Ottawa (Ontario), le mercredi 19 novembre 2014
Sous réserve de modifications
Je suis ravi d’être avec vous pour rendre hommage à certains des plus brillants esprits de la découverte au Canada. Nous célébrons les réalisations de tous les lauréats ici présents, y compris M. Graeme Wynn, le récipiendaire de la Médaille Massey 2012. J’aimerais également honorer la mémoire de M. Derald Smith, le récipiendaire de la Médaille Massey 2014, qui est malheureusement décédé en juin dernier.
De plus, nous soulignons deux anniversaires importants pour la communauté scientifique, à savoir le 85e anniversaire de la Société géographique royale du Canada et le 25e anniversaire de l’Agence spatiale canadienne.
Permettez-moi d’abord de souligner un merveilleux jalon dans l’histoire de la géographie canadienne qui concerne ces deux organisations : le 200e anniversaire de la publication de la Carte du Territoire du Nord‑Ouest de la province du Canada — aussi appelée la Carte de 1814.
Cette carte remarquable, qui illustre en détail des millions de kilomètres carrés entre le lac Supérieur et le Pacifique, constitue probablement l’ultime réalisation de David Thompson, l’un des plus grands explorateurs canadiens.
En fait, le peuple des Salish-Têtes plates l’appelait Koo Koo Sint, ou « l’homme qui scrute les étoiles », puisqu’il s’orientait souvent à l’aide des étoiles.
Thompson est une figure fascinante et importante de l’histoire canadienne. De plus, ses perspectives et méthodes s’apparentent à celles des scientifiques et des chercheurs modernes les plus réputés.
Thompson possédait une curiosité insatiable et une énergie sans borne. Il travaillait en étroite collaboration avec les autres et recueillait de l’information auprès d’un large éventail de sources — comme les peuples autochtones, les marchands de fourrure, les témoignages écrits et les dossiers.
Il embrassait la technologie, nouvelle et ancienne, comme le canot, le compas et le sextant. Minutieusement, il prenait des mesures, formulait des observations et consignait ses progrès.
Finalement, il savait que la terre sous nos pieds et les étoiles au-dessus de nos têtes façonnent notre compréhension du monde qui nous entoure.
Beaucoup de choses ont changé au cours des 200 dernières années, mais les fondements de la découverte sont demeurés les mêmes.
Une vive curiosité, la volonté de collaborer et d’utiliser les technologies les plus récentes ou utiles, le sens de l’observation, la pensée critique et la prise de risques calculés — voilà qui forment encore aujourd’hui les assises de la découverte.
Aujourd’hui, nous avons de nouveaux outils à notre disposition. Au télescope et au microscope — qui nous permettent de sonder l’infini et l’infiniment petit — nous avons ajouté l’ordinateur et Internet — qui nous permettent de trouver, de collecter, de conserver et de relier tous nos savoirs ainsi que de réaliser nos expériences. Bref, ces outils nous aident à élargir et à approfondir notre vision des choses. Nous avons aussi modifié notre façon de chercher afin de mieux comprendre notre territoire et de voir jusqu’aux confins du cosmos.
Nos lauréats savent ce qu’il faut pour explorer de manière fructueuse, pour ajouter à notre bassin de connaissances, pour innover.
Dans les années à venir, les chercheurs canadiens éminents s’appuieront sans doute sur vos réalisations — tout comme nous sommes redevables à tous ceux qui ont « scruté les étoiles » avant nous.
Au nom de tous les Canadiens, je désire offrir mes félicitations à tous ceux dont on souligne le travail aujourd’hui.
Je vous remercie de vos efforts et de votre dévouement envers la recherche et la découverte. Vous apportez une contribution essentielle à l’édification d’un Canada plus averti et bienveillant.