Le 14 mai 2015 – New York (États-Unis)
Sous réserve de modifications
Bonjour.
J’aimerais tout d’abord vous remercier, Monsieur le Secrétaire général, au nom du premier ministre du Canada, pour votre engagement et votre leadership continu à l'égard de l'amélioration de la santé des femmes et des enfants dans le monde.
Je suis honoré d’être ici en votre compagnie pour discuter d’une question d’importance vitale pour l’avenir de notre monde.
Une question chère au cœur du Canada et des Canadiens.
Depuis 2010, l’amélioration de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants est la priorité absolue du Canada en matière de développement international.
Et nous sommes réunis ici aujourd’hui parce que nous croyons que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants doit demeurer une priorité mondiale au-delà de 2015.
En 2010, le Canada a contribué à attirer l’attention du monde entier en se faisant le chef de file de l’Initiative de Muskoka du G8 sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants – une initiative qui a permis d’obtenir un engagement de 7,3 milliards de dollars des gouvernements et des partenaires mondiaux.
Les efforts du Canada ont ensuite été amplifiés lorsque le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a lancé la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant.
Grâce à ce leadership et à la vague d’interventions qu’il a suscitée à l’échelle mondiale, il y a aujourd’hui moins de femmes qui meurent pendant la grossesse et à l’accouchement, et des millions d’enfants de plus célèbrent leur cinquième anniversaire de naissance.
Voilà qui est un énorme progrès.
Et nous y sommes parvenus en travaillant ensemble.
Malgré cela, d’importantes lacunes subsistent.
Et pour les combler, nous devons poursuivre nos efforts.
Voilà pourquoi, en mai 2014, le Canada a une fois de plus mobilisé la communauté internationale et ravivé l’engagement à l’égard de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants en organisant à Toronto le sommet « Sauvons chaque femme, chaque enfant : un objectif à notre portée ».
Au cours de ce sommet, le Canada s’est engagé à verser 3,5 milliards de dollars pour prendre appui sur les résultats déjà obtenus dans le domaine de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants.
Le sommet a réuni les dirigeants internationaux les plus éminents de la planète, notamment le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, la Reine Rania de Jordanie, Melinda Gates, ainsi que des représentants du Réseau canadien sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants.
Ce réseau profite du savoir, de l’innovation et de l’expertise de plus de 80 organisations canadiennes pour contribuer à nos efforts en vue de sauver la vie des mères, des nouveau-nés et des enfants dans le monde.
Tous ces intervenants ont convenu que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants doit rester une priorité mondiale au-delà de 2015.
Lors du sommet, les participants se sont entendus sur plusieurs points, dont quelques-uns que j’aimerais souligner.
Ils ont convenu que nos réussites sont attribuables au fait que les partenaires mondiaux ont agi à l’unisson pour améliorer la santé des femmes et des enfants.
Que l’Initiative de Muskoka et l’initiative « Chaque femme, chaque enfant » ont comme jamais auparavant permis d’axer les efforts du monde entier sur des interventions à incidences élevées fondées sur des données probantes relatives à la grossesse, à l’accouchement et à la petite enfance.
Et que nous devons déployer de plus grands efforts dans les domaines de la survie des nouveau-nés, de la nutrition et de la responsabilisation, entre autres.
Mais, ce qui est fort encourageant, c’est que les brillants esprits, les experts et les leaders mondiaux qui ont participé au sommet se sont entendus pour dire que, grâce à un engagement mondial renouvelé, nous pourrions mettre fin aux décès évitables de mères et d’enfants en une génération.
Nous devons relever ce défi et saisir cette occasion historique.
C’est exactement ce que fait le Canada.
Aujourd’hui, je suis heureux de vous annoncer que le Canada versera jusqu’à 18 millions de dollars à l’Université Johns Hopkins pour créer des outils qui nous aideront à mieux mesurer les résultats de nos investissements dans la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants.
Ces outils conçus sur mesure nous donneront des données plus fréquentes et plus pertinentes que celles offertes actuellement et nous aideront à orienter nos décisions d’investissements afin d’obtenir les plus grandes retombées possible.
L’Université Johns Hopkins élaborera ces outils en collaboration avec le Réseau canadien sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, en consultation avec des pays partenaires.
Cette initiative permettra aussi de faire progresser les efforts du Canada pour améliorer la responsabilisation mondiale à l’égard des résultats liés à la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, un élément de premier plan de son engagement.
Il est clair que le Canada continue de se faire le champion de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants.
À la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le premier ministre Harper a exhorté les pays membres à continuer de faire en sorte que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants demeure la priorité absolue du Programme de développement pour l’après-2015.
Le Canada s’est également joint à des représentants du Groupe de la Banque mondiale, de la Norvège et des États-Unis pour lancer le Mécanisme de financement mondial à l’appui de l’initiative « Chaque femme, chaque enfant ».
Le Mécanisme de financement mondial est une approche novatrice qui vise à mobiliser les ressources des pays en développement, de l’Association internationale de développement gérée par la Banque mondiale et du secteur privé.
Des ressources qui sont cruciales pour combler les lacunes en matière de financement qui restreignent les efforts que nous accomplissons à l’échelle mondiale pour offrir des services de santé aux femmes et aux enfants qui en ont le plus besoin.
Pour l’avenir, je crois que nous devons continuer de collaborer pour que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants demeure la priorité du Programme de développement.
La mise à jour de la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent sera essentielle pour y arriver.
C’est pour cette raison que je suis ravi d’annoncer que le Canada fournira un peu plus d’un million de dollars au Cabinet du secrétaire général des Nations Unies pour appuyer ses efforts en vue de mettre à jour la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent.
Le Canada voit la stratégie mondiale comme une carte routière qui orientera les efforts à consentir à l’échelle planétaire au cours des quinze prochaines années.
Voilà pourquoi nous continuons de collaborer étroitement avec le Cabinet du secrétaire général des Nations Unies et nos partenaires mondiaux pour renouveler cette stratégie mondiale et que nous continuons, avec la Tanzanie, de veiller à la responsabilisation liée à cette stratégie.
Le Canada estime également que le Mécanisme de financement mondial joue un rôle de premier plan pour porter à une plus grande échelle les fonds dont nous aurons besoin pour appuyer la stratégie mondiale revue.
Nous réitérons donc notre appel auprès de nos partenaires mondiaux pour qu’ils appuient le mécanisme.
Il y a aussi ce que j’appelle un « manque d’information ».
Nous devons trouver de meilleures façons de combiner le financement reçu des particuliers, des donateurs, des fondations et du secteur privé afin d’optimiser les investissements indispensables dans les domaines de la santé, de l’agriculture, des infrastructures et des petites entreprises.
À titre de président du Comité directeur de l'Initiative de refonte du financement du développement (IRFD) du Forum économique mondial et de l'OCDE, je suis déterminé à collaborer avec des partenaires internationaux pour trouver, mettre à l’essai et appliquer à plus grande échelle des modèles de financement mixte public-privé de façon systématique.
Les investissements supplémentaires réalisés au moyen de cette approche ouvriront la voie au financement nécessaire pour que les milliards de dollars se transforment en billions de dollars et ils permettront d’accélérer considérablement les progrès en vue d’atteindre des résultats en matière de développement mondial.
Voilà pourquoi le Canada a pris l’initiative de créer une bourse financière mondiale pour le progrès social, en collaboration avec le Forum économique mondial, Dalberg Global Development Advisors et d’autres intervenants.
Cette bourse servira de marché électronique, de courtier du savoir et d’accélérateur pour les modèles novateurs de financement mixte.
J’aime comparer ce marché à un site de rencontre.
Il s’agit d’un espace virtuel où nous pourrons mobiliser les compétences, le savoir-faire et les ressources des secteurs public, privé et sans but lucratif.
En terminant, j’aimerais réitérer le fait que, malgré les progrès remarquables que nous avons accomplis, il nous reste encore beaucoup à faire.
Alors, retroussons nos manches une fois de plus et continuons de travailler tous ensemble pour renouveler la stratégie mondiale et faire en sorte que la santé des mères et des enfants demeure la priorité absolue du monde entier au-delà de 2015.
Je vous remercie.