Toronto (Ontario) - 4 décembre 2014
Merci beaucoup.
Bonsoir.
Tout d’abord, merci Chris pour ces très gentilles paroles, et merci également au Dr Daud de nous garder organisés ce soir.
Salutations à Patrick Brown, un autre collègue qui s’est joint à nous ce soir.
Salutations particulières, également, à Lal Khan Malik, président de la communauté ahmadie du Canada et, en fait, à tous les membres de la communauté qui sont parmi nous ce soir.
Je veux également vous remercier tous d’être ici.
Maintenant, mesdames et messieurs, je me rappelle avec grand plaisir notre dernière rencontre avec l’Ahmadiyya Muslim Jama’at Canada – c’était il y a plus d’un an – vous nous avez accueillis au moment où nous avons annoncé que le Canada établirait un Bureau de la liberté de religion dirigé par un ambassadeur.
C’était un grand jour, et je suis ravi d’être ici parmi vous encore une fois.
Il y a deux choses dont je souhaite vous faire part ce soir.
Premièrement, je veux simplement vous dire que personnellement, je trouve très encourageant le fait que ce souper vise à célébrer les dix années d’activités de bienfaisance et de secours à la suite de catastrophes accomplies par Humanity First Canada, une mission de la communauté musulmane ahmadie.
Nous sommes très au fait de votre bon travail.
Applaudissons-les chaleureusement.
Par l’entremise du programme de financement de contrepartie de notre gouvernement pour les activités de secours à la suite de catastrophes, nous avons été partenaires dans notre réponse à la dévastation causée par plusieurs incidents, dont le séisme en Haïti il y a quatre ans, et les inondations au Pakistan survenues un an plus tard.
Et plus tôt cette année, notre gouvernement a aidé Humanity First par le biais du Fonds de contrepartie pour le typhon Haiyan.
Avec la contribution de notre gouvernement, Humanity First a construit 284 maisons et rénové quatre écoles et une garderie dans les Philippines.
Je vous félicite.
Le fait que vous comptiez beaucoup sur le service de bénévoles, et j’en ai rencontré un bon nombre ce soir, des hommes et des femmes qui sont souvent hautement qualifiés dans leurs domaines de compétence.
C’est ce qui fait de vous un partenaire si précieux.
En termes simples, vous faites beaucoup de chemin avec notre argent.
Nous aimons cela.
Je suis également ravi d’apprendre que vous utiliserez l’argent recueilli lors du souper de ce soir pour intervenir face à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Nous aimons cela aussi.
Comme je l’ai souligné la semaine dernière au Sommet international de la Francophonie au Sénégal, le Canada a fait d’importants investissements pour freiner la propagation de l’Ebola dans la région.
Au cours des derniers mois, notre pays a fourni des laboratoires mobiles, des vaccins expérimentaux et de l’équipement médical.
Des militaires et du personnel médical canadiens se préparent maintenant à se rendre dans les régions touchées, et nous avons bon espoir de voir un vaccin élaboré par une société canadienne s’avérer un antidote efficace.
Maintenant, mesdames et messieurs, comme vous le savez tous, et je sais que c’est pour cela que cette cause vous tient tellement à cœur, l’Ebola entraîne une mort horrible.
Alors, merci d’appuyer cet effort très important en vue de contenir sa propagation et de soulager la souffrance de milliers de personnes.
Cependant, chers amis, je voudrais également ce soir aborder un deuxième sujet.
Je souhaite vous faire part brièvement d’une réflexion au sujet des actes de terrorismes récemment survenus au Canada, et de notre reconnaissance envers la façon dont vous y avez réagi.
Je parle, bien entendu, de l’attaque de Saint-Jean-sur-Richelieu au cours de laquelle l’Adjudant Patrice Vincent a perdu la vie, et du meurtre du Caporal Nathan Cirillo au Monument commémoratif de guerre.
Comme nous le savons tous, ces gestes honteux et scandaleux ont été perpétrés par des individus qui, malheureusement, s’autoproclamaient musulmans et prétendaient agir au nom de l’islam.
Le fait que l’Ahmadiyya Muslim Jama’at a condamné catégoriquement et sans équivoque les gestes en soi, et également les terroristes qui les ont commis, est tellement important.
Ces gestes, avez-vous dit, et je cite : « étaient les gestes de personnes lâches et insensibles, et ne sont justifiés par aucune religion. »
Vous avez prié pour ceux que nous avons perdus et pour que tous les Canadiens soient protégés du mal.
Vous avez prié pour que les terroristes soient traduits en justice.
Ensuite, pour la quatrième année consécutive, vous avez appuyé les gardiens du Canada en recueillant de l’argent pour les anciens combattants dans le cadre de votre campagne « Musulmans pour le jour du Souvenir ».
Et, bien sûr, vous avez lancé votre propre campagne pour contrer la radicalisation des jeunes, en allant, avec audace, au cœur même du problème.
Vos paroles et vos gestes sont d’une grande importance.
Tout comme vous voulez entendre que votre communauté est appréciée chez nous, les Canadiens non musulmans veulent aussi entendre le voisin musulman dire que l’Islam est une force de paix dans notre pays et non une chose à craindre.
Vous les Ahmadis les rassurez sur ce point, et nous comprenons que des communautés comme les vôtres sont les plus à risque d’être la cible d’attaques de la part d’extrémistes violents.
Nous devons nous unir autour de nos valeurs communes : la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.
Malheureusement, comme la civilisation elle-même, ces valeurs sont toujours ancrées dans une seule génération à la fois.
Nous devons, chacun de nous, les enseigner à nos enfants.
Et nous nous devons d’affirmer souvent dans notre discours public ces principes qui guident la façon dont vit notre pays.
Une autre chose.
J’ai récemment eu l’honneur de rencontrer Sa Majesté la reine Rania de Jordanie.
Maintenant, je comprends très bien que Sa Majesté n’est pas membre de la communauté ahmadiyya, mais je n’en demeure pas moins impressionné par ses réflexions.
En parlant de la campagne de terreur menée par le soi-disant État islamique de l’Irak et du Levant, Sa Majesté a dit qu’une minorité d’extrémistes areligieux – areligieux – utilisent les médias sociaux pour réinventer le discours de l’islam et s’arroger l’identité musulmane.
Elle a ajouté que les personnes qui restent silencieuses sur cette question sont complices.
Lorsque des actes de terreur au nom de l’Islam ont été perpétrés au Canada, vous n’êtes pas restés silencieux.
Vous avez dénoncé ces actes, vous avez agi et vous avez gagné notre reconnaissance.
Vous avez notre estime, et nous vous remercions pour ce que vous avez fait.
Amis, je vais terminer en disant ceci.
Je l’ai déjà dit, mais il vaut la peine de le répéter.
Les Ahmadis sont reconnus dans le monde entier pour leur attachement à la paix, à la fraternité universelle et à la volonté de Dieu.
Il s’agit des principes de base de l’Islam authentique.
Et comme nous l’avons mentionné plus tôt, les Ahmadi sont aussi reconnus pour leur dévouement au bien commun, notamment par l’entremise de Humanity First et de bien d’autres façons encore.
En fait, il est notoire que, peu importe où les Ahmadis vivent dans le monde, ils participent pleinement à la collectivité dans son ensemble et vivent en paix avec des gens de toutes les langues, cultures et confessions.
Cela fait en sorte que les musulmans ahmadis font vraiment partie intégrante de la société canadienne.
Nous vivons dans un pays où l’on trouve des cultures et des religions de partout dans le monde.
Et nous en sommes fiers.
Nous sommes fiers du Canada fort et pluraliste que nous sommes en train de bâtir.
Lorsque vous proclamez sur la place publique l’amour pour tous et la haine pour personne, et lorsque vous dites que, peu importe la façon dont nous comprenons Dieu, il est inacceptable de tuer en son nom, vous êtes de façon essentielle un partenaire, un voisin et un ami de tous les Canadiens.
Je vous remercie pour ça, je vous remercie de m’avoir accueilli ici ce soir et je vous remercie pour toutes les contributions que vous apportez à notre grand pays.
Merci beaucoup.