Dakar, République du Sénégal
28 novembre 2014
Merci, tout le monde.
Merci.
Je voudrais commencer en saluant la présence de tous les distingués invités, sénégalais, internationaux, canadiens surtout, mes collègues parlementaires et tous les membres de la délégation canadienne.
C'est un grand honneur pour moi de participer à cette rencontre en compagnie du Premier ministre Dionne.
J’ai eu le plaisir de visiter le Sénégal il y a deux ans avant le Sommet de la Francophonie de Kinshasa.
Tout récemment, j’ai revu le Président Sall au Sommet du G20 en Australie.
Je crois donc que nos deux pays n’ont jamais été aussi proches malgré la distance qui les sépare.
Je tiens aussi à saluer le Dr Seth Berkley et à le remercier pour son engagement exemplaire à la noble cause qui nous réunit aujourd’hui.
Je veux également souligner le travail des organisations non gouvernementales qui font partie de la délégation canadienne au Sénégal et à travers elles, tous les gens, chez nous et dans le monde entier, qui se dévouent pour améliorer la santé des femmes et des enfants dont la situation est difficile.
Félicitations à tout le monde pour le bon travail.
Nous sommes en effet réunis aujourd'hui par une cause qui mérite, je crois, un engagement renouvelé de notre part.
Améliorer la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants dans les pays où elle est le plus précaire.
Cette cause est la première priorité de développement du Canada.
En 2010, sous la présidence canadienne du G8, nous avons lancé l’Initiative de Muskoka pour mobiliser les efforts internationaux afin de réduire la mortalité maternelle et améliorer la santé des mères et des enfants dans les pays les plus pauvres du monde.
Cette initiative se développe selon trois grands axes.
D’abord, le renforcement des services de santé destinés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants à l’échelle locale.
Deuxièmement, la réduction des principales maladies qui touchent les mères et les enfants, notamment grâce aux médicaments et aux vaccins; et enfin, l’amélioration de la nutrition.
Nous avons réaffirmé notre engagement envers la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants au mois de mai 2014, au Sommet Sauvons chaque femme, chaque enfant, tenu à Toronto.
La stratégie pour l’avenir a ensuite montré l’importance d’intensifier nos efforts, particulièrement en matière d’immunisation.
Le Canada a consenti des sommes très considérables à ces objectifs.
Plus des deux tiers de nos engagements ont déjà été déboursés et en 2015, nous en aurons rempli la totalité.
Notre engagement va se poursuivre, mais il est évident que ni le Canada, ni aucun pays agissant seul ne pourra jamais atteindre le but visé.
C'est pourquoi nous avons consenti autant d’efforts pour susciter une mobilisation mondiale autour de cet enjeu.
Et c'est pourquoi nous agissons de concert avec plusieurs partenaires du secteur privé et du secteur non gouvernemental.
Un de ces partenaires est GAVI, l’Alliance mondiale du Vaccin, qui fournit aux pays les plus pauvres des vaccins nouveaux et sous-utilisés, contre des maladies mortelles qui touchent particulièrement les jeunes enfants.
En collaboration avec l’Alliance du Vaccin, le Canada a pu contribuer à l’immunisation complète de 145 millions d’enfants en 2013.
Et en veillant à ce que les enfants soient protégés contre des maladies évitables, nous faisons une différence vitale dans la santé à long terme des enfants de partout dans le monde.
Depuis son lancement en 2000, GAVI, l’Alliance du Vaccin, a empêché plus de cinq millions de morts et aidé à protéger presque 300 millions d’enfants avec des vaccins nouveaux et sous-utilisés.
Je suis confiant que l’Alliance du Vaccin atteindra son objectif de fournir des vaccins à un quart de milliard d’enfants de plus, ce qui permettra d’empêcher quatre millions de morts vaines d’ici 2015.
Mais l’Alliance en est maintenant au point où elle a besoin de reconstituer ses ressources financières pour la période 2016-2020.
Un réapprovisionnement complet signifie que les ressources seront suffisantes pour vacciner 300 millions d’enfants de plus et sauver cinq à six millions de vies de plus.
Aujourd’hui donc, j’annonce qu'à la reconstitution des ressources de l’Alliance mondiale du vaccin pour la période 2016-2020, le Canada fera une contribution majeure.
Je souhaite de tout cœur que les autres pays, et en particulier ceux du G7, vont emboîter le pas.
Je confirme aussi notre participation à la campagne de vaccination contre le rotavirus et la pneumonie, que vient de lancer le gouvernement du Sénégal, le gouvernement du Président Sall.
Pour le moment, mesdames et messieurs, comme je l’ai dit à l’Assemblée générale des Nations Unies au mois de septembre, nous n’avons pas encore atteint notre objectif.
Un enfant sur cinq, dans les pays pauvres, n’a toujours pas accès aux vaccins les plus élémentaires.
Par conséquent, un million et demi d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies qu’un vaccin permettrait d’éviter.
C’est particulièrement tragique lorsqu’on considère que l’immunisation des enfants est l’une des méthodes les plus efficaces sur le plan des coûts pour garantir la survie des enfants.
La réduction générale de la mortalité des enfants que nous avons observée, de presque 12 millions à six millions et demi entre 1990 et 2012, est due en grande partie au déploiement plus vaste de vaccins essentiels.
Par exemple, la propagation de la rougeole, principale cause de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde, a diminué de presque les trois quarts entre 2000 et 2007, grâce à une vaccination accrue.
L’immunisation des enfants constitue une des mesures les plus efficaces pour améliorer la santé dans le monde.
Grâce à elle, il y a donc de la lumière au bout du tunnel.
Et aujourd'hui, nous projetons un peu plus de clarté dans ce terrible tunnel des maladies des enfants.
Merci.
Merci beaucoup.