Ottawa (Ontario)
Le 29 octobre 2013
La version prononcée fait foi
Introduction
Merci de m’avoir invitée à me joindre à vous.
En tant qu’ancienne présidente et directrice générale de l’Administration portuaire de Toronto, j’ai été honorée, cet été, quand le premier ministre m’a demandé de devenir ministre des Transports.
Je suis très reconnaissante du dévouement et des compétences des nombreuses personnes qui veillent au maintien de la sûreté et de la sécurité des transports au Canada.
Les conférences comme celles-ci offrent aux fonctionnaires des occasions précieuses de discuter avec des gens de l’industrie et d’autres groupes et de se pencher sur des moyens de collaborer.
Je suis heureuse d’avoir l’occasion de mettre en relief le travail effectué par notre gouvernement afin de renforcer la sûreté du réseau de transport du Canada.
Bien que nos initiatives en matière de sûreté touchent tous les modes de transport, je vais principalement me concentrer sur la sûreté des frontières terrestres et du secteur de l’aviation avant de faire le lien avec notre vision élargie du secteur des transports.
Comme vous le savez tous, la sécurité et la sûreté ne peuvent être considérées après coup – elles sont essentielles au transport tant au Canada que dans le reste du monde.
Les Canadiens se déplacent beaucoup. En fait, en 2011, les aéroports canadiens ont accueilli près de 80 millions de passagers – ce qui représente une augmentation de 40 pour cent par rapport à la dernière décennie.
Notre gouvernement exécute un programme commercial ambitieux reposant sur des chaînes d’approvisionnement sûres et sécuritaires permettant de déplacer les produits au sein des marchés.
Ce n’est un secret pour personne que dans l’économie mondiale actuelle, les entreprises comptent sur la sûreté rigoureuse du secteur des transports.
Investissements dans le cadre de l’initiative Par-delà la frontière
Cette confiance est très importante pour maintenir et renforcer les relations commerciales entre le Canada et les É.-U.
C’est pourquoi, en 2011, le président Obama et le premier ministre Harper ont annoncé le plan d’action Par-delà la frontière.
Grâce à celui-ci, nous avons uni nos efforts, non seulement à la frontière, mais également au-delà de celle-ci, afin de renforcer la sûreté et d’accélérer le mouvement légitime des personnes, des biens et des services.
Dans le cadre de ce plan, nous appuyons diverses initiatives.
Par exemple, le port de Prince Rupert participe à un projet pilote afin de valider et de façonner la stratégie intégrée de sûreté du fret qui a été élaborée en fonction du principe « dédouané une fois, accepté deux fois ».
Cette stratégie vise à établir une approche harmonisée pour contrôler le fret à destination du Canada et en provenance d’outre-mer.
Cela pourrait potentiellement se traduire par la sûreté accrue et le mouvement accéléré du fret sécurisé de part et d’autre de la frontière entre le Canada et les É.-U.
Le printemps dernier, nous avons aussi annoncé des investissements importants dans les passages frontaliers terrestres du Canada.
Le financement affecté à ces projets totalise environ 127 millions de dollars et permettra l’expansion et la modernisation des installations à quatre de nos points d’entrée : Lacolle, au Québec; Lansdowne aux Mille-Îles en Ontario; Emerson au Manitoba et North Portal en Saskatchewan.
Ces investissements permettront d’atteindre les trois objectifs principaux suivants :
- accroître la capacité pour les échanges commerciaux à ces passages frontaliers;
- réduire les temps d’attente pour les véhicules franchissant la frontière;
- renforcer la sûreté frontalière.
En outre, nous continuons de développer le passage international de la rivière Detroit, qui appuiera la croissance des échanges commerciaux et du trafic au passage frontalier commercial le plus achalandé du Canada et des É.-U.
Sûreté aérienne
Notre gouvernement prête une très grande attention à la sûreté aérienne.
J’ai récemment assisté à la 38e session de l’assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à Montréal.
Au cours des dernières années, le Canada a travaillé en étroite collaboration avec l’OACI pour démontrer son engagement à l’égard de la sûreté aérienne.
La sûreté aérienne nécessite un effort coordonné et international et l’OACI est l’organisation toute désignée pour atteindre cet objectif.
C’est pourquoi le Canada appuie vigoureusement l’organisation et qu’il est fier de souligner que, cette année, l’OACI a accepté de maintenir son siège à Montréal au moins pour les deux prochaines décennies.
Depuis 2006, le gouvernement du Canada a engagé plus de 2 milliards de dollars pour renforcer la sûreté aérienne. Ces investissements nous ont permis d’intervenir sur plusieurs fronts.
Grâce à nos partenaires au sein de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), nous investissons dans une nouvelle technologie visant à améliorer la sûreté et le confort des passagers.
Cela comprend l’installation de scanneurs corporels – affichant maintenant des « dessins stylisés génériques » et la mise à niveau de l’équipement de contrôle des bagages à tous les aéroports principaux.
De cette façon, les bagages en transit à un aéroport américain n’auront pas à être contrôlés de nouveau, permettant ainsi aux passagers d’épargner du temps et aux transporteurs aériens d’économiser de l’argent.
Nous renforçons encore davantage la sûreté des documents de voyage en délivrant des passeports électroniques conformes aux normes de l’OACI et reconnus à l’échelle internationale – communément appelés passeports électroniques.
Nous déployons des efforts afin de rendre le fret aérien plus sûr au Canada principalement des trois façons qui suivent :
Premièrement, en améliorant la réglementation au moyen de notre programme de sûreté du fret aérien, nous renforçons la sûreté de la chaîne d’approvisionnement et encourageons les expéditeurs, les manutentionnaires et les transitaires à se joindre au programme.
Cela permet de contrôler le point le plus efficace de la chaîne d’approvisionnement, comme il a été déterminé par l’industrie, tout en préservant la sûreté du fret contrôlé jusqu’à ce qu’un transporteur aérien le charge à bord de son aéronef.
Il s’agit d’une approche équilibrée qui maximise la sûreté et l’efficacité tant pour les voyageurs que pour les marchandises.
Deuxièmement, en appliquant l’accord Par-delà la frontière au transport aérien.
Aux termes de l’accord, le Canada et les É.-U. ont uni leurs efforts afin d’élaborer des mesures de sûreté pour le contrôle du fret aérien. De cette façon, lorsqu’il est transporté entre nos deux pays, le fret n’est contrôlé qu’une seule fois.
De plus, dans le cadre de l’initiative Par-delà la frontière, nous avons facilité le déplacement des voyageurs précontrôlés à faible risque.
Cela signifie que les voyageurs dignes de confiance peuvent maintenant avoir accès à un service rapide au moyen de leur carte NEXUS en utilisant les lignes de sûreté désignées pour le contrôle de préembarquement à de nombreux aéroports du Canada et des É.-U.
Troisièmement, l’an dernier, le gouvernement a mis en place le nouveau Règlement canadien de 2012 sur la sûreté aérienne.
Ce règlement a été adopté pour améliorer la gestion de la sûreté en arrière-plan aux aéroports, de même que la sûreté globale de notre réseau de transport aérien.
Portes d’entrée
Les investissements que nous faisons dans la sûreté aérienne et les passages frontaliers terrestres vont de pair avec la stratégie sur les « portes et les corridors commerciaux », permettez-moi donc de vous entretenir brièvement de leur importance.
L’évolution rapide des chaînes d’approvisionnement mondiales a obligé le Canada à mettre en place un modèle d’efficacité et de fiabilité, et ce, dans tous les modes de transport.
Notre approche en matière de porte d’entrée nous permet d’y arriver, en assurant la liaison entre le réseau de transport commercial nord-américain et nos initiatives commerciales internationales.
Elle intègre les voies maritimes, aériennes, ferroviaires et routières – afin de réduire les goulots d’étranglement de notre réseau de transport.
Elle est également harmonisée avec l’initiative Par-delà la frontière, puisque notre collaboration continue en Amérique du Nord soutient non seulement les marchés sur ce continent, mais aussi ceux qui se situent partout dans le monde.
Le modèle de porte d’entrée contribue à rendre notre réseau de transport plus efficace afin d’optimiser l’accès aux marchés mondiaux.
Il nous aide à travailler avec divers partenaires – des gouvernements, des pays et des intervenants du secteur privé – pour rendre ces réseaux encore plus sûrs et sécuritaires.
Ceci représente bien sûr pour moi une occasion de parler de l’accord commercial historique que notre gouvernement a conclu avec l’Union européenne il y a deux semaines.
Cet accord permettra de créer des milliers d’emplois pour les Canadiens et de donner aux entreprises canadiennes l’accès à un demi-milliard de nouveaux clients.
Il ouvrira de nouveaux marchés aux exportateurs canadiens en Europe et se traduira par des avantages importants, des emplois et des occasions pour tous les Canadiens.
Les avantages liés à cet accord représentent l’équivalent de près de 80 000 nouveaux emplois.
Discours du Trône
J’aimerais ajouter que nos objectifs en matière de transport sont également alignés sur l’orientation du gouvernement récemment décrite dans le discours du Trône.
Nos priorités consistent à créer des emplois et des occasions pour les Canadiens en stimulant l’économie, en maintenant de faibles niveaux d’imposition et en assurant la sécurité des familles et des collectivités canadiennes.
Cette approche nous a bien servi.
Aujourd’hui, nous sommes à la tête du G-7 pour ce qui est de la création d’emplois et de la croissance du revenu et du maintien de la dette à de bas niveaux.
En outre, plus d’un million de nouveaux emplois nets ont été créés au Canada depuis la récession mondiale.
Pour continuer sur cette voie, nous sommes résolus à présenter un budget équilibré d’ici 2015.
Nous investirons plus de 70 milliards de dollars dans l’infrastructure fédérale, provinciale, territoriale et municipale, comme annoncé dans le plan d’action économique du Canada 2013. Cet investissement nous aidera à maintenir un réseau de transport solide.
Conclusion
Pour prospérer dans l’économie mondiale d’aujourd’hui et pour appuyer le commerce international, nous avons besoin d’un réseau de transport sûr et sécuritaire qui est également efficace et respectueux de l’environnement.
Je suis fière d’avoir l’occasion de diriger le Ministère qui s’applique à relever ces défis.
En collaborant avec nos partenaires, nous tentons de trouver un juste équilibre entre l’efficacité et la sécurité et la sûreté.
Je vous remercie de l’importante contribution que vous et vos collègues apportez déjà en la matière.
Et j’ai hâte de travailler avec bon nombre d’entre vous pour veiller au maintien de la sûreté et de la sécurité du réseau de transport, qui contribue à relier les Canadiens entre eux et à soutenir notre pays.
Merci.