Le 30 octobre 2014 - Le ministre des Affaires étrangères John Baird a fait aujourd’hui la déclaration suivante :
« Le Canada condamne fermement les actes de violence persistants au Soudan du Sud et est vivement préoccupé par leurs conséquences sur la population civile et les pays voisins.
« Nous sommes également troublés par les rapports des Nations Unies qui font état de violations flagrantes et à grande échelle des droits de la personne par les deux parties au conflit, y compris de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
« Ces actes, y compris les attaques menées par des groupes rebelles dans l’État d’Unity au cours des deux derniers jours, contreviennent à l’accord de cessation des hostilités qui a été signé le 23 janvier 2014.
« La façon dont les civils sont ciblés en fonction de leur origine ethnique est fort préoccupante, et les personnes qui commettent de telles atrocités doivent en être tenues responsables. C’est pourquoi le Canada annonce la prise de sanctions ciblées contre des personnes des deux parties prenantes au conflit qui ont, directement ou indirectement, facilité ou appuyé les hostilités en cours. »
Un document d’information suit.
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Le 15 décembre 2013, au terme d’une période de stabilité relative, des affrontements ont éclaté entre les forces loyales au président Salva Kiir, membre de l’ethnie dinka, et les partisans de l’ancien vice-président Riek Machar, de l’ethnie nuer. Ce qui a commencé comme une lutte politique a dégénéré en affrontements interethniques au cours desquels de graves violations des droits de la personne ont été commises. Plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Soudan du Sud, et plus de 400 000 personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins.
Le Canada s’est dit très préoccupé par le ciblage ethnique des civils. À la suite de la capture de Bentiou, dans l’État d’Unity, le 15 avril 2014, les forces de l’opposition ont tué des centaines de civils en fonction de leur origine ethnique, en ciblant principalement des Dinkas, mais aussi des Darfouris du Soudan. En guise de représailles, 48 civils nuers ont été tués lors d’une attaque perpétrée le 17 avril par des jeunes armés contre une base de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Le conseiller spécial pour la prévention du génocide des Nations Unies a prévenu que ces événements pourraient être le prélude à un génocide et à d’autres atrocités. Le 8 mai 2014, les Nations Unies ont publié un rapport faisant état de violations flagrantes et à grande échelle des droits de la personne par les deux parties au conflit, y compris de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le Canada impose des sanctions ciblées contre des personnes s’adonnant à des activités qui, directement ou indirectement, facilitent la violation de l’accord de cessation des hostilités entre le gouvernement de la République du Soudan du Sud et le Mouvement/l’Armée populaire de libération du Soudan (l’opposition), signé le 23 janvier 2014, qui y contribuent ou procurent un soutien ou du financement à cet égard. Le 30 octobre 2014, le Canada a annoncé des sanctions ciblées contre :
- Peter Gadet, commandant au sein du Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan (l’opposition);
- Marial Chanuong, commandant de la Garde présidentielle du gouvernement du Soudan du Sud.