Le 25 juin 2014– Surrey (Colombie-Britannique)– Employment and Social Development
Le gouvernement Harper versera plus de 41 millions de dollars au Metro Vancouver pour mettre en œuvre l’initiative fondée sur des données probantes, Logement d’abord. L’honorable Candice Bergen, ministre d’État (Développement social), en a fait l’annonce aujourd’hui.
L’approche Logement d’abord est la pierre angulaire de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) renouvelée qui vise à aider les sans-abri à se stabiliser de façon durable en les installant d’abord dans des logements permanents et en leur offrant ensuite un soutien supplémentaire pour s’attaquer à des problèmes sous-jacents, comme la toxicomanie et les problèmes de santé mentale. Elle aide également les sans-abri à devenir autonomes et à participer pleinement à la société.
Grâce à ce financement sur cinq ans, Metro Vancouver soutiendra des projets visant à prévenir et à résoudre les problèmes d’itinérance dans la région de Vancouver.
Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance
La Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) est un programme communautaire unique qui vise à prévenir et à réduire l’itinérance en offrant un financement et des services de soutien directs à 61 collectivités désignées dans toutes les provinces et tous les territoires, de même qu’à des collectivités autochtones, rurales et éloignées partout au Canada, afin de les aider à lutter contre l’itinérance.
Dans son Plan d’action économique de 2013, le gouvernement a renouvelé la SPLI en lui accordant un financement total de près de 600 millions de dollars sur cinq ans, jusqu’en mars 2019. La Stratégie renouvelée est axée sur l’approche Logement d’abord.
Jusqu’à récemment, on misait généralement sur la gestion de crise pour aborder l’itinérance – non seulement au Canada, mais dans nombre de pays développés. Ce modèle s’appuie fortement sur les refuges et autres interventions d’urgence. En général, les personnes sans abri doivent d’abord participer à une série de traitements et démontrer leur sobriété avant qu’on ne leur offre un logement. Cette approche est coûteuse et inefficace à long terme.
Sans logement stable, les personnes vulnérables éprouvent beaucoup plus de difficulté à participer à des programmes de traitement et à gérer leurs problèmes de santé mentale ou physique. Elles se retrouvent souvent dans des centres d’hébergement d’urgence, des refuges, à l’hôpital ou en prison et font appel à un éventail d’autres services d’intervention en cas de crise, ce qui coûte très cher.
L’approche Logement d’abord, pour sa part, vise à fournir immédiatement un logement aux personnes sans abri, avant de leur fournir le soutien nécessaire pour les aider à stabiliser leur vie. Les expériences menées dans d’autres pays ont démontré que cette approche est très prometteuse.
En 2008, sous la direction du premier ministre Stephen Harper, le gouvernement a versé 110 millions de dollars à la Commission de la santé mentale du Canada pour qu’elle entreprenne sa propre étude repère. Les résultats ont démontré que l’approche Logement d’abord :
- met fin rapidement à l’itinérance et donne d’autres résultats positifs liés à la qualité de vie;
- est un bon investissement financier qui peut entraîner des économies substantielles;
- fonctionne à long terme.
Dans l’ensemble, les participants à l’étude étaient moins susceptibles d’avoir des démêlés avec la justice, et ceux qui ont reçu un logement et des services de soutien ont présenté davantage de signes de rétablissement que les autres.
Modèle de l’entité communautaire
Le financement de la SPLI est attribué aux collectivités admissibles au moyen du modèle de l’entité communautaire, sauf dans les cas de financement accordé à des collectivités rurales et éloignées du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, où Service Canada est responsable de la mise en œuvre. Au Québec, la SPLI est mise en œuvre dans le cadre d’une entente Canada-Québec qui respecte les compétences et les priorités des deux gouvernements en matière de lutte contre l’itinérance.
En vertu du modèle de l’entité communautaire, le gouvernement fédéral confère à un organisme communautaire, qui est souvent l’administration municipale de la collectivité, le pouvoir de choisir et d’administrer les projets locaux acceptés dans le cadre de la SPLI. Toutes les demandes de financement doivent être soumises à l’entité communautaire. De plus, toutes les demandes de financement sont évaluées et recommandées à l’entité communautaire par un comité consultatif communautaire ou un comité consultatif régional composé d’un vaste éventail d’intervenants locaux.
Mise en œuvre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance renouvelée
La mise en œuvre de la SPLI renouvelée se fera par le truchement des trois volets de financement suivants, qui fournissent à des collectivités de partout au Canada des fonds pour lutter contre l’itinérance. Dans le cadre de la SPLI renouvelée, l’approche Logement d’abord sera mise en œuvre graduellement et comportera des objectifs de financement précis et tenant compte de la capacité et des ressources variées des collectivités.
1) Collectivités désignées
Un total de 61 collectivités dans l’ensemble du Canada (y compris au Québec) qui ont un problème important d’itinérance ont été choisies pour recevoir un soutien continu afin de régler ce problème. Ces collectivités – principalement des centres urbains – reçoivent un financement qui doit être égalé par des fonds provenant d’autres sources. Les projets financés doivent soutenir les priorités cernées au moyen d’un processus de planification communautaire.
- À partir du 1er avril 2015, les plus grandes collectivités désignées devront investir au moins 65 p. 100 des fonds versés par la SPLI pour le volet Collectivités désignées dans des activités de type Logement d’abord.
- À partir du 1er avril 2016, les autres collectivités désignées recevant au moins 200 000 $ en financement de la SPLI devront investir au moins 40 p. 100 des fonds versés par la SPLI pour le volet Collectivités désignées dans des activités de type Logement d’abord.
- Les collectivités désignées qui toucheront moins de 200 000 $ en financement de la SPLI ou qui sont situées dans le Nord seront encouragées à mettre en œuvre des projets de type Logement d’abord, mais elles ne seront pas tenues d’atteindre des objectifs précis.
Des discussions sont en cours au sujet de l’accord Canada-Québec sur la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance de 2014-2019.
2) Itinérance chez les Autochtones
Grâce au volet de financement Itinérance chez les Autochtones, la SPLI noue des partenariats avec des groupes autochtones pour veiller à ce que les services répondent aux besoins uniques des itinérants autochtones vivant hors réserve dans les villes et les régions rurales.
- À partir du 1er avril 2016, les collectivités qui recevront plus de 200 000 $ en financement de la SPLI devront investir au moins 40 p. 100 des fonds versés par la SPLI pour le volet Itinérance chez les Autochtones dans des activités de type Logement d’abord.
- Les collectivités qui toucheront moins de 200 000 $ en financement dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones de la SPLI seront encouragées à mettre en œuvre des projets de type Logement d’abord, mais elles ne seront pas tenues d’atteindre des objectifs précis.
Les besoins uniques de l’ensemble des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des Autochtones non-inscrits sont pris en considération. Les Autochtones vivant hors réserve qui sont sans abri ou qui risquent de le devenir peuvent également avoir accès à des services dans le cadre des volets de financement Collectivités désignées et Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées.
3) Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées
Le volet de financement Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées de la SPLI finance des projets dans des régions rurales et éloignées du Canada à l’extérieur des 61 collectivités désignées.
- Ce volet a comporté l’adoption d’une approche à deux niveaux s’appuyant sur la population rurale. La priorité est donnée aux projets dans des collectivités de 25 000 personnes ou moins (niveau 1).
- Afin de maximiser l’accès au financement de la SPLI pour le plus grand nombre possible de collectivités partout au pays, des activités peuvent aussi être financées dans de grandes collectivités non désignées de plus de 25 000 personnes (niveau 2), selon la disponibilité des fonds.