Vancouver (Colombie-Britannique) - 6 avril 2015
Dans le cadre de ses efforts pour soutenir l’excellence en recherche dans les domaines où le Canada se distingue par sa force, le gouvernement du Canada a investi dans des projets d’infrastructure transformateurs, afin d’appuyer les principales forces du Canada en recherche, comme l’astronomie et l’astrophysique, et il s’est engagé dans des partenariats internationaux favorisant des réalisations scientifiques ambitieuses dans ces disciplines.
À cette fin, le 6 avril 2015, le Premier ministre Stephen Harper a annoncé l’intention du gouvernement du Canada de verser jusqu’à concurrence de 243,5 millions de dollars sur dix ans pour soutenir la participation du Canada au projet de télescope de trente mètres, projet international de construction d’un des observatoires les plus grands et les plus perfectionnés du monde, à Hawaï. On s’attend à ce que l’ensemble du projet coûte 1,5 milliard de dollars américains. Les autres partenaires du projet sont le Japon, la Chine, l’Inde, ainsi que l’Institut de technologie de Californie et l’Université de Californie, des États-Unis.
Le projet de télescope de trente mètres a été fondé par l’Institut de technologie de Californie, l’Université de Californie et l’Association des universités canadiennes pour la recherche en astronomie, dont sont membres vingt universités canadiennes. Le projet de télescope de trente mètres est l’aboutissement de plus d’une décennie de consultations scientifiques, de travaux approfondis de conception et de planification.
Le télescope de trente mètres sera construit au sommet du volcan Mauna Kea de Hawaï, emplacement où se trouvent déjà plusieurs observatoires internationaux en raison de la haute altitude et du climat sec. Il appartient à la nouvelle génération de télescopes, qu’on appelle les « très grands télescopes optiques », grâce auxquels on espère faire la prochaine vague de découvertes scientifiques. Lorsqu’il sera terminé, le télescope de trente mètres sera l’observatoire terrestre le plus perfectionné du monde et l’un des télescopes les plus grands et les plus puissants du monde – puisqu’il sera presque trois fois plus grand que les plus grands télescopes existant actuellement. Le télescope de trente mètres permettra aux astronomes d’étudier une large gamme de phénomènes astrophysiques, notamment les mécanismes qui conduisent à la formation des étoiles et des planètes, les trous noirs supermassifs, ainsi que d’observer, étoile par étoile, des galaxies qui se trouvent à plusieurs millions d’années-lumière.
La plus grande partie du soutien fourni par le gouvernement pour le télescope sera dépensée au Canada, ce qui créera de très bons emplois en lien avec la construction et l’assemblage de composantes clés du télescope, notamment une enceinte en acier de précision par la société Dynamic Structures Limited, établie à Port Coquitlam, en Colombie-Britannique, et en lien avec des techniques d’optique adaptative de pointe, développées par le Conseil national de recherches du Canada en partenariat avec des entreprises canadiennes. On s’attend à ce que, dans le cadre du projet, des douzaines d’entreprises canadiennes développent des capacités de pointe et des produits transférables à de futures applications dans les secteurs de la santé, de la défense et des télécommunications – aidant ainsi à créer et à conserver de très bons emplois dans des communautés de partout au Canada.
La contribution du Canada permettra aussi aux chercheurs canadiens d’obtenir une partie du temps d’observation au télescope, lorsqu’il sera opérationnel, en 2023-2024. Cet accès aidera à préserver le leadership canadien dans le domaine de l’astronomie, ce qui ouvrira la voie à d’importantes découvertes scientifiques et ce qui aidera à former du personnel hautement qualifié dans des établissements postsecondaires, partout au Canada. La poursuite de nouvelles découvertes scientifiques par le Canada aidera aussi à éveiller l’intérêt des jeunes Canadiens pour les disciplines scientifiques pendant des décennies.
Une somme totalisant 30 millions de dollars, étalée sur plusieurs années, a antérieurement été fournie par des sources canadiennes pour soutenir les travaux de pré-construction du télescope de trente mètres, principalement par le Conseil national de recherches du Canada et par la Fondation canadienne pour l’innovation. L’Université de Toronto, au nom de l’Association des universités canadiennes pour la recherche en astronomie, a eu accès au soutien de la Fondation, auquel se sont ajoutés des suppléments versés par les gouvernements provinciaux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.
L’investissement actuel du gouvernement est guidé par le plan à long terme de dix ans pour l’astronomie et l’astrophysique, élaboré par la Société canadienne d’astronomie en 2010 en consultation avec des groupes de recherche d’établissements postsecondaires et du gouvernement, qui définit le télescope de trente mètres comme sa première priorité.
Les derniers détails de la participation du Canada à la construction et à la mise en service du télescope seront discutés par le conseil des gouverneurs du partenariat lors d’une prochaine réunion du conseil.
Le télescope de trente mètres est l’une des nombreuses initiatives que soutient le gouvernement pour promouvoir les forces du Canada en astronomie, en astrophysique et dans la technologie connexe. Il soutient aussi la participation de l’Agence spatiale canadienne à des missions spatiales internationales d’astronomie, notamment le développement du télescope spatial James Webb, en collaboration avec la National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis et l’Agence spatiale européenne. L’octroi d’un contrat de 8,8 millions de dollars pour le développement de l’altimètre laser OSIRIS-Rex, système perfectionné de cartographie laser, servira à créer des images en trois dimensions sans précédent d’astéroïdes; et une somme de 6,7 millions de dollars soutiendra le développement de produits destinés à une meilleure utilisation des données RADARSAT pour des missions d’observation de la terre, qui couvriront 90 p.100 de la planète.
En outre, depuis 2006, le gouvernement du Canada a engagé plus de 11 milliards de dollars en nouveau financement pour des initiatives de science, de technologie et d’innovation, stimulant ainsi la productivité et la compétitivité des entreprises, ainsi que la croissance économique, pour assurer l’avenir du Canada.