Merci, Jim, de cette aimable présentation.
Bon après-midi!
Je salue ceux et celles qui ont parcouru de grandes distances pour être des nôtres à Ottawa.
Je remercie mes collègues du caucus d'être ici présents aujourd'hui. Il s'agit des députés :
- Devinder Shory;
- Jay Aspin;
- Wai Young;
- John Carmichael.
Je tiens également à remercier l'Association des industries aérospatiales du Canada pour l'organisation de ce sommet.
Et, bien entendu, permettez-moi de remercier Jim Quick pour son leadership au sein du secteur aérospatial et pour son invitation à venir prendre la parole devant vous aujourd'hui.
C'est pour moi un plaisir de m'adresser à un groupe si dynamique, voué à la croissance de l'industrie aérospatiale et spatiale du Canada.
La semaine dernière, j'ai eu la chance d'accompagner le premier ministre Stephen Harper en Chine afin de consolider les relations commerciales et les investissements entre nos deux pays.
La Chine est le deuxième partenaire commercial du Canada. Les échanges bilatéraux ont totalisé 73,2 milliards de dollars en 2013, ce qui représente une hausse de 38 % par rapport aux cinq années précédentes.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, le premier ministre s'est appliqué à resserrer les liens entre le Canada et la Chine.
J'ai constaté avec bonheur que certains chefs de file de l'aérospatiale canadienne faisaient partie de notre délégation lors de cette visite, qui s'est révélée très productive.
Je songe notamment à l'entente conclue par Bombardier avec China Express Airlines pour l'achat de 16 avions, assorti d'une option d'acquisition de 8 autres, pour un montant possible de plus d'un milliard de dollars.
En tout, des entreprises canadiennes et chinoises ont signé plus de 20 nouvelles ententes commerciales dont la valeur globale est supérieure à 2,5 milliards de dollars.
Celles-ci créeront plus de 2 000 emplois dans le marché canadien.
- Plus de 20 ententes
- Plus de 2 000 emplois
- 2,5 milliards de dollars.
Je tiens donc à féliciter l'industrie pour sa contribution à la croissance économique du Canada.
L'industrie aérospatiale représente l'un des piliers de l'économie canadienne.
- Elle est constituée de plus de 700 entreprises.
- Elle emploie directement et indirectement plus de 170 000 Canadiens.
- Rien que l'année dernière, elle a contribué pour 28 milliards de dollars au produit intérieur brut du pays.
Je n'ai pas besoin de vous dire que votre industrie est la troisième au monde au chapitre de la production d'avions civils.
Je n'ai pas non plus besoin de citer un rapport publié l'été dernier par mon ministère et notre hôte, l'AIAC, et selon lequel on prévoit que la croissance de la production canadienne d'avions civils sera deux fois plus rapide que la moyenne du marché mondial au cours des sept prochaines années.
Nous savons tous ici que le Canada constitue un maillon des chaînes de valeur mondiales. Nous savons que nos fabricants canadiens du secteur de l'aérospatiale exportent près de 80 % de leurs produits vers divers marchés étrangers.
Et nous poursuivrons nos efforts en faveur d'une économie canadienne prospère.
En fait, notre économie est largement reconnue comme l'une des plus fortes de la planète.
Depuis dix ans, nous sommes en tête du G-7 au chapitre de la croissance économique. Notre taux effectif marginal d'imposition est, de loin, le plus faible du G-7.
Le reste de la planète s'en rend compte.
Au sein du G-7, seuls les États-Unis ont connu une croissance plus forte que le Canada durant la récession et la reprise.
Toutes les agences de notation ont reconduit la cote AAA du Canada.
Pour la septième année consécutive, le Forum économique mondial a déclaré que notre système bancaire était le plus solide au monde.
KPMG a récemment publié un rapport selon lequel le Canada se trouve en tête des pays les plus concurrentiels sur le plan fiscal pour les entreprises à l'échelle mondiale.
Notre gouvernement a ouvert des marchés pour les produits et services de notre pays en signant 38 nouveaux accords commerciaux, y compris celui avec l'Union européenne, qui est le plus ambitieux et le plus vaste jamais conclu par le Canada et qui donne accès à un marché de 500 millions de nouveaux consommateurs.
Lorsque Stephen Harper est devenu premier ministre en janvier 2006, le Canada n'avait conclu des accords de libre-échange qu'avec cinq pays.
Après des années de dur labeur, le Canada pratique maintenant le libre-échange avec 43 pays grâce à de telles ententes.
Ces 43 pays constituent la moitié du marché mondial.
Ces accords vous aideront à accroître vos exportations — ils représentent des dizaines de milliers de nouveaux emplois pour les Canadiens — et contribueront considérablement à la croissance économique du pays.
En fait, les exportations canadiennes d'avions ainsi que de moteurs et de pièces d'avion ont atteint 10,8 milliards de dollars en 2013, ce qui constitue presque un record et une hausse de 5,4 % par rapport à l'année précédente.
Nous sommes heureux de constater que les entreprises étrangères cherchent à tirer profit des taux d'imposition peu élevés et des marchés libres du Canada.
Il s'agit là d'une des principales raisons pour lesquelles une société comme la multinationale indienne Tech Mahindra établit un siège social canadien pour l'aérospatiale, avec 300 postes supplémentaires à la clé au cours des trois prochaines années.
Voilà aussi pourquoi des entreprises comme Burger King cherchent à s'établir plus au nord et à accroître leur présence au Canada.
Le Canada affiche un bilan qui inspire confiance aux investisseurs, bilan dont le premier ministre Harper est d'ailleurs très fier.
La fabrication constitue un secteur économique qui a connu une formidable croissance depuis la récession.
En fait, tout juste la semaine dernière, on a annoncé que les ventes des usines avaient dépassé les attentes en septembre et fait un bond de 2,1 %. Il s'agit là du huitième progrès de ce genre au cours des neuf derniers mois et d'un autre signe positif pour notre secteur manufacturier.
La production de pièces et de produits aérospatiaux a connu une hausse de 22 %, pour se situer à 1,9 milliard de dollars.
Nous savons que les manufacturiers canadiens fonctionnent dans un milieu différent de celui des générations précédentes.
Les entreprises ont dû s'adapter aux fluctuations du dollar canadien, à l'évolution rapide des technologies, à la plus grande volatilité des marchés des produits de base, à des consommateurs avertis, à des chaînes d'approvisionnement plus complexes et à une concurrence plus intense.
Permettez-moi de vous donner quelques exemples de ce que nous avons déjà accompli à l'appui des manufacturiers du Canada.
Nous avons éliminé l'impôt fédéral sur le capital et prolongé la déduction pour amortissement accéléré, ce qui a fourni un allégement fiscal de 1,4 milliard de dollars aux entreprises canadiennes.
Nous sommes également sur la bonne voie pour établir le Canada comme premier pays du G-20 à n'imposer aucun droit de douane à l'importation à ses fabricants industriels.
Nous avons instauré le financement de l'innovation dans le secteur aérospatial, un programme de démonstration de technologies aérospatiales et un appui à la fabrication de pointe.
Nous avons abaissé le taux d'imposition des sociétés, de plus de 22 % en 2007 à 15 % aujourd'hui.
Nous avons aussi allégé le fardeau administratif des entreprises pour que leurs propriétaires consacrent moins de temps à remplir des formulaires et s'occupent davantage de l'exploitation et de la croissance de leur entreprise. Les résultats des interventions de notre gouvernement sont impressionnants.
Les ventes manufacturières ont rebondi : elles sont en hausse de 25 % depuis la récession.
Notre gouvernement continuera à créer les conditions propices à la réussite, afin que vos entreprises puissent accomplir ce qu'elles font le mieux : faire croître notre économie et créer des emplois.
L'aérospatiale est une industrie indispensable à notre économie.
Si nous voulons continuer de jouer dans les ligues majeures dans ce secteur, nous devons tirer parti de nos succès.
C'est avec cette validation à l'esprit que nous avons demandé à l'ex-ministre David Emerson, il y a trois ans, de consulter l'industrie et de revenir avec un rapport sur les politiques et les programmes dans le domaine de l'aérospatiale.
Nous voulions ainsi mieux soutenir l'innovation et le progrès.
Comme vous le savez, M. Emerson a effectivement déposé un tel rapport, dont les recommandations venaient en grande partie de vous.
Et notre gouvernement a donné suite à ces recommandations.
L'une des premières mesures que nous avons prises a été de confirmer un financement stable de près d'un milliard de dollars sur cinq ans à l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense, ou ISAD.
L'ISAD encourage la recherche-développement qui mène à l'innovation. Elle aide à la création de produits et services, améliore la compétitivité et favorise la collaboration entre le secteur privé, les instituts de recherche, les universités et les collèges.
Elle aide aussi au développement d'une main-d'œuvre très qualifiée partout au pays.
Cette année, nous avons ajouté des contributions à la liste croissante de l'ISAD. Et nous ne nous sommes pas arrêtés là.
L'automne dernier, nous avons lancé le Programme de démonstration de technologies du Canada, le premier de ce genre au pays, afin de soutenir de grands projets aérospatiaux qui présentent un potentiel commercial important et favorisent la collaboration entre différents secteurs. Nous avons encouragé les entreprises intéressées à y participer.
Le Programme de démonstration de technologies a satisfait un besoin du secteur, ce qui a déclenché un élan d'innovation et une demande de nouveaux produits.
Le printemps dernier, nous avons eu l'honneur d'assister au lancement officiel du CARIC, le Consortium en aérospatiale pour la recherche et l'innovation au Canada.
Le CARIC représente un jalon extraordinaire. Merci à ceux et celles qui ont aidé à faire du Consortium une réalité.
Sur la lancée de la création du CARIC, notre gouvernement a eu le plaisir d'annoncer l'été dernier un investissement de 30 millions de dollars dans le nouvel organisme.
Le soutien sera fourni au cours des cinq prochaines années, tandis que le Consortium travaillera à l'expansion de la recherche-développement en aérospatiale au pays.
Le Canada a une histoire spatiale dont il peut être fier. Je m'en voudrais de ne pas profiter de l'occasion pour vous entretenir de l'engagement de notre gouvernement envers la réussite soutenue dans ce domaine.
Nous avons nommé une équipe de direction solide à l'Agence spatiale canadienne.
Permettez-moi de remercier le général Walt Natynczyk, nouveau sous-ministre d'Anciens Combattants Canada, pour ses incroyables efforts en faveur du renforcement de l'industrie spatiale canadienne.
Plus tôt cette année, j'ai dévoilé le Cadre de la politique spatiale du Canada, un plan pour l'avenir du pays dans l'espace.
Depuis sa mise en œuvre :
- nous avons annoncé notre soutien au projet de télescope James Webb, l'observatoire spatial de la prochaine génération et le plus puissant télescope spatial jamais construit;
- nous avons attribué un contrat de 8,8 millions de dollars à MacDonald, Dettwiler et Associés pour le développement de l'altimètre laser OSIRIS-REx, un système perfectionné de cartographie laser et la contribution du Canada à la mission dirigée par la NASA. L'appareil servira à créer des images 3D inégalées d'un astéroïde et permettra de recueillir des échantillons de sa surface;
- nous avons versé 6,7 millions de dollars à 12 entreprises pour soutenir la mise au point de produits destinés à mieux employer les données provenant de RADARSAT lors des missions d'observation de la Terre, au cours desquelles on observera 90 % de la superficie du globe pour l'étude des lacs, des rivières, des réservoirs et des océans de la planète.
Au chapitre de l'exploration spatiale, de fières entreprises canadiennes ont participé à la mission Rosetta de l'Agence spatiale européenne. Au nombre des entreprises ayant joué un rôle prépondérant dans la mission, mentionnons SED Systems de la Saskatchewan, le groupe ADGA d'Ottawa et NGC Aérospatiale de Sherbrooke, au Québec, dont les représentants sont parmi nous aujourd'hui.
Comme vous le savez, son atterrisseur, Philae, est entré dans l'histoire en étant le premier module à atterrir sur la surface d'une comète — un exploit humain remarquable.
La réussite de Rosetta et des missions ultérieures constituera une source de plus grands débouchés pour l'industrie spatiale canadienne dans les années à venir.
Par ailleurs, dans notre réponse à David Emerson, nous nous sommes engagés à créer le Comité consultatif de l'espace pour orienter la politique spatiale de notre gouvernement.
Aujourd'hui, j'ai le plaisir de dévoiler le nom des membres du Comité consultatif de l'espace.
- Général à la retraite Walt Natynczyk, sous-ministre des Anciens Combattants Canada, ancien chef d'état-major de la Défense et ancien président de l'Agence spatiale canadienne;
- Mamdouh Shoukri, recteur et vice-chancelier de l'Université York;
- Terry Malley, président-directeur général de Malley Industries, un fabricant de véhicules spécialisés de pointe au Nouveau-Brunswick;
- Arlene Ponting, présidente émérite de MindFuel, un organisme sans but lucratif dont la mission est d'inciter les jeunes à s'intéresser aux sciences au moyen de programmes éducatifs;
- Lorne Trottier, cofondateur de Matrox Electronic Systems et fondateur de la Trottier Family Foundation qui, depuis toujours, se fait le défenseur des sciences spatiales et est un philanthrope reconnu en matière de l'enseignement des sciences au Canada;
- Fred George, président et chef de la direction de JLK Global Fund International, capitaine honoraire au sein de la Marine royale canadienne, conseiller en matière de capital de risque et l'un des grands présidents-directeurs généraux du Canada;
- John Keating, administrateur, Sandvine et ancien président-directeur général de COM DEV, le plus grand concepteur et fabricant canadien de sous-systèmes de matériel spatial;
- Colonel Chris Hadfield, astronaute canadien à la retraite et ex-commandant de la Station spatiale internationale.
J'ai hâte de collaborer avec tous les membres du Comité au fil des jours et des mois à venir.
Je tiendrai des rencontres périodiques avec le Comité pour recevoir des comptes rendus des progrès accomplis.
Notre gouvernement a écouté votre industrie.
Avec diligence, nous nous sommes employés à aider à créer de nouvelles possibilités de croissance.
Je terminerai en réaffirmant que la réussite du Canada dépend d'une industrie aérospatiale solide, concurrentielle et innovatrice.
Au cours de l'année qui vient, nous prendrons d'autres mesures pour que les entreprises des secteurs aérospatial et spatial du Canada demeurent des chefs de file de l'innovation et de la création d'emplois.
Grâce au leadership fort du premier ministre Stephen Harper, de l'AIAC et du secteur privé, je suis sûr que nous continuerons à consolider les secteurs aérospatial et spatial de manière à ce que les Canadiens en soient tous extrêmement fiers.
Merci beaucoup.