Les entreprises pétrolières, gazières et minières canadiennes sont des moteurs importants des économies canadienne et mondiale.
Compte tenu des intérêts qu’elles détiennent dans plus de 8 000 propriétés, au Canada comme dans plus d’une centaine d’autres pays, les entreprises canadiennes qui font dans la prospection et l’exploitation minières représentent à elles seules près de la moitié des activités mondiales dans ce secteur. Ces entreprises, pour une bonne part des petites et moyennes entreprises, jouissent d’une grande renommée à l’échelle internationale en raison du savoir‑faire canadien dans les domaines de l’exploration, du génie, de l’extraction, du développement et de la gestion financière. Quand on met en place et gère les ressources extractives en veillant aux aspects économiques, sociaux et environnementaux de façon responsable, on favorise la création d’emplois, et une croissance économique durable devient possible.
Dans ce contexte, les pays riches en ressources naturelles sont de plus en plus intéressés à en apprendre plus sur les pratiques exemplaires du Canada en matière de développement et de gestion de son secteur de l’extraction, alors qu’ils souhaitent exploiter le potentiel de leur patrimoine naturel. La Stratégie du secteur de l’extraction trace une vision claire de ce que le Canada a à offrir à ces pays en mettant de l’avant un vaste éventail d’initiatives commerciales, diplomatiques et de développement.
Le secteur de l’extraction, qui regroupe les entreprises pétrolières, gazières et minières, a généré pour le Canada 174 milliards de dollars d’exportations en 2013, ce qui représente plus de 39 % de la totalité des exportations nationales. Dans le secteur minier à lui seul, près de 3 200 fournisseurs d’équipements et de services travaillent à l’appui de l’industrie.
En plus de créer des emplois et de la richesse au Canada et de par le monde, le secteur canadien de l’extraction contribue aussi largement à la sécurité économique à long terme du pays. Dans le cas de l’industrie minière, en incluant certaines activités en aval, les sommes versées aux gouvernements fédéral et provinciaux sous la forme d’impôts et de redevances ont totalisé 18,9 milliards de dollars entre 2008 et 2012. Le poids économique du secteur minier fait aussi sentir sa présence dans le secteur financier. Pour être plus précis, de 2008 à 2012, 39 % du capital minier mondial et plus de 70 % du financement minier mondial total par actions ordinaires ont été traités par l’intermédiaire de la Bourse de Toronto et de la Bourse de croissance TSX—plus que dans n’importe quel autre marché boursier du globe. La vitalité financière du secteur minier contribue à préserver les régimes de retraite privés et le Régime de pensions du Canada.
La stratégie du gouvernement pour le secteur de l’extraction propose un cadre apte à favoriser une plus grande cohérence et une mise en œuvre plus efficace des initiatives visant à faire fructifier les intérêts du secteur canadien de l’extraction et à lui permettre de profiter des occasions d’affaires à l’étranger. En se fondant sur les consultations avec les intervenants menées en 2013 et sous l’égide de la stratégie améliorée de responsabilité sociale des entreprises (RSE) intitulée Le modèle d’affaires canadien : Stratégie de promotion de la responsabilité sociale des entreprises pour les sociétés extractives canadiennes présentes à l’étranger, la Stratégie RSE pour faire court, la Stratégie du secteur de l’extraction doit servir à coordonner les efforts que déploie le gouvernement pour aider les entreprises à réussir et favoriser la prospérité tant pour les Canadiens que les gouvernements et les collectivités des pays hôtes. Voici les quatre piliers de la Stratégie du secteur de l’extraction, assortis des principaux éléments à retenir pour chacun.
- en faisant la promotion du leadership et du savoir‑faire du secteur canadien de l’extraction à l’échelle mondiale, afin que les entreprises canadiennes de production de biens et de services destinés aux entreprises pétrolières et gazières du pays puissent également réussir sur les marchés internationaux;
- en appuyant le secteur de l’extraction, afin qu’il favorise la création d’emplois à valeur ajoutée en recherche-développement et la hausse des investissements canadiens en innovation;
- en continuant de soutenir la productivité de la filière extractive canadienne, en accordant une attention particulière aux PME.
Outre la RSE et les stratégies axées sur le secteur de l’extraction, les autres initiatives gouvernementales conçues pour mieux ancrer le leadership du secteur de l’extraction dans les dossiers social, environnemental et économique sont les suivantes :
- La Loi sur les mesures de transparence dans le secteur extractif, quioblige les entreprises à déclarer avec précision les paiements versés à tous les ordres de gouvernement, que ce soit au Canada ou à l’étranger.
- Les initiatives visant à améliorer la gouvernance liée aux ressources naturelles dans les pays en développement, afin qu’ils puissent optimiser les retombées économiques et les bienfaits sociaux du développement pétrolier, gazier et minier, ce qui comprend l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE) et le Forum intergouvernemental sur l’exploitation minière, les minéraux, les métaux et le développement durable.
- La création de l’Institut canadien international des ressources et du développement (ICIRD), (auparavant l’Institut canadien international pour les industries extractives et le développement), qui a pour tâche d’aider les pays en développement à élaborer leurs stratégies de gestion des ressources naturelles, afin d’optimiser les profits de l’exploitation de leurs ressources naturelles à l’avantage de leurs citoyens.