Brisbane (Australie)15 novembre 2014
Le Premier ministre Stephen Harper a aujourd’hui participé au premier jour du Sommet des dirigeants du G20 qui a lieu à Brisbane, en Australie, les 15 et 16 novembre 2014. Les dirigeants au Sommet ont émis la déclaration suivante sur l’éclosion d’Ebola en Afrique de l’Ouest :
Nous sommes profondément préoccupés par l’éclosion du virus Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, et attristés par la souffrance et les décès qui en découlent. Nous sommes conscients des graves conséquences humanitaires, sociales et économiques sur ces pays ainsi que de la possibilité que ces conséquences ne s’étendent.
Les gouvernements et la population de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone déploient des efforts exceptionnels pour lutter contre cette épidémie, avec l’appui de l’Union africaine et d’autres pays d’Afrique. Nous saluons la bravoure dont les travailleurs de la santé et les secouristes font preuve. Nous tenons également à faire l’éloge de la contribution de pays du monde entier, des Nations Unies et de ses organismes comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’organisations internationales et régionales, d’institutions financières, d’organisations non gouvernementales et religieuses ainsi que du secteur privé. Nous souscrivons pleinement aux efforts constants qui sont déployés dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour la lutte contre l’Ebola et qui visent à mettre en œuvre les capacités nécessaires pour mettre fin à l’éclosion du virus, traiter les personnes infectées, assurer la prestation des services essentiels, préserver la stabilité et prévenir d’autres éclosions. Nous demandons la prise rapide de mesures afin d’atteindre ces objectifs.
Les membres du G20 sont résolus à ne ménager aucun effort pour veiller à ce que la communauté internationale parvienne à mettre fin à l’épidémie et prenne des mesures pour régler ses coûts économiques et humanitaires à moyen terme, par l’entremise de voies bilatérales, régionales et multilatérales et en partenariat avec des intervenants non gouvernementaux. Nous ferons part de nos expériences en matière de lutte contre l’Ebola à nos partenaires, notamment en vue de promouvoir l’établissement de conditions sécuritaires et la prestation de séances de formation pour les travailleurs de la santé et les secouristes. Nous nous efforcerons d’accélérer le décaissement efficace et ciblé de fonds et d’autres formes d’aide, équilibrant ainsi les besoins urgents et ceux à long terme.
Nous invitons les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait à fournir une contribution financière, des équipes médicales et du personnel médical ayant les compétences et la formation requises, de l’équipement médical et de protection ainsi que des médicaments et des traitements. Tout en saluant les travaux en cours, nous exhortons les chercheurs, les organismes de réglementation et les entreprises pharmaceutiques à redoubler d’effort pour mettre au point des outils de diagnostic, des vaccins et des traitements sûrs, efficaces et abordables contre l’Ebola. Nous pressons les institutions financières internationales et régionales, les organisations de la société civile et le secteur privé d’aider les gouvernements à atténuer les répercussions de la crise et à assurer une reprise économique à long terme.
À cet égard, nous exhortons le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et le Fonds monétaire international (FMI) à poursuivre l’appui solide qu’ils apportent aux pays touchés et nous saluons l’initiative du FMI consistant à octroyer 300 millions de dollars supplémentaires afin d’endiguer l’épidémie d’Ebola et d’atténuer les pressions sur la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, grâce à un ensemble de prêts, de mesures d’allègement de la dette et de subventions. Nous demandons au FMI et au GBM d’examiner la possibilité d’établir de nouveaux mécanismes souples visant à s’attaquer aux répercussions économiques d’éventuelles crises comparables futures.
Cette éclosion démontre l’urgence de régler les questions systémiques à long terme et de combler les écarts entre les pays en ce qui concerne les capacités, la préparation et les capacités d’intervention, des lacunes qui exposent l’économie mondiale à la menace des maladies infectieuses. Les membres du G20 réaffirment leur engagement à soutenir la mise en œuvre rapide et complète du Règlement sanitaire international (RSI) de l’OMS. À cette fin, dans le cadre des efforts plus vastes que nous déployons pour renforcer les systèmes de santé à l’échelle mondiale, nous nous engageons à appuyer d’autres pays à mettre en œuvre le RSI ainsi qu’à renforcer leurs capacités de prévenir et de détecter les maladies infectieuses, comme l’Ebola, ainsi que de les signaler et d’intervenir rapidement. Nous nous engageons également à lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Les membres du G20 qui le souhaitent appuient cet objectif à l’aide d’initiatives visant à accélérer la prise de mesures à l’échelle de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ainsi que dans d’autres régions vulnérables. Ils rendront compte des progrès accomplis et annonceront un calendrier d’ici mai 2015, à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé.
Nous invitons tous les pays à se joindre à nous en vue de mobiliser des ressources pour renforcer les capacités nationales, régionales et internationales de préparation contre la menace des maladies infectieuses sur la santé mondiale ainsi que sur la croissance solide, durable et équilibrée pour tous. Nous resterons vigilants et aptes à faire face.