Le Canada, vaste pays nordique, doit surmonter des défis uniques dans la lutte contre les changements climatiques : une population croissante, des températures extrêmes, un vaste territoire, une économie diversifiée et croissante ainsi que des ressources naturelles importantes. Ces défis ne sont que quelques-unes des circonstances ayant des répercussions sur les émissions de gaz à effet de serre. Malgré ces obstacles, le Canada possède l'un des réseaux d'électricité les plus propres au monde, 80 % de l'approvisionnement en électricité n'émettant aucun gaz à effet de serre.
Le Canada prévoit réduire ses émissions de GES de 30 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030.
Il s'agit d'une cible équitable et ambitieuse qui s'aligne celle d'autres grands pays industrialisés et qui reflète les circonstances du pays, notamment la position du Canada à titre de chef de file mondial dans la production d'électricité propre.
Le Canada a officiellement présenté sa cible, connue à titre de contribution prévue déterminée au niveau national, à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, bien avant la prochaine réunion de la Conférence des Parties qui aura lieu à Paris, en décembre 2015.
Le Canada a déjà pris des mesures décisives à l'échelle nationale dans le but de réduire ses émissions :
- En 2013, les émissions de GES du Canada étaient 3,1 % inférieures aux niveaux de 2005 alors que l'économie connaissait une croissance de 12,9 % au cours de la même période.
- Les émissions de GES par personne au Canada ont chuté aux plus bas niveaux depuis le début des activités de surveillance, et l'économie continue de croître.
- Le gouvernement procède à la mise en œuvre de son approche de réglementation sectorielle afin de réduire les émissions et a déjà pris des mesures concernant deux des plus grandes sources d'émissions au Canada : les secteurs du transport et de la production d'électricité au charbon.
- À la suite de notre réglementation concernant la production d'électricité à partir du charbon :
- le Canada est devenu le premier grand utilisateur de charbon à interdire la construction de nouvelles centrales traditionnelles de production d'électricité à partir du charbon. Notre réglementation exige également l'élimination progressive des centrales au charbon existantes qui ne sont pas dotées d'un système de captage et de stockage du carbone;
- au cours de ses 21 premières années, la réglementation du Canada devrait permettre une réduction cumulative des émissions de GES d'environ 214 mégatonnes (Mt) – soit l'équivalent du retrait de la circulation de 2,6 millions de véhicules personnels par année au cours de cette période.
- En raison de la réglementation visant le secteur du transport :
- en 2025, les voitures à passagers et les camions légers émettront environ 50 % de moins de GES que les modèles 2008;
- les véhicules de 2025 consommeront jusqu'à 50 % moins de carburant que les véhicules de 2008, ce qui se traduira par de fortes économies à la pompe;
- les émissions de GES des modèles de camions lourds de 2018 réduiront jusqu'à 23 %.
- Le gouvernement à l'intention de demander l'adoption d'un règlement, qui est aligné sur les mesures récemment proposées aux États-Unis, en vue de réduire les puissantes émissions de méthane provenant du secteur pétrolier et gazier.
- Le gouvernement a également l'intention de demander l'adoption d'un règlement visant les émissions de GES provenant de la production des produits chimiques et des engrais et de la production d'électricité au gaz naturel.
- Le gouvernement a annoncé la version définitive du règlement qui resserre les normes visant les automobiles et les camions légers des années modèles 2017 et subséquentes, ainsi que son intention de réglementer les émissions de GES produites par les véhicules lourds de modèles construits après 2018 et les hydrofluorocarbones (HFC), lesquelles sont les émissions les plus puissantes et qui enregistrent la croissance la plus rapide au monde.
- Des sommes importantes ont aussi été investies dans la recherche et le développement afin de réduire les émissions à long terme. Depuis 2006, le gouvernement du Canada a investi plus de 10 milliards de dollars dans les infrastructures vertes, l'efficacité énergétique, les technologies d'énergie propre, les carburants propres et les réseaux intelligents.
Le Canada est un chef de file dans le domaine des technologies énergétiques propres et a fait de multiples investissements afin de promouvoir l'innovation et la réduction des émissions à long terme dans des secteurs clés. Par exemple, les technologies émergentes et les mesures de réglementation du gouvernement fédéral ont permis de réduire les émissions dans le secteur du transport malgré la croissance des parcs de véhicules. De plus, les émissions du secteur de l'électricité continuent de baisser en raison de l'élimination progressive du charbon, au profit du gaz naturel et de la croissance de la production d'électricité non émettrice. Poursuivant sur la lancée de cette réussite, le Canada mettra l'accent sur les investissements liés au climat dans les technologies novatrices afin de susciter d'autres améliorations dans la performance environnementale dans le secteur des sables bitumineux et d'autres secteurs en croissance.
Le Canada continuera à collaborer avec ses partenaires continentaux, en particulier les États Unis dans des domaines où l'économie est étroitement intégrée, et s'emploiera à prendre d'autres mesures visant des secteurs intégrés de l'économie, y compris l'énergie et le transport.
Selon le Canada, tous les pays doivent jouer un rôle dans la lutte contre les changements climatiques. Le Canada continuera de travailler avec ses partenaires internationaux pour favoriser les actions concertées. Par cette contribution, le Canada affirme son engagement continu dans l'élaboration d'un accord international sur les changements climatiques, un accord équitable et efficace et qui comprend des engagements importants et transparents de la part de tous les grands émetteurs.