauche de personnes handicapées, à savoir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, ce qu’ils ont appris en chemin – et ce qui peut faire changer les choses.
Ce rapport, intitulé Repenser l’inCapacité dans le secteur privé, présente les résultats de ces importantes conversations et consultations.
À la lecture du rapport, il apparaît très clairement que les entreprises canadiennes démontrent un grand enthousiasme à l’égard de l’embauche de personnes handicapées.
Elles le sont parce qu’elles ont constaté des résultats positifs, à la fois pour ce qui est de la culture de l’entreprise et pour le rendement obtenu.
À titre de ministre responsable du Bureau de la condition des personnes handicapées, je ne connais que trop bien le mythe selon lequel les personnes handicapées ne peuvent pas offrir un aussi bon rendement que les autres travailleurs.
Permettez-moi de vous dire que je m’efforce depuis longtemps – tant au plan personnel que professionnel – de briser ce mythe.
Et c’est aussi ce que vise à faire de façon définitive ce rapport.
Vous y lirez que les employeurs du Canada ont indiqué de façon catégorique aux membres du Groupe de travail spécial que l’embauche de personnes handicapées est un atout pour les entreprises.
Prenons l’exemple d’un Tim Hortons de Toronto, où les employés handicapés se sont avérés un formidable atout, non seulement parce qu’ils sont en mesure de bien faire le travail, mais aussi parce que leur fiabilité procure à l’entreprise un avantage concurrentiel.
En voici la raison.
L’industrie de la restauration rapide présente un taux de roulement de personnel annuel moyen de 75 pour cent. Mais ce Tim Hortons, qui emploie des personnes handicapées dans tous les secteurs de l’entreprise, présente un taux de roulement de seulement 35 pour cent.
À la lecture du rapport, j’ai également été surprise d’apprendre qu’un grand nombre des aménagements spéciaux en milieu de travail qui sont nécessaires pour les employés handicapés ne coûtent absolument rien.
Lorsque des aménagements individuels comportaient des coûts, ceux-ci n’étaient en moyenne que de 500 dollars.
Il s’agit assurément d’une somme modeste lorsque l’on pense à tous les avantages que ces travailleurs apportent à leurs employeurs.
On peut dire que la publication de ce rapport ne pourrait survenir à un meilleur moment.
Ici au Canada, nous en sommes à une période charnière pour ce qui est de notre population active. Avec les membres de la génération du baby-boom qui commencent à prendre leur retraite, nous devons nous assurer de tirer parti de tous nos talents et faire en sorte que ceux-ci contribuent à notre prospérité soutenue.
Pour ce faire, nous devons notamment investir de l’argent et de l’énergie afin que les Canadiennes et les Canadiens possèdent les compétences et reçoivent la formation dont ont besoin les employeurs.
Un moyen tout aussi important de nous attaquer à l’imminente pénurie de main-d’œuvre et de compétences – qui, soit dit en passant, existe déjà dans certaines régions du Canada – consiste à encourager davantage les groupes sous-représentés à s’intégrer à la population active, ou à le faire en plus grand nombre.
Le taux global de participation des adultes handicapés en âge de travailler est d’un peu moins de 60 pour cent, comparativement à celui des autres Canadiens en âge de travailler, qui est de 80 pour cent.
Il s’agit d’une statistique qui doit changer, et nous voulons contribuer à ce changement.
Toute vision de croissance et de prospérité futures pour le Canada serait incomplète si nous ne nous assurons pas de mettre en valeur tout le potentiel que les personnes handicapées peuvent offrir à la population active.
Et, bien entendu, l’obtention de ce résultat signifie que nous devons déployer divers efforts.
J’ai bon espoir que ce rapport encouragera davantage les employeurs à embaucher plus de personnes handicapées et à chercher des idées pour ce qui est des mesures d’adaptation et de l’accessibilité.
En outre, le gouvernement Harper met en œuvre un certain nombre d’initiatives en vue d’aider les Canadiens handicapés à se réaliser pleinement.
En voici quelques exemples :
- Nous avons investi 45 millions de dollars sur trois ans dans le Fonds pour l’accessibilité afin d’améliorer l’accessibilité et d’éliminer les obstacles qui se posent pour les personnes handicapées.
- Il y a aussi le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées, auquel le gouvernement fédéral verse 30 millions de dollars par année afin d’aider les personnes handicapées à se préparer à occuper un emploi et à conserver leur emploi. Dans le dernier budget, nous avons ajouté à ce fonds une somme supplémentaire de 30 millions de dollars sur trois ans.
- Nous octroyons aussi aux provinces une somme de 218 millions de dollars par année dans le cadre d’ententes relatives au marché du travail afin d’aider les Canadiens handicapés à acquérir des compétences et à trouver un emploi.
Bien que le gouvernement joue un rôle important pour aider les personnes handicapées, nous ne pouvons, et ne devrions pas, tout faire.
Le secteur privé doit aussi faire sa part en collaborant avec le gouvernement et avec les organisations à but non lucratif, de même qu’avec l’ensemble des collectivités.
Nous devons tous nous poser les questions suivantes :
Quelles autres idées pourraient contribuer à encourager l’emploi, le maintien en poste et la promotion des employés handicapés?
Quelles mesures pouvons-nous prendre pour mieux utiliser les compétences et les talents de toutes sortes des Canadiennes et des Canadiens?
Comment pouvons-nous travailler plus efficacement ensemble pour réduire les obstacles et les stigmates sociaux?
Maintenant que nous disposons de ce rapport, nous continuerons de travailler en collaboration avec nos partenaires pour faire avancer cette cause et pour obtenir des résultats.
Encore une fois, merci Ken, et merci à tous les membres du Groupe de travail spécial, pour votre travail soutenu.
Je crois en effet que nous envisagerons tous et toutes de nombreuses façons de « repenser l’incapacité » à la suite de la publication de votre rapport.
Merci.
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