En tant que pays bordé par le Pacifique, le Canada considère ses relations avec ses voisins de l’Asie-Pacifique comme une priorité. La sécurité et la prospérité au Canada sont liées à la vitalité économique en Asie et à la stabilité dans cette région. Afin d’appuyer ce dossier, le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) s’engagent à renforcer la paix et la sécurité dans cette région et à rehausser leur engagement dans l’Asie-Pacifique.
Qu’il s’agisse de notre allocation de ressources consacrées à l’aide humanitaire et aux interventions de secours à la suite du typhon Haiyan, ou de notre participation dans des exercices militaires régionaux et aux forums de défense de haut niveau, nous somme fiers des mesures que nous avons prises au cours des dernières années pour améliorer les relations en matière de défense et pour accroître la collaboration avec les partenaires du Canda dans la région de l’Asie-Pacifique.
Relations de défense multilatérales
Les défis en matière de défense et de sécurité de nos jours dans la région de l’Asie-Pacifique, comme les réseaux criminels, les litiges territoriaux, les catastrophes naturelles, le terrorisme ainsi que les préoccupations relatives à la liberté de mouvement en mer, peuvent traverser les frontières d’un seul état et avoir un impact sur la sécurité et la défense de toute la région. Pour relever ces défis et pour atténuer leurs impacts, il doit y avoir des interventions multilatérales et régionales, soit des efforts concertés et collaboratifs dans lesquels participent de nombreux pays qui mettent leurs ressources en commun, coordonnent leurs efforts et accroissent l’interopérabilité entre leurs forces armées.
Les relations de défense multilatérales constituent une importante composante de l’engagement global du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique. Du point de vue de la Défense, le MDN et les FAC appuient les relations diplomatiques du Canada en participant à de nombreuses réunions et conférences multilatérales de défense de haut niveau, entre autres. Un exemple important de celles-ci est le Sommet annuel de l’Institut international d’études stratégiques sur la sécurité en Asie, au Singapour. Cet événement intergouvernemental de premier plan constitue un moyen essentiel d’entretenir un dialogue sur la sécurité et la défense de la région. En effet, des ministres et chefs de la Défense de l’Asie-Pacifique et ailleurs y participent. Cette année, le général Tom Lawson, Chef d’état-major de la Défense des Forces armées canadiennes, et Richard Fadden, le sous-ministre de la Défense nationale, ont participé au Sommet, qui a été une occasion d’échanger des pratiques exemplaires et de discuter de possibilités visant à accroître la collaboration avec les partenaires asiatiques et avec les autres partenaires et alliés traditionnels en matière de maintien de la paix, de relations civilo-militaires, de sécurité maritime, d’aide humanitaire et de secours aux sinistrés.
La conférence des chefs d’état-major du United States Pacific Command représente un autre exemple important de conférences de défense de haut niveau qui appuient les relations de défense du Canada. Des chefs d’état-major, comme le général Lawson et d’autres chefs militaires supérieurs de la région de l’Asie-Pacifique, participent à cette importante réunion. Dans le cadre de cette conférence, ces chefs militaires supérieurs discutent des défis communs inhérents à la sécurité et des manières de renforcer la collaboration en matière de sécurité.
Peut-être le plus important exemple des relations multilatérales du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique est l’engagement envers l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et ses états membres (Brunei, Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam), ce qui date depuis 1977. En tant que pierre angulaire des relations multilatérales du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique, le Canada reconnaît que l’ANASE offre un forum dans lequel il est possible d’entamer d’importants dialogues sur les questions relatives à la défense et la sécurité en Asie.
Dans le cadre de la structure organisationnelle de l’ANASE, le Canada participe également à son forum régional, conçu pour renforcer la collaboration parmi les membres états afin de favoriser la paix et la sécurité dans la région de l’Asie-Pacifique. Le Canada est déterminé à contribuer davantage à l’architecture de sécurité de l’Asie-Pacifique et a annoncé son intérêt à participer à la réunion élargie des ministres de la Défense de l’ANASE et au Sommet de l’Asie de l’Est. Les FAC ont aussi participé à d’autres exercices régionaux, comme l’exercice de secours en cas de catastrophe du forum régional de l’ANASE.
Exercices militaires régionaux
Les FAC participent à de nombreux exercices régionaux qui soutiennent des relations de défense multilatérales. Par exemple, la Marine royale canadienne (MRC) continue à s’engager à un nombre d’exercices et de déploiements militaires dans toute la région de l’Asie-Pacifique. Ces activités de collaboration servent à favoriser des précieuses relations et liens entre la MRC et les marines des autres pays de la région. Par exemple, plus de 1 000 hommes et femmes matelots, soldats et aviateurs participeront à l’exercice côte du Pacifique (RIMPAC), du 27 juin au 1er août 2014, soit un des plus importants exercices maritimes interalliés et interarmées au monde, dans les environs des îles Hawaï et du sud de la Californie. Le RIMPAC est le plus grand exercice maritime militaire international auquel participent les forces de l’Australie, du Brunei, du Canada, du Chili, de la Chine, de la Colombie, des États-Unis, de la France, de l’Inde, de l’Indonésie, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, du Pérou, des Philippines, de la République de Corée, du Royaume-Uni, de la Russie, du Singapour, de la Thaïlande et du Tonga. Le Canada a participé toutes les années depuis la création du RIMPAC en 1971.
Le Canada est également un des participants principaux de l’exercice Ulchi Freedom Guardian, dans le cadre duquel on met à l’essai la commande opérationnelle des forces combinées sur la péninsule coréenne. Depuis les trois dernières années, le contingent des FAC a été le plus grand parmi les états participants. De plus, le Canada participe aux exercices Key Resolve et Foal Eagle en Corée du Sud depuis les deux dernières années. Il s’agit d’un exercice d’entraînement en campagne visant à améliorer la disposition opérationnelle interarmées et interalliée de la Corée du Sud et des forces militaires américaines.
Le Canada participe aussi à la série d’exercices KHAAN QUEST, organisée par les forces mongoles et coparrainée par ces dernières, ainsi que par les forces américaines et l’Alaskan et le Pacific Air National Guard, dans le cadre du programme d’aide humanitaire et civile du département de la Défense des États-Unis. Ces exercices visent à améliorer la préparation professionnelle et individuelle ainsi que l’interopérabilité tactique de l’aide humanitaire entre partenaires régionaux. Cette année, les exercices auront lieu du 18 juin au 2 juillet.
Une autre composante importante des relations de défense du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique est les relations de défense bilatérales et d’un pays à l’autre entre le Canada et chaque état de cette région. En plus des relations bilatérales avec des partenaires dans la région de l’Asie-Pacifique, comme mentionnés ci-après, le Canada et les États-Unis ont signé un cadre de collaboration Canada-États-Unis sur la politique de défense dans l’Asie-Pacifique au mois de novembre 2013. Ce cadre fournit la base pour que le Canada et les États-Unis puissent coordonner la réalisation d’activités d’engagement en matière de défense qui sont récurrentes et qui se renforcent mutuellement avec nos partenaires de l’Asie.
Relations de défense bilatérales : Asie du Nord-Est
Afin d’appuyer l’approche pangouvernementale visant à améliorer les relations bilatérales entre le Canada et les pays de l’Asie du Nord-Est, le MDN et les FAC participent à des initiatives en Chine, en Corée du Sud et au Japon.
Le Canada reconnaît que la Chine est une puissance économique et militaire importante. Le MDN et les FAC ont des relations épanouissantes avec le ministère de la Défense nationale de la République populaire de la Chine et avec l’armée de libération populaire de Chine. Ils continueront à participer au dialogue sur des questions de sécurité régionale et internationale. Le Canada fait progresser ces relations de défense bilatérales émergentes au moyen de nombreuses réunions de haut niveau qui ont eu lieu au mois de mars 2012 et juin 2013 en Chine, et auxquelles ont participé des cadres supérieurs du MDN et des FAC et de l’armée de libération populaire de Chine. Lors de la réunion de 2013, le Canada et la Chine se sont entendus pour établir un dialogue sur la coordination de la défense afin de discuter de questions d’intérêt commun et ont affirmé leur intention d’établir une initiative de plan de coopération entre l’armée de libération populaire et l’équipe de la Défense du Canada. Cette initiative servirait de guide pour les activités relatives à la défense. En s’appuyant sur ces échanges, l’honorable Rob Nicholson, le ministre de la Défense nationale du Canada, C.P., c.r., et député de Niagara Falls, et le chef d’état-major de la Défense, le général Tom Lawson, ont rencontré le général Chang Wanquan afin de participer à un échange à Ottawa au mois d’août 2013. À cette réunion, le ministre Nicholson et le général Chang ont signé l’initiative de plan de coopération.
Le Japon est un partenaire précieux du Canada en matière de sécurité régionale et mondiale. Les deux pays partagent les mêmes valeurs et intérêts, y compris la promotion et la défense de la démocratie, des droits de l’homme, de la primauté du droit, de l’ouverture des marchés ainsi que de la limitation des armements et du désarmement. Ces valeurs ont créé de solides relations en matière de défense qui unissent le Canada et le Japon à l’égard de nombreux enjeux régionaux et mondiaux. Des ententes bilatérales, telles que la Déclaration conjointe de 2010 Canada-Japon sur la coopération en matière de politique, de paix et de sécurité, contribuent grandement à approfondir ces relations de défense. Le Canada collabore avec le Japon en ce qui concerne les questions suivantes : politique de défense, interopérabilité et services communs; non‑prolifération nucléaire et désarmement; prévention des catastrophes et intervention en cas d’urgence; et maintien de la paix. Lors d’une réunion avec le premier ministre du Japon, M. Shinzo Abe, le 23 septembre 2013, le premier ministre Harper a annoncé la signature d’une entente de principe sur un traité désigné sous le nom d’Accord Canada‑Japon sur l’acquisition et le soutien mutuel (AASM). Ce traité devrait faire date dans les relations bilatérales de défense lorsqu’il aura été ratifié conformément aux processus parlementaires de chacun des pays. L’AASM permettra aux Forces armées du Canada et à la Force d’autodéfense du Japon de mettre en commun des marchandises et des services de base lorsque les deux forces mèneront des opérations concertées, y compris dans le cadre d’exercices d’entraînement conjoints, de missions de maintien de la paix et d’opérations d’aide humanitaire.
Le Canada entretient depuis longtemps de bonnes relations de défense avec la République de Corée. Ces relations s’appuient sur la contribution du Canada à la guerre de Corée et se sont développées en un partenariat et en une coopération solides sur le plan politique et économique. Elles continuent de s’approfondir. Les nombreuses visites de haut niveau ont certainement contribué à enrichir ces relations, dont la visite à Séoul du premier ministre Harper en mars 2014. Le Canada veille aussi à resserrer ses relations avec la Corée du Sud au moyen d’accords bilatéraux de défense, tels que le protocole d’entente (PE) de soutien mutuel en matière de logistiques, qui permettent d’assurer un échange en matière de logistiques amélioré et une interopérabilité accrue entre les forces militaires canadiennes et sud‑coréennes.
Le Canada et la Corée du Sud continuent d’explorer de nouveaux secteurs et avenues de collaboration, par exemple en vue d’accroître la collaboration lors de forums majeurs dans la région, et notamment la participation continue des FAC aux exercices dans la péninsule coréenne, comme l’exercice Ulchi Freedom Guardian, Key Resolve et Foal Eagle.
Relations de défense bilatérales : Asie du Sud-Est
Tout comme le Canada collabore de manière multilatérale avec ses partenaires de l’Asie du Sud-Est par l’entremise de l’ANASE, le MDN et les FAC renforcent aussi les relations de défense et les initiatives avec nos voisins de l’Asie du Sud-Est dans un cadre bilatéral. Ces relations de défense démontrent la priorité qu’accordent le MDN et les FAC sur la sécurité mutuelle et les intérêts coopératifs. Voici quelques exemples de coopération bilatérale en matière de défense dans cette région :
- Réunions de haut niveau, comme les visites bilatérales de l’ancien ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, au Singapour et en Thaïlande au mois de juin 2012, lors desquelles le Canada a souligné les activités des FAC et du MDN dans le Sud-Est asiatique, et a indiqué notre volonté de contribué à la sécurité dans cette région. En 2012, le général Lawson a participé à la conférence du U.S. Pacific Command (PACOM) des chefs d’état-major et a aussi rencontré officiellement un bon nombre de représentants de nations de l’Asie-Pacifique.
- Visites de navires, comme la visite du mois de février 2013 du NCSM Regina au Port Klang, en Malaisie et Manille, aux Philippines.
- Coopération en éducation de la Défense à des endroits comme Brunei, par exemple, qui a organisé le commandement de l’École du leadership et des recrues des Forces canadiennes à l’hiver de 2013.
Relations bilatérales en matière de défense : Océanie
Le Canada entretient depuis longtemps d’excellentes relations bilatérales en matière de défense en Océanie, qui est située dans le centre sud de l’océan Pacifique. Ces relations sont particulièrement bonnes avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui font tous deux partie de la communauté du renseignement du Groupe des cinq.
Les relations du Canada et de l’Australie dans le domaine de la défense sont solides et durables : l’Australie est l’un des plus proches partenaires du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique et dans le monde. Nous partageons la même vision des enjeux en matière de sécurité internationale et avons une approche similaire des opérations. Nous avons une solide base de coopération en matière de défense, notamment en ce qui concerne les exercices, l’instruction, les échanges universitaires, les visites de dignitaires et de hauts gradés, ainsi que les opérations en cours en Afghanistan.
Récemment, parmi les visites de dignitaires qui nourrissent les relations qu’entretiennent le Canada et l’Australie en matière de défense, citons notamment celle de l’ancien ministre de la Défense nationale MacKay en territoire australien en 2011. Le séjour du ministre a permis de consolider la relation et s’est soldé par plusieurs engagements de tenir des réunions ministérielles, de discuter de politiques et de ternir régulièrement des rencontres des chefs d’état-major. Le ministre et le général Lawson ont tous deux rencontré leur homologue australien lors du dialogue de Shangri‑La, au printemps de 2013, et ont tous interagi au courant de la dernière année à diverses réunions des chefs d’état-major et ministérielles de l’OTAN. Par ailleurs, l’attaché de défense canadien qui est en poste en Australie dispose également d’une accréditation pour la Nouvelle-Zélande.
Le Canada et la Nouvelle-Zélande ont aussi une longue tradition de coopération en matière de défense. Dans l’histoire, les FAC et les forces de défense de la Nouvelle-Zélande (NZDF) ont collaboré dans le cadre de nombreuses opérations de sécurité internationale, notamment en Afghanistan, en Bosnie et au Timor oriental. Un certain nombre de visites de dignitaires ont eu lieu récemment entre le Canada et la Nouvelle-Zélande. Citons en exemple la rencontre entre les ministres de la Défense des deux pays au mois de septembre 2011 et celle du général Tom Lawson, chef d’état-major de la Défense, avec son homologue néo-zélandais en mai 2013, en marge du dialogue Shangri-La, à Singapour.
Depuis 2005, les FAC et les NZDF ont pris part au programme CANZEX (programme d’échange entre le Canada et la Nouvelle-Zélande), dans le cadre duquel on offre un entraînement interarmées, ce qui permet d’accroître la coopération et l’interopérabilité entre les forces militaires des deux pays. Les FAC participent également à d’autres programmes, comme le programme REGULUS de la Marine royale canadienne (MRC). Les FAC ont récemment participé à l’op RENDER SAFE 2013, l’appui de l’Australie en matière de neutralisation d’explosifs pour les nations de la région du Pacifique Sud-Ouest. En Nouvelle-Zélande, les FAC ont participé à l’édition de 2013 de l’exercice SOUTHERN KATIPO, un exercice plurinational auquel participent les trois armées afin de pratiquer la planification, l’exécution et le commandement opérationnels d’une Force opérationnelle interarmées multinationale déployée dans le cadre d’une opération amphibie.
Relations bilatérales en matière de défense : Asie du Sud-Ouest
La région de l’Asie du Sud-Ouest s’étend de l’Afghanistan à l’ouest à l’Inde à l’est, se prolonge au nord jusqu’aux anciennes républiques soviétiques, et au sud jusqu’à l’océan Indien. Le Canada a noué des liens solides dans la région, qui comprend plusieurs pays du Commonwealth. Un nombre important de familles canadiennes ont des racines en Asie du Sud-Ouest, et le Canada a déployé beaucoup d’efforts pour rétablir la sécurité dans la région, principalement dans le cadre de sa mission en Afghanistan.
Le Canada entretient une bonne relation, qui continue de s’épanouir, avec l’Inde. Le Canada et l’Inde ont plusieurs valeurs communes, notamment leur engagement envers la démocratie et le pluralisme. Les visites de dignitaires comme celle du premier ministre Harper en 2012 et celle du gouverneur général David Johnston en 2014 ont contribué à souligner l’importance de cette relation. Le Canada et l’Inde explorent actuellement plusieurs options relativement à une future coopération en matière de défense, qui prendra notamment la forme d’échanges lors d’entraînements. De telles activités contribuent à solidifier les relations en matière de défense et de sécurité et favorisent la coopération.
Le Pakistan demeure un partenaire important du Canada dans la lutte mondiale contre le terrorisme. Aussi, les deux pays continuent de collaborer à l’amélioration de la défense et de la sécurité dans la région. Parmi les visites de dignitaires qui alimentent cette relation, il y a celle du président pakistanais du comité des chefs d’état-major interarmées, le général Khalid Shaheem Wynne, en mai 2012, et la visite du Chef d’état-major de la Défense, le général Lawson, à Islamabad au mois de mars 2014.
La relation durable qu’entretiennent le Canada et l’Afghanistan se poursuit après la fin de la mission de formation militaire, en mars 2014. Les Canadiens n’oublieront pas le sacrifice des 158 militaires des FAC qui sont morts en travaillant au nom du Canada pour rendre l’Afghanistan plus sécuritaire pour ses habitants. Pour assurer la stabilité future d’un Afghanistan démocratique et sécuritaire, le Canada continue d’appuyer financièrement le gouvernement de la République islamique d’Afghanistan. Le Canada a toujours pour objectif ultime le maintien des acquis réalisés depuis la chute du régime taliban et l’aide aux Afghans pour qu’ils puissent reconstruire leur pays, et pour que ce dernier devienne un état viable mieux gouverné, plus stable et plus sécuritaire et qu’il ne devienne jamais plus un repère de choix pour les terroristes.
À titre d’instrument important de la diplomatie de défense et dans le cadre d’une approche pangouvernementale énoncée dans la Stratégie de défense Le Canada d’abord, le Programme d’instruction et de coopération militaires (PICM) vise à :
- rehausser les opérations de maintien de la paix et l’interopérabilité entre les partenaires du Canada;
- étendre et consolider les relations bilatérales du Canada en matière de défense;
- promouvoir les principes canadiens que sont la démocratie, la règle de droit et la protection des droits de la personne sur la scène internationale;
- exercer une influence dans les domaines d’intérêt stratégiques pour le Canada.
Le PICM chapeaute un certain nombre de programmes d’instruction à l’échelle de la région de l’Asie-Pacifique, notamment en Afghanistan, au Bangladesh, en Indonésie, en Malaisie, en Mongolie, au Népal, au Pakistan, aux Philippines, en République de Corée, à Singapour et en Thaïlande. Voici d’autres activités menées dans la région dans le cadre du PICM :
- Ajouter le Japon sur la liste des partenaires de mise en œuvre du PICM. À ce titre, le Japon a participé au programme en fournissant des instructeurs/conférenciers dans le cadre de cours tactiques de coopération civilo-militaire (COCIM) du PICM donnés en Tanzanie (2012) et au Sénégal (2013), ainsi que le cours d’observateur militaire des Nations Unies qui a eu lieu en Indonésie au mois de mars 2014.
- Nommer l’Indonésie comme étant un « centre d’excellence » du PICM, en raison du partenariat entre les FAC et les forces indonésiennes en vue d’offrir une instruction au personnel militaire des États membres du PICM dans la région de l’Asie-Pacifique. L’Indonésie est l’un des principaux États membres du PICM et l’un de ses principaux bénéficiaires (en ce qui concerne le budget alloué et les places dans les cours). Le PICM a permis d’offrir de l’instruction à plus de 180 militaires, incluant 45 places pour eux en 2013-2014 dans des cours portant sur des sujets comme la langue anglaise, les opérations de maintien de la paix et les affaires publiques, en plus de cours d’état-major comme les programmes d’études de sécurité nationale et de sécurité canadienne. Un séminaire sur les opérations de soutien de la paix mené en juillet 2012 au centre indonésien pour la paix et la sécurité, en partenariat avec les forces armées nationales indonésiennes, a été couronné de succès. L’événement a été suivi à l’automne par un atelier de travail sur les affaires publiques. En 2013-2014, le MDN parrainera un autre atelier sur les opérations de soutien de la paix et un autre sur les relations civilo-militaires en Indonésie, et un cours d’observateur militaire des Nations Unies en Indonésie. En 2014-2015, la Direction de l’instruction et de la coopération militaires (DICM) compte parrainer deux ateliers sur les affaires publiques et un cours sur les opérations stratégiques de paix en Indonésie.
- Offrir 23 places à la Malaisie (comparativement à 10 places en 2012-2013) pour les cours suivant en 2014-2015 : apprentissage de la langue anglaise, cours d’état-major et opérations de maintien de la paix. À compter du mois d’août 2014, le DICM enverra également un officier de la logistique pour appuyer le centre pour le maintien de la paix de la Malaisie.
- Accorder 20 places aux militaires des forces armées mongoliennes en 2014-2015 dans les cours suivants : apprentissage de la langue anglaise et française, opérations de maintien de la paix et cours d’état-major pour les officiers subalternes.
- Dispenser de la formation à plus de 150 militaires des Philippines depuis 1998. Les militaires des forces armées des Philippines ont participé à une variété de cours offerts dans le cadre du PICM, ainsi qu’à des cours de perfectionnement pour officiers d’état-major et à une formation en matière d’opérations de soutien de la paix.
- Former plus de 354 officiers thaïlandais au Canada depuis 1985. En 2014-2015, 28 officiers thaïlandais pourront suivre des cours dans les domaines suivants : maintien de la paix, perfectionnement pour les officiers d’état-major et apprentissage de la langue anglaise.
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