La Station de recherche du Canada dans l'Extrême-Arctique (SRCEA) est un des produits concrets de la Stratégie intégrée pour le Nord du gouvernement. La Station, qui sera construite à Cambridge Bay (Nunavut), sera une installation pour la recherche multidisciplinaire ouverte à l'année et à la fine pointe des questions liées à l'exploitation des ressources et à l'environnement dans l'Arctique.
Le site du Plateau, à Cambridge Bay, a été sélectionné pour la construction de la Station de recherche du Canada dans l'Extrême-Arctique (SRCEA). La Station devrait ouvrir ses portes en juillet 2017, ce qui coïncidera avec le 150e anniversaire du Canada.
Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC) est le ministère responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre de la SRCEA. AADNC travaille en étroite collaboration avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) pour le développement de l'infrastructure, la gestion du projet, les acquisitions et les services immobiliers liés à ce projet.
Trois principaux critères ont été évalués pour choisir le site du Plateau. Ces critères sont liés à la mission confiée à la SRCEA, soit de devenir un centre de recherche de calibre mondial à la fine pointe des questions qui touchent l'Arctique. Ils sont :
- Obstacles et services du site
- l'accès aux ressources en matière d'infrastructure qui appuieront le programme de science et de technologie, y compris l'accès à de l'eau de mer et à de l'eau potable distribuée par canalisations;
- la taille et l'orientation du terrain permettent l'agrandissement futur et donnent la possibilité à la SRCEA d'être un modèle de développement dans l'Arctique;
- Intégration communautaire
- comment le site favoriserait-il les occasions de participation de la collectivité dans les activités de la SRCEA en rendant la Station accessible aux résidants de la région;
- le site aurait-il un effet positif sur le développement de la collectivité;
- la Station pourra-t-elle tirer profit des infrastructures communautaires existantes ou prévues;
- Occasions pour le programme de science et de technologie
- l'accès à une variété d'écosystèmes qui peuvent être utilisés pour présenter au public des exemples de différents types de recherche et de surveillance, y compris des occasions pour effectuer des démonstrations sur les écosystèmes marins, dulcicoles et terrestres, les sciences sociales, les connaissances traditionnelles et le développement des technologies.
Le site du Plateau compte une grande superficie bâtissable, ce qui facilite les différentes approches architecturales et les éventuels agrandissements. Même si le site n'est pas lié au réseau d'approvisionnement en eau potable, l'infrastructure est assez proche pour qu'on puisse penser à prolonger la canalisation. La proximité à la côte permettrait d'utiliser de l'eau de mer distribuée par canalisation pour mener des recherches aquatiques à la Station.
Le site a un excellent potentiel d'intégration communautaire. Il est situé à quelque 600 m du centre du hameau, y compris près du centre de santé et des écoles primaire et secondaire. Une route permet un accès facile au centre des aînés, dans le sud, et au quai. À l'ouest se trouvent les résidences du Collège de l'Arctique du Nunavut et le site prévu pour le centre de formation liée à l'exploitation minière. Des ponts piétonniers pourraient être construits pour traverser les terres humides au sud et à l'ouest, ce qui favoriserait l'intégration communautaire et les occasions de surveillance en matière de science et de technologie.
La route relie le hameau aux activités traditionnelles sur les terres et au mont Pelly; elle est donc achalandée. En construisant la SRCEA sur ce site, on intégrerait la Station au réseau routier en direction et en partance de la collectivité.
Le site du Plateau offre des occasions de mener la surveillance et des projets de démonstration de recherche en raison de sa proximité à une grande toundra essentiellement vierge, à des terres humides, à des zones rivulaires (c.-à-d. la région entre la terre et une rivière ou un ruisseau) et un écosystème d'eau douce.
De plus, le site a été évalué en fonction de ces trois critères secondaires :
- Facilité d'acquisition
- Le site peut-il être acquis grâce à un bail ou une entente d'achat?
- Analyse géotechnique
- En raison de la profondeur de la roche-mère, devra-t-on mener d'importants et d'onéreux travaux pour les fondations.
- Esthétique
- Est-ce que le site offre un joli paysage, avec une bonne vue sur la collectivité, la baie ou la toundra arctique?