Merci de votre patience. Je sais que vous êtes assis depuis un certain temps. Sachez que j'apprécie grandement votre présence ici aujourd'hui.
Mesdames et Messieurs, lorsque nous avons lancé Canada numérique 150, un de nos objectifs était de rappeler aux Canadiens que l'économie numérique est essentielle à la reprise au Canada.
En tant qu'ancien ministre de Patrimoine canadien, j'aime à rappeler que notre gouvernement a comme tâches principales l'édification de la nation et l'unification de notre pays. La principale responsabilité de tout gouvernement est de s'assurer que l'unité du pays est devenue plus solide que lorsqu'il est entré au pouvoir.
Maintenant, avant de contempler l'avenir, posons-nous la question : Au moment de la Confédération, quel était le plus gros défi du Canada? C'était d'unifier la nation au moyen des infrastructures, de construire un chemin de fer. Et ensuite? D'aménager la voie navigable du Saint-Laurent, de mettre à profit la rivière Fraser en Colombie-Britannique, de mettre en place l'infrastructure matérielle, de construire nos aéroports, de bâtir la Transcanadienne — tout cela pour faire en sorte que nous soyons physiquement connectés les uns aux autres d'un bout à l'autre du pays. N'oublions pas que le Canada est le deuxième plus vaste territoire terrestre au monde et au 37e rang mondial pour ce qui est de sa population.
J'entends déjà votre question : Et maintenant? Eh bien, maintenant, nous sommes entrés dans l'ère du numérique. Voilà pourquoi nous avons adopté le plan Canada numérique 150. Plusieurs initiatives sont prévues au titre de ce plan pour tirer profit de l'économie numérique, mais notre message demeure le même : Nous voulons une économie forte. De nos jours, le Canada est largement vu et reconnu à l'échelle internationale comme ayant l'une des économies les plus robustes au monde.
En fait, toutes les agences de notation ont confirmé la cote de crédit triple A du Canada. Depuis les dix dernières années, le Canada est en tête du peloton au sein des pays du G7 au chapitre de la croissance économique. En fait, nous avons les frais d'exploitation d'entreprise les plus bas du G7, et le Canada est réellement un pays de premier choix pour les entrepreneurs.
On vient d'annoncer, la semaine dernière, que l'investissement étranger direct a augmenté au Canada de 57 %, de 2006 à l'an passé. Et nous continuons d'aller de l'avant. Nos statistiques d'emploi sont les meilleures de tous les pays du G7 depuis le creux de la récession. Nous avons aussi réduit les impôts. L'impôt sur le revenu des sociétés est passé de 22 à 15 points de pourcentage, de sorte qu'en additionnant l'impôt perçu auprès des sociétés par le fédéral et le provincial, on obtient une différence moyenne de 13 points par rapport au taux d'imposition des sociétés le plus bas aux États-Unis.
C'est pourquoi Microsoft a cherché à s'implanter et construit maintenant un nouveau campus à Vancouver. C'est aussi ce qui a poussé Google à élargir son campus ici et à poursuivre son expansion au Canada et que Burger King songe à quitter la Floride pour s'implanter au Canada. Nos impôts bas créent des emplois chez nous.
Nous avons multiplié nos efforts pour créer un climat d'affaires concurrentiel propice au succès des entrepreneurs.
Mais aujourd'hui, l'économie numérique est dans notre mire, c'est pourquoi je tenais à vous parler de ce que nous faisons à ce chapitre. Les dispositifs et appareils portables touchent presque tous les aspects de notre vie — sociale, professionnelle, universitaire ou commerciale. C'est pourquoi nous voulions nous assurer que les téléphones intelligents, les tablettes, les montres intelligentes, les glucomètres et les autres dispositifs à usage médical puissent tous être distribués au Canada.
Les fabricants de ces petits appareils de haute technologie sont de plus en plus préoccupés par les exigences liées à l'étiquetage lorsqu'ils doivent graver l'information requise sur leurs dispositifs ou apposer des étiquettes peu flatteuses sur leurs produits. Sans oublier qu'au Canada, nous avons deux langues officielles, ce qui crée un environnement unique. La diversité linguistique constitue souvent un véritable défi pour les entrepreneurs.
Dans certains cas, des appareils sont mis en marché dans certaines parties du monde, mais ne le sont pas au Canada en raison de la réglementation canadienne sur l'étiquetage qui demande que l'étiquette soit bien visible sur le produit. Il en résulte des choix moindres pour les consommateurs. Les entrepreneurs sont aussi pénalisés puisqu'ils perdent des occasions de développement de ces types d'appareils et des technologies qui s'y rattachent.
C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer que notre gouvernement introduit de nouvelles règles visant à ouvrir le marché canadien aux technologies portables. Cette nouvelle réglementation permettra aux entreprises de technologie de recourir à l'étiquetage électronique sur leurs produits qui utilisent le spectre sans fil.
Les fabricants n'auront plus besoin d'apposer des autocollants peu flatteurs, ou de graver l'information essentielle aux consommateurs sur leurs produits. Cette information sera maintenant facilement accessible en ligne en se connectant au logiciel de l'appareil. L'étiquetage électronique permet la transmission de renseignements plus complets aux consommateurs que les méthodes utilisées à l'heure actuelle. Les fabricants peuvent désormais ajouter des détails sur les garanties des appareils ou même mettre à jour les renseignements à distance si des erreurs, comme des erreurs typographiques s'y sont glissées. Ils pourront aussi à maintenant émettre des avis de sécurité en lien avec leurs appareils.
Avec ces modifications, le Canada est maintenant le 6e pays au monde doté d'une réglementation sur l'étiquetage électronique, ce qui ouvrira le marché canadien aux produits de dernier cri comme les lunettes Google, la montre Apple et la moto 360, ainsi que tous les produits de prochaine génération qui suivront. L'informatique portable porte la connectivité « en tout temps et partout » à un tout autre niveau.
Le Canada abrite certaines des entreprises les plus avancées en matière de nouvelles technologies. Nous avons par exemple Recon Instruments, une entreprise située dans ma ville natale de Vancouver, qui fabrique des dispositifs miniatures pour les casques des skieurs et des cyclistes qui peuvent projeter des données sur les lunettes et les verres fumés Google.
À Montréal, Carré Technologies fabrique les vêtements intelligents Hexoskin, qui peuvent détecter le rythme cardiaque de la personne qui les porte, ainsi que son volume respiratoire, le stress de la force d'accélération et d'autres informations. Les produits Hexoskin sont d'une qualité telle que l'Agence spatiale canadienne a contribué à leur financement et prévoit en faire parvenir à la Station spatiale internationale en 2016.
Plus près d'ici, à Kitchener–Waterloo, on retrouve Thalmic Labs, le créateur de Myo, un petit dispositif qui a l'apparence d'un simple bracelet, mais qui capte les mouvements de bras de la personne qui le porte. Pourquoi l'étiquetage électronique est-il si important pour les manufacturiers de produits informatiques portables? Parce que pour la plupart d'entre eux, l'excellence du design et la petite taille sont des facteurs de première importance.
Les lunettes Google aux lignes épurées dotées d'un dispositif informatique portable n'auraient pas la même allure si elles avaient une large étiquette sur les côtés. Difficile aussi d'imaginer le boîtier élégant de la nouvelle montre Apple rempli d'information gravée que la plupart des consommateurs n'auront jamais besoin de consulter.
Cette nouvelle approche élimine les coûts liés à l'impression et à l'apposition des étiquettes sur les produits. Les coûts de la gravure qui détruit l'esthétique de ces appareils sont aussi éliminés. Les concepteurs de ces appareils pourront concentrer leur ingéniosité et leur créativité à l'adaptation de leurs produits au marché en constante évolution de manière à satisfaire les attentes des consommateurs qui utilisent ces produits au quotidien.
De cette façon, les consommateurs auront accès aux mêmes renseignements, mais ces renseignements leur seront communiqués de façon plus efficace, au sein d'un marché libre. Ce genre d'initiatives découle de Canada numérique 150, le plan de notre gouvernement pour tirer profit de l'ère numérique.
J'ai eu le bonheur d'annoncer cette stratégie numérique il y a quelques mois ici à Waterloo, au siège social d'OpenText. Nous continuerons de faire des annonces visant à tirer pleinement profit des technologies intelligentes, d'adopter une réglementation sensée, et de concentrer les investissements du gouvernement de telle sorte que nous pourrons faire fond sur les personnes de grand talent qui sortent des universités comme ici à Waterloo.
L'ère du numérique n'en est qu'à ses débuts et est en voie de conquérir le monde. Avec Canada numérique 150, nous serons prêts à y faire face et suivre les progrès accomplis.
Je vous remercie très sincèrement de votre attention.