La biodiversité canadienne : notre patrimoine vivant
En plus de fournir les éléments nécessaires à la vie, la richesse naturelle du Canada est une pierre angulaire de l’économie du pays et la clé pour la croissance continue de secteurs d’activités, dont l’agriculture, l’écotourisme et le loisir. La biodiversité sert également de fondement à la bioéconomie émergente, y compris les industries génomiques, biotechnologiques et pharmaceutiques.
De nombreuses communautés autochtones, particulièrement dans le Nord, dépendent de l’exploitation durable des ressources biologiques provenant d’écosystèmes intacts pour subvenir à leurs besoins nutritionnels, culturels et cérémonieux. Elles ont également des intérêts et contribuent à l’utilisation commerciale de la biodiversité ainsi qu’à la bioéconomie émergente.
En agissant ensemble, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada, en collaboration avec les gouvernements autochtones, les entreprises, les groupes de conservation, des citoyens et d’autres, peuvent bâtir un avenir durable.
Pour obtenir de plus amples renseignements, consulter le site Web sur la biodiversité au Canada.
Les buts et les objectifs du Canada pour la biodiversité d’ici 2020
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent depuis deux décennies à la durabilité de la diversité biologique du Canada. Depuis la signature, en 1992, de la Convention sur la diversité biologique, les gouvernements ont collaboré à de nombreuses initiatives, en commençant par l’élaboration de la Stratégie canadienne de la biodiversité en 1995, le Cadre axé sur les résultats en matière de biodiversité en 2006 et, maintenant, les buts et les objectifs du Canada d’ici 2020.
Afin d’atteindre leurs résultats à long terme en matière de biodiversité, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont fixé 4 buts à moyen terme et 19 objectifs. À l’instar de nombreux pays, les buts et les objectifs nationaux du Canada s’inspirent des objectifs d’Aichi de portée mondiale, lesquels ont été adaptés au contexte canadien.
Les buts du Canada :
- D’ici 2020, les terres et les eaux canadiennes sont planifiées et gérées au moyen d’une approche écosystémique pour soutenir les résultats en matière de conservation de la biodiversité dans les contextes locaux, régionaux et nationaux.
- D’ici 2020, les pressions directes et indirectes de même que les effets cumulatifs sur la biodiversité sont réduits, et la production et la consommation des ressources biologiques du Canada sont plus durables.
- D’ici 2020, les Canadiens ont accès facilement à de l’information adéquate et pertinente relative à la biodiversité et aux services écosystémiques pour appuyer la planification de la conservationet la prise de décision.
- D’ici 2020, les Canadiens sont informés sur la valeur de la nature et participent plus activement à son intendance.
Ces buts sont appuyés de 19 objectifs qui touchent un éventail de sujets, dont la conservation des espèces et des terres humides, la foresterie et l’aquaculture durables, les connaissances traditionnelles autochtones et le rapprochement des Canadiens de la nature.
Tous les buts et les objectifs du Canada d’ici 2020 se trouvent sur le site Web sur la biodiversité au Canada.
Une action fédérale, provinciale et territoriale
Les buts et les objectifs ont été élaborés par l’intermédiaire d’une collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Un vaste éventail de partenaires, d’organisations autochtones et d’intervenants, ainsi que des organisations non gouvernementales, des organisations universitaires et de recherche et le secteur privé y a participé.
Un grand nombre de provinces et de territoires possèdent leurs propres stratégies et politiques sur la biodiversité qui appuient la conservation de la biodiversité.
Par exemple, l’Alberta élabore l’Alberta’s Biodiversity Policy (politique sur la biodiversité de l’Alberta). Cette politique fournira une orientation provinciale pour la conservation, le rétablissement et la préservation de la biodiversité de la province.
Publié en 2012, Vert l’avenir – Plan écologique du Manitoba est le plan stratégique sur huit ans du gouvernement qui vise à mobiliser les Manitobains afin qu’ils collaborent à la protection de l’environnement, tout en assurant une économie prospère et soucieuse de l’environnement.
Le gouvernement de l’Ontario a élaboré la première stratégie pour la biodiversité de la province en 2005 et a établi le Conseil de la biodiversité de l’Ontario, qui est chargé d’en guider la mise en œuvre. En 2011, le Conseil a élaboré la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011, et le gouvernement a publié La biodiversité, c’est dans notre nature, un plan de mise en œuvre pour faire avancer la conservation de la biodiversité au titre de la Stratégie.
Au Québec, le Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique et les objectifs d’Aichi forment le contexte des actions renouvelées en matière de conservation de la biodiversité ayant mené à l’adoption des Orientations gouvernementales en matière de diversité biologique 2013.
En plus des stratégies générales sur la biodiversité, beaucoup d’administrations ont mis en place des politiques et des initiatives, ou sont en voie de le faire, lesquelles appuient la conservation de la biodiversité. Elles comprennent, entre autres, des mesures de gestion des espèces en péril, des politiques de conservation des terres humides, des stratégies à l’égard des aires protégées et des mesures de gestion des espèces envahissantes.
Une responsabilité collective
Tous les secteurs de la société canadienne ont un rôle important à jouer. Des progrès seront réalisés par la voie de différentes actions de tous les ordres de gouvernement, et des actions des entreprises, des villes, des instituts de recherche, des communautés autochtones, des propriétaires fonciers et des organisations de jeunes. Sont tout aussi essentielles les contributions par l’intermédiaire d’initiatives des gouvernements autochtones ainsi que de projets d’intendance, de restauration et de surveillance entrepris par des entreprises, des collectivités, des écoles et des particuliers.
La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique
La Convention sur la diversité biologique (CDB) a été ouverte à la signature lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, qui s’est déroulée le 5 juin 1992. Le Canada est le premier pays industrialisé à signer et à ratifier la CBD, apposant sa signature le 11 juin et la ratifiant le 4 décembre de la même année. La CDB est entrée en vigueur le 29 décembre 1993 et compte à l’heure actuelle 193 parties, soit 192 pays membres et l’Union européenne.
En octobre 2010, le Canada et d’autres Parties à la CDB se sont entendus sur le Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique. Ce plan stratégique est un cadre idéaliste et flexible de buts et d’objectifs mondiaux, et les Parties ont été invitées à élaborer leurs propres objectifs nationaux en fonction de leur situation nationale.