Le 13 avril 2015
La station biologique de St. Andrews de Pêches et Océans Canada, qui a ouvert ses portes en 1908, est la station de recherche marine la plus ancienne du Canada atlantique. Le gouvernement du Canada a récemment investi plus de 65 millions de dollars dans la construction de deux nouvelles installations ultramodernes, un aqualab et un bâtiment scientifique qui ont reçu leur nom officiel aujourd'hui.
Le nouveau bâtiment scientifique de 4 500 mètres carrés, qui abrite des bureaux, des laboratoires analytiques et un centre informatique, a officiellement été désigné sous le nom d'immeuble Dr. David Pearce Penhallow. Ce dernier a été le premier directeur permanent de la station biologique de St. Andrews, soit de 1908 à 1909. Natif de Kittery Point dans l'État du Maine, il a obtenu un baccalauréat ès sciences du Massachusetts College (Université de Boston) ainsi qu'un diplôme de maîtrise et de doctorat de l'Université McGill à Montréal. Il a été un chercheur passionné dont le dévouement au service public, l'esprit d'initiative et l'amour de la côte Atlantique l'ont emmené à la station biologique de St. Andrews. Sa nomination en tant que directeur s'est brusquement terminée après un congé de maladie durant lequel il est décédé en mer lors d'une traversée vers l'Angleterre en 1910.
Le nouvel aqualab sécurisé de 2 900 mètres carrés permet de mener des recherches sur des spécimens marins vivants afin de soutenir les pêches, l'aquaculture, la biodiversité et les changements climatiques. On l'a officiellement nommé le laboratoire Dr. Alfreda P. Berkely Needler. Cette dernière a été l'une des premières femmes scientifiques de la station biologique dans les années 1930 et 1940. Sa recherche portait sur diverses disciplines allant de l'étude de la réversion sexuelle chez l'huître de l'Atlantique américaine, au comportement du taret responsable des dommages causés aux structures de bois, nommément aux jetées, aux quais et aux navires, jusqu'au phytoplancton qui cause des « marées rouges » et l'intoxication par phycotoxine paralysante. Elle a effectué ses recherches à titre bénévole, car elle était l'épouse du directeur d'alors, Alfred Needler, Ph. D. À l'époque, les épouses n'étaient pas autorisées à travailler dans le même institut que leur mari. Malheureusement, sa carrière a pris fin relativement tôt, car elle est décédée d'un cancer à l'âge de 48 ans.
Les caractéristiques particulières du laboratoire Dr. Alfreda P. Berkeley Needler sont les suivantes :
- Un total de dix-huit laboratoires photopériodiques isolés où l'on peut réguler la photopériode (régimes de lumière), l'eau et les températures ambiantes afin de créer des conditions adaptées à des projets de recherche particuliers.
- Une écloserie de grande taille contenant environ 76 bassins d'éclosions et 44 bassins de larves. La capacité de refroidir l'air ambiant permet de mieux régulariser la température des bassins et de maintenir un faible débit des eaux, conditions nécessaires aux premiers stades du cycle biologique des poissons. Par commodité, trois laboratoires spacieux destinés à l'élevage de la nourriture vivante (les organismes dont se nourrissent les larves de poissons marins) se situent au deuxième étage.
- Un laboratoire en forme de canal venturi muni d'équipement spécialisé permet aux chercheurs d'observer le comportement d'animaux marins dans un environnement contrôlé.
- Un laboratoire de quarantaine ou de bioconfinement pour les recherches portant sur les maladies associées au poisson d'élevage. Il s'agit du seul laboratoire de la côte est du Canada équipé d'une technologie fiable à circulation directe avec une finition durable qui tolère un milieu riche en sel rugueux ainsi que d'un système d'alimentation en eau mécanique hautement technique qui procure de l'eau de mer et de l'eau douce de grande qualité à des régimes de températures divers. Les laboratoires de bioconfinement ont des systèmes de contrôle mécanique qui sont distincts de ceux qui existent dans les principaux aqualabs afin de prévenir le mélange d'air ou d'eau contaminés avec les zones n'étant pas sous quarantaine. Tous les effluents des laboratoires de bioconfinement sont traités pour tuer les bactéries pathogènes (distinct du bâtiment), puis neutralisés avant d'être rejetés dans l'environnement.
Les ministères gardiens, comme Pêches et Océans Canada, donnent un nom aux installations et aux structures conformément aux politiques de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. La désignation d'une structure du gouvernement du Canada permet de maintenir la mémoire d'une personne (à titre posthume), d'un événement ou d'un lieu de valeur historique pour la postérité.
Communiqué : Le ministre Rob Moore annonce un financement d'infrastructure de plus de trois millions de dollars et désigne officiellement les nouvelles installations scientifiques de Pêches et Océans Canada
FI-MAR-15-01F
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