Alexander Henry Leim est né le 10 novembre 1897 à Fergus, Ontario. Diplômé de l’Université de Toronto, il est affilié au Biological Board of Canada en 1919, comme chercheur à la Station biologique de St. Andrews, au Nouveau-Brunswick. En 1924, il termine un doctorat sur l’évolution de l’alose, un poisson de mer de la même famille que la sardine et le hareng qui se reproduit en eau douce.
Au terme de ses études doctorales en biologie marine, il devient chercheur et directeur adjoint à la Station biologique de St. Andrews de Pêches et Océans Canada. En 1926, il est nommé directeur adjoint de la Station expérimentale des pêches de Halifax puis directeur, en 1930. Il y dirigera des formations destinées aux officiers de marine, aux inspecteurs des pêches et aux pêcheurs, en plus de s’occuper des questions portant sur les technologies de pêche.
En 1934, il revient à la Station biologique de St. Andrews comme directeur. De 1944 à 1950, il se retrouve à la tête d’un important projet de recherche sur le hareng de l’Atlantique.
A. H. Leim a été reconnu non seulement pour ses recherches fondamentales en sciences de la mer, mais aussi comme un administrateur des plus compétents. Tout au long de sa carrière, Alexander Henry Leim portera un grand intérêt à la vie des poissons de l’Atlantique canadien et à leur classification.
Alexander Henry Leim s’est éteint le 15 décembre 1960 à l’âge de 63 ans, alors qu’il était toujours actif à la Station biologique de St. Andrews. L’ouvrage de référence intitulé Les poissons de la côte atlantique du Canada sera publié après sa mort.
Dans le cadre de la cérémonie d’inauguration au service de son nouveau navire semi-hauturier de recherches halieutiques tenue le 26 août 2014 à Rimouski, la Garde côtière canadienne rend hommage au scientifique réputé Alexander Henry Leim en donnant son nom à ce navire. Le NGCC Leim est utilisé pour des missions de recherche halieutique et océanographique effectuées principalement dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Le Leim est équipé de la plus récente technologie électronique, satellitaire et de radiocommunications.
La construction du NGCC Leim a débuté à Matane au Québec, au chantier maritime Méridien Maritime Inc. Le navire est arrivé à Rimouski en mai 2013. Le NGCC Leim est l’un des quatre nouveaux navires semi-hauturiers de sciences halieutiques.
Comme tous les navires scientifiques de la GCC, le navire joue également un rôle secondaire sur le plan de la recherche et du sauvetage, ainsi que des interventions environnementales à la suite d'incidents de pollution marine. Il pourra aussi seconder d'autres ministères et organismes fédéraux, provinciaux et municipaux lors de situations humanitaires, civiles et de maintien de l’ordre.
Le NGCC Leim constitue une plateforme polyvalente et très manœuvrable vouée à la recherche. À ce titre, il peut déployer de nombreux types d'équipement comme différents types de chaluts, des dragues à pétoncles, des véhicules téléguidés, des traîneaux d'appareil photo, des filets à plancton, du matériel de relevés géophysiques et acoustiques de même que des dispositifs d’échantillonnage de l’eau. Cet équipement sert à la recherche océanographique et pélagique, ainsi qu'aux relevés des mollusques et des poissons de fond.
Le NGCC Leim peut entreposer jusqu'à 40 000 litres de carburant, ce qui lui permet une autonomie en mer de 14 jours. Il comporte également des unités d’osmose inverse, qui permettent de transformer l'eau de mer en eau douce. Le navire compte un équipage de cinq personnes et au moins un membre de l'équipage à bord est spécialiste en sauvetage. Le navire peut accueillir 11 personnes en temps normal, ou jusqu'à 15 personnes au cours de sorties d'une journée. Il y a un aqualab cloisonné à bord, qui sert principalement à l'échantillonnage des poissons.
Le navire est doté de la toute dernière technologie électronique, notamment d'un Système de positionnement mondial différentiel (DGPS), d'un Système automatisé d’identification (SAI), d'un système de positionnement tridimensionnel de grande précision et d'un système de surveillance de chalut. Ses capacités de radiocommunication par satellite et de Terre sont les plus récentes disponibles.
LEIM, A. H. et W. B. SCOTT. Poissons de la côte atlantique du Canada, Office des recherches sur les pêcheries du Canada, bulletin numéro 155. Ottawa,1972.
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