Montréal (Québec) - 3 décembre 2013 Vos excellences, Monsieur le Gouverneur général David Johnston et Madame Sharon Johnston, Madame l’ancienne gouverneure générale Jean, Monsieur l’ancien président Sarkozy, Messieurs les anciens premiers ministres Mulroney, Chrétien et Martin, ambassadeurs, Monsieur le Lieutenant-gouverneur Duchesne, Monsieur l’ancien secrétaire Baker, Madame la Première ministre Marois, Monsieur le Premier ministre Selinger, Monsieur le Maire Coderre, distingués invités de tous les paliers de gouvernements et de la communauté des affaires, Mesdames et Messieurs, chers amis, Jacqueline.
Permettez-moi de commencer en disant que nos pensées et nos prières vous accompagnent aujourd'hui ainsi qu.à vos fils Paul et André, vos filles, Louise et Sophie, et toute votre famille.
Je sais que cette perte est immense.
Mais le fait que tant de gens de tous les horizons soient ici témoigne bien de la remarquable personnalité de Paul.
Humble, généreux sans jamais perdre son sens de l’humour ou de sa jeunesse d’esprit, Paul Desmarais a vécu pleinement sa vie en touchant sur son chemin beaucoup, beaucoup de gens.
Comme philanthrope et fervent défenseur des secteurs de la santé, de l’éducation et des arts, il a littéralement été le bienfaiteur d’innombrables canadiens.
À la tête d’un des plus grands empires commerciaux du Canada il laisse le souvenir d’un visionnaire et d’un bâtisseur.
Naturellement, Paul Desmarais était aussi un mari, un père, un grand-père et un arrière-grand-père aimant, entièrement dévoué à sa famille, visiblement, et quelle famille extraordinaire.
Le Paul Desmarais que j’ai connu, et pour tout dire, je ne l’ai rencontré qu’après être devenu Premier ministre, ce Paul Desmarais était bien sûr déjà connu dans le monde entier, prospère, et il avait beaucoup de relations.
Mais il était aussi ouvert et franc, et pas du tout prétentieux.
C’est une qualité que j’ai toujours admirée.
Il n’a jamais cherché avec moi à faire valoir ses intérêts personnels.
Le seul et unique sujet de conversation que nous ayons eu, c’était son pays, le Canada.
Son caractère particulier, sa prospérité, ses défis, son unité.
L’empire commercial de Paul Desmarais avait depuis longtemps dépassé nos frontières, mais le Canada restait sa plus grande passion.
Paul Desmarais était un fier Canadien qui aimait son pays avec énergie et passion.
Un homme qui croyait que l’histoire du Canada et notre mélange unique de culture font de notre pays le meilleur du monde.
Les Français, les Anglais, les Autochtones, les gens de toutes les nationalités du monde, Paul savait que le Canada est l’exemple le plus brillant d’harmonie et d’unité dans un monde dangereux et divisé.
L’un des rares pays où lui, un gars ordinaire de région, pouvait connaître une réussite extraordinaire mondiale.
Il est né et il a grandi à Sudbury.
Il est devenu un fier Québécois et un pionnier, une inspiration tant pour les francophones que pour les anglophones.
Il a une fois dit à la Gazette de Montréal que ce qu’il avait fait de plus important était de prouver qu’un Canadien français peut réussir en affaires, quelque chose dont personne ne doute aujourd'hui.
Comme entrepreneur, Paul Desmarais a vu des possibilités au Canada et bien au-delà de nos frontières.
Il a prévu que la Chine allait devenir un grand pays commerçant et il y est allé bien avant d’autres.
Il a compris très rapidement ce que signifiait la transformation découlant de l’unification de l’Europe et le rôle qu’elle pourrait jouer dans l’avenir économique du Canada, potentiel qui se concrétise maintenant et que l’on doit en grande partie aux efforts pionniers de Paul, de ses relations et de ceux qu’il a inspirés.
Paul Desmarais a choisi d’être un bon père de famille, bon en affaires et un bon citoyen.
Il laisse un héritage de grandeur et un exemple pour nous tous, et il nous manquera beaucoup.