Hangzhou (Chine) - 7 novembre 2014
Merci beaucoup pour cette présentation, Dashan.
C'est toujours formidable de vous voir.
Salutations à tout le monde.
Je tiens d'abord à remercier notre hôte, Jack Ma, ici à Alibaba, qui nous a permis d'utiliser son installation.
Nous en sommes très reconnaissants.
Je salue aussi mes collègues, les ministres et les députés, qui sont venus du Canada, ainsi que tout le monde ici présent.
À toute la délégation canadienne d'affaires, bienvenue.
J'aimerais commencer en vous présentant quelques diapositives PowerPoint sur la situation de l'économie canadienne, sur certaines des choses que nous faisons ici et sur la façon dont ces choses sont liées à ce que fait Alibaba.
Je sais que Jack en parlera davantage par la suite.
Je pense que les diapositives s'afficheront sur les écrans en arrière.
D'abord, pour ceux qui ne connaissent pas bien l'économie canadienne, en voici un aperçu.
Le Canada est un pays unique.
Il ne s'agit pas du plus grand pays au monde, mais nous avons l'une des économies les plus diversifiées, qui va de la production d'énergie à grande échelle à l'exploitation des ressources naturelles, en passant par les industries de très haute technologie.
Nous avons aussi une société très unique : nous avons deux langues officielles et un environnement culturel accueillant et ouvert aux gens des quatre coins du monde.
En tant que pays développé, nous nous sommes bien tirés de la récession mondiale.
Nous sommes l'un des derniers pays développés à glisser dans la récession.
Nous avons connu une période de récession relativement courte, et nous en sommes sortis assez forts.
Comme le montre la période figurant sur la diapositive, la création d'emplois au Canada est très forte depuis que notre gouvernement est arrivé au pouvoir en 2006.
Le Canada affiche clairement un bilan supérieur en matière de création d'emplois par rapport aux autres économies développées.
Je tiens aussi à souligner, étant donné que nous sommes à la fin de la récession, que nous avons créé plus de 1,2 million de nouveaux emplois nets.
La plupart de ces emplois sont à temps plein, sont bien rémunérés et se trouvent dans le secteur privé.
Ces emplois ont permis aux revenus au Canada de connaître une forte croissance au cours des dernières années, et cette croissance a été plus forte que dans les autres grandes économies développées du G-7.
Je pense que cela est en grande partie attribuable au fait que, dans notre pays, avec la collaboration de plusieurs de nos provinces, nous avons créé un climat favorable et stable caractérisé par de faibles taux d'imposition pour les entreprises canadiennes.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, notre pays avait l'un des taux d'imposition les plus élevés des grandes économies développées.
Aujourd'hui, nos taux d'imposition sont parmi les plus bas. Ils sont même inférieurs à la moyenne de l'OCDE.
Et pour les petites entreprises, c'est très important.
Par exemple, comme vous le verrez à l'écran, une compagnie ayant des revenus imposables de 500 000 $ paie maintenant un tiers d'impôt de moins qu'avant que nous soyons arrivés au pouvoir.
Je tiens aussi à souligner que les faibles taux d'imposition au Canada sont viables, car ils sont soutenus par de solides assises fiscales.
Comme vous pouvez le constater, nous sommes en train de nous libérer très rapidement du déficit que nous avons accumulé pendant la récession.
Nous prévoyons un très léger déficit cette année, soit un déficit de 2,9 milliards de dollars.
Ce déficit représente environ 0,1 % du PIB, alors il est vraiment négligeable, et nous connaîtrons des surplus dans les années à venir.
De plus, ce déficit s'ajoute à une dette qui est déjà très faible.
Notre niveau de dette est environ deux fois moins élevé que la moyenne du G-7.
Notre gouvernement s'est fait un devoir de mettre l'accent sur les choses dont nous avons besoin pour favoriser la croissance et le développement à long terme.
Vous voyez ici la liste de nos priorités.
Il y a notamment le développement du marché du travail grâce au perfectionnement professionnel et à l'immigration et l'amélioration du capital de risque.
Je pourrais les nommer toutes : la recherche, le développement, les plans innovateurs.
Mais celle dont je veux vraiment parler, c'est le commerce.
Notre gouvernement est déterminé à ouvrir le Canada et à lier notre pays au système commercial mondial.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, malgré le fait que le Canada a toujours été une petite économie ouverte axée sur le commerce, nous avions le plus petit nombre d'accords commerciaux parmi les pays commerçants du monde.
Nous avions des accords commerciaux avec cinq pays seulement.
Maintenant, nous avons des accords avec 43 pays, ce qui va nous donner des accès sans douane à plus de la moitié de l'économie mondiale, y compris à celle de l'Amérique du Nord et de l'Europe.
Comme vous pouvez le voir, d'autres négociations commerciales sont en cours, et le nombre d'accords va augmenter d'environ deux tiers dans les années à venir.
Je veux aussi parler un moment de la façon dont nous avons stimulé le commerce avec la Chine.
Nos relations commerciales ont augmenté considérablement.
Il y avait un important déséquilibre entre nos importations et nos exportations.
Mais, au cours des dernières années, les importations et les exportations ont augmenté à peu près au même rythme.
Tant les importations que les exportations ont connu une croissance d'environ 10 milliards de dollars au cours des quatre dernières années.
Si on regarde les exportations vers la Chine, celles-ci ont augmenté d'environ 10 milliards de dollars.
Elles ont passé de 11 milliards de dollars en 2009 à 20 milliards de dollars en 2013.
Nous nous attendons à ce que ce montant se chiffre à 30 milliards de dollars en 2016 et à 40 milliards de dollars en 2018. Évidemment, cela se traduit par d'importantes possibilités.
Bien entendu, la croissance n'est pas égale partout.
Cependant, dans l'ensemble des principaux secteurs canadiens, surtout certains secteurs primaires comme ceux liés à la nourriture et aux minéraux, ont a vu une croissance stable, et même spectaculaire, et c'est grâce au travail du ministre du Commerce, M. Fast, et du ministre de l'Agriculture, M. Ritz.
Ce sur quoi je veux mettre l'accent aujourd'hui, et je sais que Jack en parlera davantage, ce sont les possibilités à long terme qui existent ici pour nos secteurs commerciaux.
Et c'est parce que la classe moyenne chinoise, qui connait une croissance et une plus grande prospérité, est l'une des caractéristiques dominantes de l'économie du 21e siècle.
On s'attend à ce que le revenu des ménages en Chine triple au cours des 15 prochaines années, d'ici 2020.
D'ici 2030, on s'attend à ce qu'il y ait 1,1 milliard de consommateurs chinois dans la classe moyenne.
Cela signifie qu'il y aura un important marché pour des produits alimentaires et de consommation canadiens de qualité supérieure, dans une mesure que l'on n'aurait pas pu imaginer dans le passé.
Comme la demande de viande.
On s'attend à ce que la demande de viande en Chine augmente d'environ 60 % au cours des 15 prochaines années.
La Chine comptera pour 40 % de la demande mondiale en énergie.
Évidemment, le Canada est l'un des plus importants producteurs d'énergie au monde.
Maintenant, passons au secteur du commerce électronique – spécialité de Jack, qui nous en parlera un peu plus.
Le monde des affaires qui s'est ouvert dans ce pays n'est pas simplement nouveau et en croissance fulgurante, il est bien unique.
Il est très différent de ce que nous avons vu dans d'autres parties du monde, parce que le marché de consommation ici est principalement axé sur le commerce électronique.
En Chine, 64 % des ventes commerciales se font par le biais du commerce électronique.
Ce pourcentage n'est toujours que 14 % en Amérique du Nord et au Canada, même si le commerce électronique y a connu une forte croissance.
Bien entendu, je sais aussi ce qui intéresse le milieu des affaires du Canada, la Chambre de commerce.
Compte tenu de la nature et de la croissance de ces ventes, il y a des possibilités pour les petites et moyennes entreprises qu'on ne trouvait pas dans le commerce traditionnel, lequel était souvent dominé, par le passé, par de grandes entreprises multinationales.
J'ai dit que j'allais être bref.
Là où je veux en venir, c'est que grâce aux possibilités ici et grâce au solide rendement de l'économie canadienne, nous les Canadiens pouvons mieux faire le lien à tous les niveaux d'entreprises et avons l'occasion de créer plus d'emplois et de nouvelles possibilités ainsi que de favoriser la prospérité, et ce, non seulement pour les entreprises, les travailleurs et les consommateurs du Canada, mais aussi pour les consommateurs chinois, qui profiteront aussi de ce que nous avons à offrir.
Je vous remercie de votre attention et j'ai hâte d'entendre la présentation de Jack.