Ottawa, le jeudi 11 septembre 2014
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
Merci de me recevoir si chaleureusement.
Je suis ravi d’être ici pour célébrer la Journée de la dualité linguistique et le 45e anniversaire de la Loi sur les langues officielles.
Je suis particulièrement heureux de m’adresser à autant de fonctionnaires, puisque la fonction publique du Canada, en tant que lieu de travail bilingue, doit montrer l’exemple pour inspirer les Canadiens.
Nous avons la chance d’habiter un pays où le français et l’anglais sont reconnus, célébrés et parlés chaque jour. Le bilinguisme est l’une des grandes forces du Canada, et nous avons beaucoup apporté au reste du monde en montrant comment les anglophones et les francophones sont parvenus à coexister pacifiquement et à travailler ensemble.
Notre histoire en est une de compromis, de partenariat et de diversité, une histoire dont nous devrions tous être très fiers.
L’apprentissage d’une nouvelle langue élargit notre compréhension et nous permet d’établir des liens avec d’autres peuples, d’autres cultures. Le bilinguisme est un atout précieux qui peut ouvrir des portes, au plan personnel et professionnel. Cela est d’autant plus vrai au Canada et dans notre société de plus en plus mondialisée.
J’en ai moi-même fait l’expérience.
J’ai suivi des cours de français à l’école secondaire, à Sault Ste. Marie, en Ontario. J’ai principalement passé quatre années à mémoriser des mots de vocabulaire. Ma connaissance du français s’est arrêtée là jusqu’à ce que j’aie 37 ans et que j’apprenne que j’étais en lice pour le poste de principal de l’Université McGill — un poste bilingue.
J’ai alors décidé d’apprendre le français, et ce fut l’une de mes meilleures décisions à vie.
C’est également ce que mon épouse, Sharon, et nos cinq filles pensent de l’apprentissage d’une langue seconde.
Sharon a toujours aimé le français. Elle a étudié cette matière à l’école secondaire et par la suite, à Toronto, où elle a complété le programme de certificat de l’Alliance Française. À notre arrivée à Montréal, nous voulions que nos filles étudient en français. Nous croyions qu’il était important pour elles d’embrasser le français et de connaître toute la richesse du bilinguisme.
Je suis heureux de vous dire qu’elles partagent toutes notre passion pour les langues. Elles sont toutes bilingues — en fait, chacune parle entre trois et cinq langues — et nos petits-enfants sont aussi en voie de devenir bilingues.
Je suis fier de faire partie d’une famille qui embrasse le bilinguisme, et je suis tout aussi fier de servir le Canada en ma capacité de gouverneur général — un poste bilingue qui me permet de travailler en français et en anglais chaque jour.
En tant que fonctionnaires, vous avez aussi la chance de travailler dans ces deux langues et d’améliorer vos capacités de lecture, d’écriture et d’expression orale en langue seconde. Je vous encourage tous à profiter pleinement de cette occasion et à embrasser la dualité linguistique en milieu de travail et au-delà.
Malgré les défis que cela suppose, il est important pour les membres de la fonction publique d’être des chefs de file en matière de bilinguisme.
J’estime qu’une deuxième langue peut enrichir votre vie de maintes façons.
La dualité du Canada en fait un pays meilleur et plus fort. Continuons de perfectionner et de célébrer nos langues officielles, aujourd’hui et tous les jours qui suivront!
Merci.