Le Canada est déterminé à aider l’Afghanistan à améliorer le sort de ses citoyens et à générer davantage de débouchés pour ces derniers. À cette fin, lors de la Conférence de Londres sur l’Afghanistan, l’honorable Lynne Yelich, ministre d’État (Affaires étrangères et consulaires), a réaffirmé aujourd’hui, au nom de l’honorable Christian Paradis, ministre du Développement international et de la Francophonie, l’engagement que le Canada a pris en 2012 à la Conférence de Tokyo afin d’aider l’Afghanistan à atteindre ses objectifs de développement à long terme.
À la Conférence de Tokyo, le Canada s’est engagé à verser 227 millions de dollars en aide au développement à l’Afghanistan entre 2014 et 2017. Le Canada appuie l’avancement des femmes et des filles afghanes par l’intermédiaire d’investissements dans les domaines de l’éducation, de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants et des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles. Son soutien permet aussi à l’Afghanistan de renforcer sa capacité à gérer l’aide humanitaire.
Ces efforts, qui s’appuient sur les dix années de l’engagement du Canada en Afghanistan, découlent des déclarations qui composent le cadre de responsabilité mutuelle de Tokyo, qui a été élaboré conjointement par l’Afghanistan et ses partenaires.
Le Canada accorde une grande valeur à ce cadre de responsabilité mutuelle et il croit fermement que la réciprocité, tout comme le renforcement des réalisations en matière de gouvernance et d’aide au développement, ouvrira la voie vers l’établissement d’un pays stable et prospère.
Dans le cadre de cet engagement de 227 millions de dollars, le Canada accordera 10,4 millions de dollars sur quatre ans (de 2015 à 2018) pour renouveler son appui à l’égard de la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan. Ces montants viennent s’ajouter aux 9,5 millions de dollars versés entre 2011 et 2014.
L’Afghanistan doit toujours faire face à certains grands défis tels que la violence à l’endroit des femmes et des filles, l’absence de protection des civils dans les conflits, les détentions arbitraires, les déplacements internes de population et les restrictions de la liberté de religion et de la liberté de presse. L’appui du Canada à l’égard de la Commission contribuera à renforcer la capacité de l’Afghanistan à relever ces défis et à faire en sorte que tous les citoyens aient les mêmes droits.
Les principales activités de la Commission sont les suivantes :
- Suivi, collecte de données et établissement de rapports en matière de violations des droits de la personne;
- Séances de formation sur les droits de la personne offertes à des femmes, des chefs religieux et communautaires, des membres de la police et de l’armée de l’Afghanistan, des avocats, des administrateurs de prisons et des assistants juridiques;
- Assistance technique offerte à des établissements d’enseignement supérieur, dont des universités d’État et privées et des centres éducatifs pour les juges et les policiers;
- Enquêtes nationales, audiences publiques et conférences sur les principaux enjeux liés aux droits de la personne;
- Améliorations visant à renforcer les systèmes de gestion de la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan, pour l’aider à exercer ses activités de manière plus efficace, efficiente et indépendante.
L’engagement de 227 millions de dollars du Canada comprend une nouvelle contribution au Fonds d’affectation spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan, d’une valeur maximale de 135 millions de dollars, pour la période allant de 2014 à 2017. Cette contribution appuiera les programmes prioritaires d’aide au développement réalisés par le Canada dans les domaines de l’éducation de base et de la santé. En plus de ce soutien, le gouvernement du Canada accordera un nouveau financement de 10 millions de dollars au Fonds en 2014-2015 pour aider le gouvernement de l’Afghanistan à tenir compte des coûts récurrents, tels que les salaires des fonctionnaires.
Le Canada contribue au Fonds d’affectation spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan, qui est géré par la Banque mondiale, depuis sa création en 2002. Le Fonds est le principal mécanisme par lequel le Canada achemine l’aide au développement vers le budget national du gouvernement afghan, pour permettre à ce dernier de tenir compte des coûts récurrents, et vers un portefeuille composé de plus d’une vingtaine de projets de développement qui sont fondés sur les programmes prioritaires du pays. Il demeure l’outil de choix par l’entremise duquel les donateurs peuvent regrouper leur financement pour contribuer aux projets d’aide au développement réalisés en Afghanistan, car les coûts des transactions sont faibles, et la transparence et la responsabilisation sont élevées.
En plus de l’aide au développement, le Canada s’est engagé à verser 330 millions de dollars, lors du Sommet de Chicago de 2012, pour soutenir les Forces de sécurité nationale afghanes entre 2015 et 2017.
Les efforts constants du Canada appuieront l’objectif à long terme de l’Afghanistan et de la communauté internationale, qui est de transférer la responsabilité de la sécurité et de la gouvernance au gouvernement et au peuple afghan.
Le soutien du Canada repose sur la capacité du gouvernement afghan à réaliser des progrès concrets à l’égard de réformes clés, notamment à prendre des mesures visant à lutter contre la corruption et à respecter les droits de la personne, en particulier les droits des femmes.