Parcs Canada
L’équipe d’archéologie subaquatique (EAS) de Parcs Canada joue un rôle prépondérant dans la recherche des navires de Franklin depuis près d’une décennie y compris les plongées qui auront lieu en avril sur le site de l’épave du HMS Erebus. Les activités de recherche prévoient environ une semaine de plongée intensive sur le site de l’épave, qui se trouve dans le secteur est de la baie de la Reine-Maud, à l’ouest de la presqu’île Adelaide. L’EAS a déployé tous ses membres pour assurer une période de plongée maximale, un soutien complet à l’archéologie, à la documentation, à la photographie et à la vidéographie, ainsi que la fourniture de services techniques et de matériels complets pendant ces quelque cinq jours.
L’EAS a récemment suivi une formation intensive de neuf semaines en plongée sous la glace avec soutien en surface en vue des plongées du printemps. La plongée avec soutien en surface diffère de la plongée habituelle en scaphandre autonome parce que les plongeurs utilisent un câble ombilical attaché à la surface pour recevoir de l’oxygène. De l’eau chaude sera aussi canalisée aux combinaisons de plongée pour servir de protection thermique qui permettra aux plongeurs de prolonger de façon significative leur temps d’immersion et donc, leur productivité sous l’eau. L’équipe utilisera divers outils pendant l’étude de l’épave, notamment de l’éclairage sous l’eau, des caméras cinématographiques haute résolution, des systèmes à balayage laser, des grilles sous-marines et des outils d’excavation.
Enfin, des membres de l’EAS ont animé une visite virtuelle au Musée royal de l'Ontario qui donnait une perspective particulière de l’épave du HMS Erebus et ont participé à une discussion publique, répondu aux questions et fourni des détails sur leurs recherches archéologiques.
Parcs Canada
Parcs Canada protège et gère des exemples représentatifs du patrimoine naturel et culturel du Canada et en favorise, chez le public, la connaissance, l’appréciation et la jouissance, de manière à assurer leur intégrité écologique et commémorative pour les générations d’aujourd’hui et de demain. Figurant parmi les leaders internationaux de l’archéologie sous-marine, Parcs Canada est en bonne position pour montrer comment les nouvelles technologies permettent de localiser et d’analyser les épaves pour donner vie à une partie de l’histoire de l’expédition de Franklin. En 1992, le Canada a déclaré les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror lieu historique national.
Marine royale canadienne
La Marine royale canadienne (MRC) a déployé des plongeurs de l’Unité de plongée de la Flotte (Atlantique) (UPF (A)), à l’appui des plongées d’avril réalisées pendant l’Opération NUNALIVUT. L’UPF (A) de la MRC a récemment participé à deux semaines de formation réciproque avec l’EAS de Parcs Canada, pour familiariser chaque équipe avec les procédures et protocoles de plongée de l’autre, en vue des plongées prévues pendant l’Opération NUNALIVUT. Pendant ces deux semaines, les équipes ont partagé leurs méthodes et principes d’archéologie subaquatique et l’UPF(A) s’est familiarisée avec l’équipement scientifique spécialisé qui sera utilisé dans les fouilles du HMS Erebus. En plus d’appuyer la recherche relative au HMS Erebus, l’UPF(A) et la Force opérationnelle interarmées (Nord) apporteront leur aide à la photographie et à la vidéographie sous-marines.
La MRC a aussi appuyé l’expédition de 2014 de Parcs Canada dans le détroit de Victoria avec le navire NCSM Kingston et son équipage, l’une des quatre principales plates-formes des activités de fouilles et de recherche scientifique affectées à la recherche des navires de Franklin. L’UPF (A) a également aidé Parcs Canada en opérant de multiples véhicules sous-marins téléguidés pour saisir des images à haute définition de grande qualité du Breadalbane, un navire marchand de trois mâts construit en 1843 à Glasgow, en Écosse. Le Breadalbane a sombré en 1853 tandis qu’il servait de navire de ravitaillement pendant une expédition de recherche des navires de Franklin.
La Marine royale canadienne
La Marine royale canadienne joue un rôle de premier plan dans la protection de la sûreté et de la sécurité des côtes et des voies de navigation maritimes du Canada, y compris celles de l’Arctique. La MRC déploie systématiquement ses navires dans les eaux nordiques du Canada dans le cadre de patrouilles de surveillance des pêches et d’affirmation de la souveraineté et, lorsqu’elle y est autorisée, elle aide les autres ministères à faire appliquer les lois nationales et internationales.
La prolongation de la saison de navigation dans l’Arctique entraînera une augmentation de l’activité maritime, notamment pour la marine marchande et le tourisme. Cette situation s’accompagne d’une hausse des risques d’incidents maritimes, d’accidents environnementaux et d’activités criminelles. La MRC effectue des exercices et mène des opérations dans le Nord afin de s’assurer de disposer des capacités nécessaires pour intervenir en cas de problèmes liés à la sûreté et à la sécurité qui pourraient se présenter dans l’avenir. Dans le cadre des opérations de la Force opérationnelle interarmées (Nord), la Marine unit ses efforts à ceux de l’Armée canadienne et de l’Aviation royale canadienne.
Force opérationnelle interarmées (Nord)
La mission de la Force opérationnelle interarmées (Nord) est d’assurer la souveraineté et de contribuer aux opérations de sûreté, de sécurité et de défense dans le nord du Canada. L’Opération NUNALIVUT a lieu une fois par an dans l’Extrême Arctique et regroupe des patrouilles des Rangers canadiens et de l’Armée canadienne, souvent avec un volet de la Marine royale canadienne. Les opérations de la Force opérationnelle interarmées (Nord) dans l’Arctique offrent aux alliés du Canada et à ses partenaires une occasion particulière de pratiquer des compétences propres au milieu arctique et la capacité de travailler dans des environnements arides et difficiles. Parcs Canada a la chance de bénéficier de cette occasion unique de travailler avec la Force opérationnelle interarmées (Nord) et de partager ses ressources sur la banquise dans le cadre de l’Opération NUNALIVUT.
En 2014, cette même opération a éveillé l’attention internationale lorsque, avec l’aide du Service d’archéologie subaquatique de Parcs Canada et de Sea Botix Inc., les plongeurs-démineurs de l’Unité de plongée de la Flotte (Atlantique) de la Marine royale canadienne ont utilisé plusieurs véhicules sous-marins téléguidés pour saisir des images à haute définition de grande qualité du Breadalbane, un navire marchand de trois mâts construit en 1843 à Glasgow, en Écosse. Le Breadalbane a sombré en 1853 tandis qu’il servait de navire de ravitaillement pendant une expédition de recherche des navires de Franklin.
La Force opérationnelle interarmées (Nord)
En plus de son quartier général situé à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, la Force opérationnelle interarmées (Nord) maintient des détachements à Whitehorse, au Yukon, ainsi qu’à Iqaluit, au Nunavut. Au total, plus de 250 membres de la Force régulière et de la Force de réserve sont affectés dans les divers détachements et unités stationnés au « nord du 60e », notamment le quartier général de la Force opérationnelle interarmées (Nord) et ses deux détachements à Iqaluit et à Whitehorse; l’Unité de soutien de secteur (Nord); le 1er Groupe de patrouille des Rangers canadiens; le 440e Escadron de transport; le détachement de la 1ère ambulance de campagne; le Loyal Edmonton Regiment (compagnie de Yellowknife). La Force opérationnelle interarmées (Nord) assure une présence dans le nord en effectuant plusieurs grandes opérations de souveraineté. Même si chaque opération a des objectifs précis différents, toutes se partagent le même objectif primordial : assurer la souveraineté du Canada dans la région et améliorer les capacités des Forces armées canadiennes quant aux opérations dans l’Arctique, ainsi que la coordination intergouvernementale en matière de sûreté et de sécurité dans le Nord.
Gouvernement du Nunavut
Le ministère de la Culture et du Patrimoine du gouvernement du Nunavut s’associe aux travaux de Parcs Canada sur les navires perdus de Franklin depuis 2008 et a joué un rôle intégral dans l’expédition de 2014 dans le détroit de Victoria et dans la découverte du HMS Erebus. Depuis le début, le gouvernement du Canada travaille de près avec le gouvernement du Nunavut, qui s’est avéré un intermédiaire important avec les collectivités du Nunavut et un partenaire de recherche essentiel pour l’exploration des vestiges archéologiques terrestres de l’expédition de Franklin.
De concert avec des bénéficiaires intéressés de Gjoa Haven, le gouvernement du Nunavut travaille activement pour accroître les avantages à long terme de cette expédition pour les Nunavummiut. Cela comprend l’obtention de nouveaux renseignements et des ressources sur l’histoire complexe du Nunavut dans le cadre d'initiatives didactiques, aux fins d’exposition et d’interprétation. Le gouvernement du Nunavut contribue également à la gestion des ressources archéologiques du Nunavut par l’identification, la documentation et l’analyse, qui apportent des avantages à long terme, comme l’écotourisme et le développement économique.
Les dossiers archéologiques de l’expédition de Franklin sur l’île King William sont parmi ceux qui sont les plus étudiés, mais les moins documentés. Depuis 2008, le gouvernement du Nunavut a dirigé les levés et les enquêtes sur les sites archéologiques terrestres afin d'obtenir des renseignements à jour sur les conditions des sites documentés il y a des décennies et de rechercher de nouveaux renseignements sur l’expédition de Franklin. Ces travaux ont permis de recueillir d’importantes données sur les conditions des principaux sites de l’expédition de Franklin et d’ajouter à l’inventaire près de 40 sites archéologiques inuits, de même que des centaines d’artéfacts aux collections du Nunavut. Ils ont également fourni au gouvernement du Nunavut les renseignements nécessaires pour prendre des décisions éclairées sur la gestion de ces ressources, qui intéressent de plus en plus le secteur du tourisme.
Le Programme d’archéologie du gouvernement du Nunavut
Le ministère de la Culture et du Patrimoine du gouvernement du Nunavut est responsable de l’administration et de la gestion des ressources archéologiques du Nunavut. Ces ressources comprennent environ 11 000 sites archéologiques documentés qui couvrent une période de près de 4 500 ans d’histoire humaine au Nunavut. Le Programme d’archéologie du ministère administre les processus d’attribution de permis en matière d’archéologie pour le Nunavut et entreprend des fouilles archéologiques qui appuient son mandat de gestion des ressources. Les responsables du programme élaborent des politiques, établissent des normes et des directives techniques, et créent, analysent et distribuent des renseignements sur la recherche archéologique. Des relations de travail étroites sont maintenues avec l’Inuit Heritage Trust, des collectivités et d’autres organismes des gouvernements territoriaux et fédéral.
Musée royal de l'Ontario
En décembre 2014, Parcs Canada et le Musée royal de l'Ontario ont annoncé avoir conclu une entente de partenariat en vue de créer le Projet Franklin. Ce projet novateur a pour but de faire découvrir l'histoire de l'expédition de Franklin et toutes les découvertes successives à la population canadienne pendant les trois années à venir.
Le Projet Franklin comprend des stands portatifs, des conférences et des expositions, et intégrera des travaux de recherche et des technologies contemporaines, ainsi que des connaissances traditionnelles autochtones, afin de donner vie à l'histoire de l'expédition de Franklin. La pièce maîtresse de ce programme itinérant est une réplique de la cloche retrouvée dans l'épave du HMS Erebus. Le Musée royal de l'Ontario procède également à la mise sur pied d'un programme d'envergure nationale avec les membres du réseau des musées d'histoire et de Parcs Canada, afin de donner vie à ce chapitre important de l'histoire canadienne.
Au sujet du Musée royal de l'Ontario
Ouvert en 1914, le Musée royal de l'Ontario est le plus grand musée du Canada consacré à la fois à l’histoire naturelle et aux cultures du monde. Il possède six millions d’objets et abrite des galeries portant sur les arts, l’archéologie et les sciences naturelles. Le Musée est le plus important centre de recherche sur le terrain au Canada et un chef de file dans plusieurs secteurs, dont la biodiversité, la paléontologie, les sciences de la terre, l’archéologie, l’ethnologie et la culture visuelle, aspirant ainsi à enrichir notre connaissance de l’évolution historique de la culture et de l’environnement.
Autres partenaires
Parcs Canada a eu la chance, jusqu’ici, d’avoir l’appui de nombreux partenaires dans ses efforts de recherche pour, en fin de compte, résoudre le mystère de l’expédition Franklin. Les partenaires du gouvernement lors de l’expédition de 2014 dans le détroit de Victoria qui ont aidé à découvrir le HMS Erebus, comprenaient l’équipe d’archéologie subaquatique de Parcs Canada, Pêches et Océans Canada (Service hydrographique du Canada et la Garde côtière canadienne), la Marine royale canadienne, Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) (une agence du ministère de la Défense nationale), Environnement Canada (Service canadien des glaces) et l’Agence spatiale canadienne, ainsi que les gouvernements du Nunavut et de Grande-Bretagne. Parmi les partenaires du secteur privé et du secteur sans but lucratif se trouvent l’Arctic Research Foundation et la Société géographique royale du Canada, qui ont en outre obtenu la participation de The W. Garfield Weston Foundation, Shell Canada et One Ocean Expeditions comme partenaires.
Nous sommes également enchantés de partager des discussions sur la façon dont d’autres organismes et collectivités inuits peuvent participer à ce projet passionnant et en profiter. Des discussions sont en cours avec l’Association inuite de Kitikmeot, la Nunavut Tunngavik Inc. et le Nattilik Heritage Centre de Gjoa Haven (Nunavut).
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