Le 26 novembre 2014 - Ottawa (Ontario)
Sous réserve de modifications
Bonjour à tous.
C’est exaltant de voir autant de personnes réunies ici, au MAECD [Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada], pour discuter de la diplomatie numérique.
À ce stade-ci, je prendrais normalement le temps de complimenter mon ami Carl Bildt, mais je crains qu’il ne soit lassé de m’entendre.
Depuis les deux derniers jours, nous accueillons ici, à Ottawa, un sommet de la Commission mondiale sur la gouvernance d’Internet, dont il est le président.
Nous y avons débattu de grandes questions fondamentales, à long terme, qui se rapportent à la façon dont Internet est régi dans le monde.
Aujourd’hui, nous discuterons d’une question un peu plus urgente et pragmatique :
Comment pouvons-nous mettre les outils numériques au service de la diplomatie?
Pour refléter l’esprit de dialogue que les médias sociaux incarnent, mon allocution sera très courte, afin que nous puissions passer rapidement à une séance de questions.
« La Suède, comme vous le savez, est l’un des chefs de file dans le domaine des télécommunications.
Et il est tout à fait logique que la Suède soit l’un des premiers pays à employer également Internet pour ses communications politiques dans le monde entier. »
Est-ce que ces mots vous rappellent quelque chose, Carl?
Vous les avez écrits il y a maintenant vingt ans.
C’était dans un échange de courriels avec le président Clinton, en 1994. Cela en fait sûrement le premier exemple de la diplomatie numérique.
Comme nous en sommes tous conscients, les outils numériques ont complètement révolutionné nos moyens de communication depuis les vingt dernières années.
D’abord le courriel, ensuite le Web, les médias sociaux et, de nos jours, les appareils mobiles.
Lorsque j’ai parlé ici même de ce sujet, en mars dernier, j’ai déclaré avoir envoyé mon tout premier courriel alors que j’étais un jeune assistant au ministère.
À l’époque, je n’en comprenais pas l’utilité.
Mais, à ma défense, je ne pense pas que bien des gens savaient à quel point cette technologie façonnerait notre société.
Si vous essayez de deviner ce qui se produira au cours des vingt prochaines années, vous êtes plus audacieux que moi.
Depuis l’an dernier, j’apprécie de plus en plus les médias sociaux et je compte même sur eux chaque jour davantage.
Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour savoir qu’une chose est importante — et je suis loin d’en être un.
Si l’un d’entre vous souhaite se lancer dans cet univers, je lui recommanderais de commencer par simplement suivre d’autres abonnés (ou les observer, comme certains disent), puis de participer davantage.
Peu importe votre âge, la région où vous vous trouvez ou votre domaine de travail, vous y trouverez une utilité.
Nous parlons de « diplomatie » numérique, mais, bien entendu, dans ce ministère fusionné, cela comprend la promotion du commerce, les initiatives de développement et les conseils consulaires.
La diplomatie numérique englobe aussi différentes disciplines.
La mise en place de plateformes numériques doit s’accompagner de la création d’un contenu attrayant pour celles-ci.
Et, pour ce faire, nous avons autant besoin de spécialistes des politiques que d’attachés de presse.
Je crois qu’en tant que ministère, nous avons fait preuve d’une grande transparence dans cette démarche.
Et je dois dire que je suis fier de voir tout ce que nous avons accompli cette année.
Le rapport annuel de « twiplomatie » indiquait récemment que pas une semaine ne passe sans qu’une ambassade canadienne n’ouvre un compte sur Twitter.
Et c’est peu dire.
Plus de 290 comptes de médias sociaux ont été créés depuis janvier, que ce soit pour des missions à l’étranger ou des initiatives ministérielles.
Notre empreinte numérique regroupe donc plus de 100 missions dans le monde entier.
Toute personne qui travaille au gouvernement vous le dira : gérer le changement rapide n’est pas une caractéristique naturelle du gouvernement.
J’aimerais alors saluer notre équipe des Communications qui a su relever le défi.
Cela dit, nous cherchons toujours des idées pour en faire encore plus.
C’est pourquoi je me suis rendu au siège de Twitter et de Google, en Californie, au début de l’année, et que je prévois aller au siège de Facebook d’ici la fin de l’année.
C’est pourquoi vous êtes tous ici aujourd’hui pour discuter de pratiques exemplaires et des étapes à venir.
Et c’est pourquoi je suis ravi d’annoncer que nous lançons le compte @Canada sur Twitter.
Ce compte se veut un moyen d’attirer l’attention d’auditoires de l’extérieur de notre pays, une vitrine qui permet de montrer ce qui fait du Canada le meilleur pays au monde.
C’est un outil de plus qui s’ajoute à notre trousse diplomatique visant à faire la promotion du Canada comme d’un pays possédant des valeurs fortes, une culture riche, des paysages magnifiques et une économie dynamique.
Il me tarde de voir ce que nous pourrons y ajouter aujourd’hui.
Je vous remercie beaucoup.