La puce du passeport électronique comporte une signature numérique visant à prévenir les modifications non autorisées. La technologie utilisée est l’infrastructure à clés publiques (ICP). Cette technologie rend le passeport électronique très difficile à falsifier. La signature numérique peut être utilisée par les autorités frontalières pour vérifier l’authenticité du passeport électronique. Par exemple, les passeports électroniques canadiens renferment une signature qui est propre au gouvernement du Canada. Si quelque chose cloche au niveau de la signature numérique, le passeport n’est pas authentique. Réciproquement, cette technologie permet aux autorités frontalières canadiennes de vérifier l’authenticité des passeports électroniques utilisés par les visiteurs étrangers au Canada.
Cependant, si les autres pays ne savent pas à quoi ressemble la signature numérique du Canada, ils ne peuvent pas vérifier de façon définitive l’authenticité du passeport électronique. C’est pourquoi il est essentiel que les pays partagent ces renseignements.
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a créé un système, appelé le Répertoire de clés publiques (RCP), pour faciliter l’échange de renseignements. Les pays participants, comme le Canada, versent dans ce répertoire les données dont ont besoin les autres pays pour vérifier l’authenticité des passeports électroniques. Le Canada a participé activement à la création de ce système.
Le RCP de l’OACI ne renferme aucun renseignement personnel sur les titulaires de passeport. Il comprend seulement des renseignements servant à confirmer que le passeport électronique a été délivré par une autorité légitime et qu’il n’a pas été falsifié.
En l’absence d’un système d’échange de renseignements, les pays doivent échanger leurs renseignements de façon bilatérale. Le tableau ci-contre montre à quel point il est plus efficace d’utiliser le RCP de l’OACI. La communication de renseignements entre huit pays nécessiterait 56 échanges bilatéraux, tandis que le RCP de l’OACI n’en requiert que deux : le pays qui verse les renseignements et le pays qui les extrait.
Grâce à la participation du Canada au RCP de l’OACI, il sera plus facile pour les Canadiens de voyager à l’étranger. Lorsqu’un Canadien utilise un passeport électronique pour se rendre dans un autre pays, les autorités frontalières utilisent les renseignements qu’elles extraient du RCP de l’OACI pour confirmer que le passeport électronique est authentique et qu’il n’a pas été falsifié.
Tous les pays, et non seulement ceux qui sont membres du RCP, peuvent accéder au RCP pour valider les passeports électroniques délivrés par les pays membres. Lorsqu’ils voyagent à l’étranger, les citoyens des pays qui ne participent pas au RCP pourraient voir leur passeport faire l’objet d’un examen plus approfondi.
En participant au RCP de l’OACI, le Canada tire pleinement parti des caractéristiques de sécurité du passeport électronique visant à prévenir la fraude. Par ailleurs, les voyageurs canadiens bénéficieront de l’efficacité de ce système international.
NOTE : En mars 2012, les pays membres du RCP de l’OACI étaient les suivants : Allemagne, Australie, Autriche, Bulgarie, Canada, Chine, Émirats arabes unis, États-Unis, France, Hong Kong, Hongrie, Inde, Japon, Kazakhstan, Lettonie, Luxembourg, Macau, Maroc, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République de Corée, République tchèque, Royaume-Uni, Singapour, Slovaquie, Suède, Suisse et Ukraine.