Archivé - Protocole d’accord concernant le régime coopératif de réglementation des marchés des capitaux


ENTRE :

Ci-après nommés collectivement les « administrations participantes » et, individuellement, une « administration participante ».

1. Contexte
Dans le présent PA, les termes et expressions suivants sont définis de la façon suivante :

En participant au présent PA et au régime coopératif, chaque administration participante traite de questions qui relèvent de ses compétences constitutionnelles et ne cède et ne compromet aucune de ses compétences, à l’égard desquelles elle demeure souveraine.

En cas d’incohérence entre une disposition du présent PA et de la législation sur le régime coopératif, la législation sur le régime coopératif prévaudra.

3 PRINCIPALES COMPOSANTES DU RÉGIME COOPÉRATIF

Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Les coprésidents responsables de l’administration du Conseil des ministres seront le ministre des Finances du Canada et, à tour de rôle tous les deux ans, les ministres de chaque administration ayant de grands marchés des capitaux.

Le Conseil des ministres sera responsable de ce qui suit :

Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

La nomination des membres du conseil d’administration ou des membres du tribunal ou un vote à propos d’un mécanisme d’interface avec les administrations non participantes doivent être approuvées par :
5.2 Vote à propos d’un règlement pris par le conseil d’administration
Si le Conseil des ministres demande au conseil d’administration d’entamer des consultations et d’envisager la possibilité de prendre un règlement en vertu de la loi provinciale sur les marchés des capitaux ou de la loi fédérale sur la stabilité des marchés des capitaux, cette demande doit être approuvée par :

Le ministre d’une administration provinciale ou territoriale participante peut demander au conseil d’administration de l’ARMC d’entamer des consultations et d’envisager la possibilité de prendre un règlement dans le but de tenir compte de programmes gouvernementaux provinciaux ou territoriaux qui se rapportent à des initiatives particulières de développement économique dans cette même administration participante, sous réserve des processus de consultation et d’approbation auxquels la prise de règlements est assujettie. Le conseil d’administration approuvera la demande, pourvu que le règlement proposé n’ait pas, à son avis, d’incidence négative sur les principes fondamentaux de l’ARMC, n’ait pas d’incidence sur les participants des marchés ou sur les investisseurs d’autres administrations et ne concerne aucune autre question d’importance nationale. Si les coûts d’administration de ce règlement sont importants, l’ARMC peut exiger un remboursement de la part de l’administration provinciale ou territoriale participante.

L’approbation du ministre de l’administration provinciale ou territoriale participante visée par le règlement pris par le conseil d’administration de l’ARMC aux termes de cette section sera nécessaire avant l’entrée en vigueur du règlement.

Une proposition visant à modifier la loi provinciale sur les marchés des capitaux doit être approuvée par :

Le ministre des Finances du Canada consultera les autres membres du Conseil des ministres avant de présenter toute proposition fédérale visant à modifier la loi fédérale sur la stabilité des marchés des capitaux.

Toute décision d’approuver l’une des mesures suivantes au cours de la période de trois ans suivant la date à laquelle l’ARMC commence ses activités devra être approuvée à l’unanimité par le Conseil des ministres. Par la suite, la décision d’approuver l’une de ces mesures devra être approuvée par (A) au moins les deux tiers des membres du Conseil des ministres ainsi que (B) par les membres du Conseil des ministres de chaque administration ayant de grands marchés des capitaux et (C) par le ministre des Finances du Canada :

Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Le Conseil des ministres doit nommer les membres d’un comité de nomination en vue de recommander des candidats aux fins de nomination au conseil d’administration et au tribunal selon les modalités suivantes :

Les membres du comité de nomination doivent être indépendants des gouvernements représentés par le Conseil des ministres et posséder des qualifications et une expérience liée aux marchés des capitaux adéquates.

Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Le conseil d’administration sera composé d’au moins neuf (ou cinq pendant la période de transition) et d’au plus 12 administrateurs, tous indépendants. Collectivement, le conseil d’administration possédera l’expertise nécessaire en matière de marchés des capitaux, y compris l’expertise des marchés des capitaux internationaux et des marchés du capital de risque, et sera généralement représentatif des régions du Canada. Le conseil d’administration tiendra ses réunions au bureau général de direction et dans d’autres importants bureaux de l’ARMC, sur une base périodique.

Le conseil d’administration sera responsable de ce qui suit :

Chaque administrateur sera nommé par le Conseil des ministres sur recommandation d’un comité de nomination pour un mandat de durée déterminée, lequel peut être renouvelé. Lorsqu’il fait sa recommandation, le comité de nomination doit sélectionner les candidats en recourant à un processus de recherche et d’évaluation selon le mérite et aux normes de gouvernance d’entreprise les plus élevées.

Le conseil d’administration choisira un président parmi ses membres, lequel sera confirmé dans ses fonctions par le Conseil des ministres.

Les administrations provinciales participantes confirment leur approbation de principe de la loi provinciale sur les marchés des capitaux (sous réserve de modifications futures convenues) et qu’elles en demanderont l’approbation législative.

Les administrations participantes conviennent que, à titre de condition découlant du présent PA, les règlements initiaux (les « règlements initiaux ») en vertu de la législation sur le régime coopératif seront approuvés. Aux fins de l’élaboration des règlements initiaux, les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Les administrations participantes confirment leur approbation de principe de la loi fédérale sur la stabilité des marchés des capitaux (sous réserve de modifications futures convenues) et du fait que le gouvernement du Canada en demandera la promulgation par le Parlement.

Les administrations participantes conviennent que, à titre de condition découlant du présent PA, chaque administration participante approuvera les documents relatifs à la charte de l’ARMC, et demandera la promulgation du texte législatif dans la mesure nécessaire.

Les administrations participantes conviennent que l’ARMC sera composée comme suit :
Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Les Parties conviennent qu’il n’y aura aucune nomination d’un autre régulateur en chef adjoint représentant des administrations ou régions ne comptant pas de grands marchés des capitaux.

La conception organisationnelle de l’ARMC sera guidée par les principes suivants, dont le conseil d’administration veillera à l’application :

(i) Chaque bureau de la réglementation devrait disposer d’un personnel, d’une expertise et de ressources correspondants aux activités reliées aux marchés des capitaux et aux exigences de réglementation et d’application de la loi de l’administration participante.

(ii) Chaque bureau de la réglementation devrait continuer d’offrir la gamme de services qu’il fournit à la date du présent PA en exerçant une autorité décisionnelle locale conforme aux normes communes et conserver le personnel existant.

(iii) Chaque bureau de la réglementation devrait être géré par un administrateur, chargé de coordonner la prestation des fonctions de réglementation afin de répondre rapidement et efficacement aux besoins des participants au marché local et des investisseurs. L’administrateur devrait veiller à ce que le régulateur en chef adjoint responsable de la province ou de la région tienne compte des intérêts locaux lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques.

(iv) La direction et le personnel de chaque bureau de réglementation devraient être habilités à prendre des décisions au quotidien visant les questions de réglementation en s’appuyant sur des interprétations communes et des normes communes.

(v) La direction et le personnel de tous les bureaux devraient communiquer activement pour échanger des renseignements au sujet des pratiques exemplaires, tenir des consultations et mobiliser des compétences et des connaissances spécialisées pour régler les questions inédites.

(vi) Les perspectives régionales et celles des marchés devraient être évaluées et prises en compte dans les grandes décisions stratégiques et opérationnelles en faisant participer le personnel des régions à l’élaboration des approches en matière de politiques ainsi que des priorités et des processus opérationnels.

(vii) L’ARMC devrait favoriser un climat propice au recrutement et au maintien en poste, dans tous ses bureaux, d’employés talentueux et qualifiés qui souscriront à la vision de l’organisation et contribueront à la réalisation de son mandat.

(viii) L’ARMC devrait promouvoir une culture d’innovation qui valorise les idées et les points de vue de tous les bureaux et d’autres sources (y compris des investisseurs, des participants au marché et d’autres intervenants) qui contribuent à la mise en place d’une réglementation améliorée et plus économique.

Cette structure organisationnelle générale vise à tirer profit de l’expertise en matière de réglementation des marchés des capitaux disponible à l’échelle du Canada afin de réaliser des gains d’efficience et de réduire les coûts tout en continuant de tenir compte des besoins locaux. Les bureaux provinciaux de la réglementation assureront l’application d’une réglementation cohérente conformément à des normes communes, en tenant compte des intérêts des investisseurs, des régions et des secteurs des marchés du Canada.

Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Les activités de l’ARMC dans une administration provinciale ou territoriale participante seront menées en conformité avec la législation sur les langues officielles de cette administration provinciale ou territoriale participante.

Les administrations participantes conviennent de ce qui suit :

Les ministres représentant chaque administration participante (ou les personnes qu’ils auront désignées) ont mis sur pied un comité chargé de superviser la transition au régime coopératif (le « Comité ») et la mise en place de ce régime. Le Comité a mis sur pied et supervise une équipe de mise en œuvre (l’« Équipe de mise en œuvre ») qui dirige au quotidien la transition et la mise en œuvre du régime coopératif, ce qui englobe la planification, l’exécution et le parachèvement en temps opportun de toutes les étapes mentionnées à la section 10.3 du présent PA (les « étapes de la mise en œuvre »). Chaque administration ayant de grands marchés des capitaux ainsi que le Canada ont désigné un membre de l’Équipe de mise en œuvre. Cette dernière rend compte au Comité de ses progrès au niveau des étapes de la mise en œuvre. L’Équipe de mise en œuvre collabore avec toutes les administrations participantes.

Les administrations participantes s’entendent sur le fait que la mise en œuvre du régime coopératif se fera en plusieurs étapes et conviennent de faire de leur mieux pour réaliser les étapes de mise en œuvre selon l’échéancier suivant :

D’après cet échéancier, les administrations participantes s’attendent à ce que l’ARMC soit opérationnelle au plus tard à l’automne de 2015.

Le gouvernement du Canada :

Les administrations participantes conviennent que l’ARMC s’efforcera de négocier et d’instaurer un mécanisme d’interaction avec chaque administration non participante, de façon à ce que le régime coopératif visé par le présent PA soit, dans les faits, appliqué à l’échelle nationale.

Tout différend portant sur l’interprétation du présent PA sera réglé en consultation avec les administrations participantes.

Une administration participante peut se retirer du régime coopératif en donnant par écrit un préavis d’au moins six mois aux autres administrations participantes. Le ministre d’une administration participante qui a donné à toute autre administration participante un préavis écrit de son intention de se retirer du régime coopératif n’aura plus le droit de vote en tant que membre du Conseil des ministres.
L’ARMC déploiera tous les efforts raisonnables pour faciliter promptement le retrait et le transfert ou l’affectation des employés, des actifs et des contrats se rapportant à la réglementation des marchés des capitaux dans l’administration participante à la date d’entrée en vigueur du retrait.

En signant le présent PA en plusieurs exemplaires, les ministres représentant les administrations participantes signifient leur consentement et reconnaissent que le présent PA constitue le texte complet de l’entente qu’ils ont conclue sur la question à l’étude (qui prévaut sur tout accord ou engagement antérieur ou existant, y compris l’Entente de principe modifiée pour l’établissement d’un régime coopératif en matière de réglementation des marchés des capitaux en date du 9 juillet 2014, mais à l’exclusion des ententes de financement transitoire en date du 9 juillet 2014 conclues entre les gouvernements de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick, d’une part, et le gouvernement du Canada, d’autre part) et qu’il constitue le seul accord ou engagement conclu par chacune des administrations participantes relativement à l’objet du présent PA. Chaque exemplaire sera réputé être un document original, et les exemplaires constitueront un seul et même instrument réputé porter la date la plus tardive de signature de l’un des exemplaires (même si les autres exemplaires ont été signés à une date antérieure).

“Michael de Jong”

Sa Majesté la Reine du chef de la Colombie-Britannique
représentée par le ministre des Finances de la
Colombie-Britannique, Michael de Jong

Le 26 août 2014

“Charles Sousa”

Sa Majesté la Reine du chef de l’Ontario
représentée par le ministre des Finances de la
province de l’Ontario, Charles Sousa

Le 26 août 2014

“Gordon Wyant”

Sa Majesté la Reine du chef de la Saskatchewan
représentée par le ministre de la Justice
et procureur général de la province de la
Saskatchewan, Gordon Wyant

Le 26 août 2014

“Troy Lifford”

Sa Majesté la Reine du chef du Nouveau-Brunswick
représentée par le ministre de la Justice de la
province du Nouveau-Brunswick, Troy Lifford

Le 20 août 2014

“Joe Oliver”

Sa Majesté la Reine du chef du Canada
représentée par le ministre des Finances du Canada
Joe Oliver

Le 28 août 2014

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