Mai 2015
En tant que pays du Pacifique, les relations du Canada avec ses voisins de l’Asie-Pacifique constituent une priorité clé. La sécurité et la prospérité du Canada sont liées à la vitalité de l’économie de l’Asie et à la stabilité de la région. Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes (MDN/FAC) sont donc engagés à renforcer la paix et la sécurité dans la région de l’Asie-Pacifique.
Relations de défense multilatérales
Les défis en matière de défense et de sécurité de nos jours dans la région de l’Asie-Pacifique, traditionnels et non traditionnels, peuvent traverser les frontières d’un seul état et avoir un impact sur la sécurité et la défense de toute la région. Pour relever ces défis et pour atténuer leurs impacts, il doit y avoir des interventions multilatérales et régionales, soit des efforts concertés et collaboratifs dans lesquels participent de nombreux pays qui mettent leurs ressources en commun, coordonnent leurs efforts et accroissent l’interopérabilité entre leurs forces armées.
Les relations de défense multilatérales constituent une importante composante de l’engagement global du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique. La pierre angulaire des relations multilatérales du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique est l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), à titre de partenaire du dialogue, qui date depuis 1977. Grâce à a sa participation à l’ANASE, le Canada est en mesure d’aussi participer à des dialogues importants sur les enjeux en matière de défense et de sécurité régionales.
Dans le cadre de la structure organisationnelle de l’ANASE, le Canada participe également à son forum régional, conçu pour renforcer la collaboration parmi les membres états afin de favoriser la paix et la sécurité dans la région de l’Asie-Pacifique. Le Canada est déterminé à contribuer davantage à l’architecture de sécurité de l’Asie-Pacifique et a annoncé son intérêt à se joindre à la réunion élargie des ministres de la Défense de l’ANASE et au Sommet de l’Asie de l’Est.
En plus de notre engagement envers l’ANASE, le Canada participe à d’autres forums régionaux, multilatéraux et de la défense, notamment :
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Le Sommet de l’Institut international d’études stratégiques (IIES) sur la sécurité en Asie, connu sous le nom du Dialogue du Shangri-La, a lieu annuellement au Singapore. Cet événement intergouvernemental de premier plan est une tribune essentielle pour réaliser des dialogues sur la sécurité et la défense dans la région. Des ministres et des chefs de défense de l’Asie du Pacifique et d’ailleurs y participent. Ce dialogue fournit une occasion de discuter d’enjeux régionaux en matière de sécurité, d’échanger les meilleures pratiques et de parler des possibilités pour améliorer la collaboration concernant des domaines comme le maintien de la paix, les relations civilo-militaires, la sécurité maritime, l’aide humanitaire et le secours aux sinistrés.
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La conférence des chefs de la défense du commandement du Pacifique des États-Unis, une réunion qui fournit aux chefs de la défense ainsi qu’à d’autres chefs militaires supérieurs dans la région de l’Asie-Pacifique une tribune où ils peuvent discuter des défis communs inhérents à la sécurité et encourager la collaboration en matière de sécurité.
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Le Dialogue international sur la défense à Jakarta, qui a lieu annuellement et qui est organisé par l’Indonésie, rassemble des chefs militaires et civils du domaine de la défense pour discuter de défis régionaux et internationaux en matière de sécurité.
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Le Dialogue sur la défense à Séoul, qui rassemble des hauts dirigeants de la Défense au niveau de sous-ministre et de vice-ministre.
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Le forum sur la Défense de Tokyo, qui aide à renforcer la confiance parmi les pays participants au moyen de discussions informelles et d’échanges d’information au niveau des directeurs généraux de pays ayant un intérêt dans la région de l’Asie-Pacifique et qui possèdent des connaissances et de l’expérience relatives à une vaste gamme d’enjeux en matière de sécurité, y compris : les politiques internationales/de défense, les opérations outre-mer, l’aide humanitaire et le secours en cas de catastrophe, ainsi que la sécurité maritime.
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Le programme d’équipe de renfort et de planification multinationale, qui est un programme militaire de coopération multinational qui vise à améliorer le délai d’intervention initiale en cas de crise et par des forces multinationales dans la région de l’Asie-Pacifique. Ce programme a été établi par le commandant du U.S. Pacific Command et les chefs de la défense de divers pays dans la région de l’Asie-Pacifique au mois de novembre 2000, après des observations formulées lors d’opérations de paix au Timor-Leste.
Exercices militaires régionaux
Les FAC participent à des exercices militaires régionaux afin de renforcer leurs relations en matière de défense avec des partenaires clés régionaux et afin de développer une interopérabilité avec d’autres pays en ce qui concerne des domaines comme les opérations maritimes, l’aide humanitaire, et les interventions en cas de catastrophe.
Le Canada participe à des exercices régionaux comme :
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L’Exercice Rim of the Pacific (RIMPAC), le principal exercice maritime international au monde. Il a lieu tous les deux ans dans la région hawaïenne et du sud de la Californie. Le Canada y a toujours participé depuis le premier exercice RIMPAC en 1971. Cet exercice permet aux FAC de développer des compétences et des procédures conçues pour favoriser l’opérabilité, l’état de préparation, les communications avec les partenaires, ainsi que les capacités relatives aux réponses en cas de crise. En 2014, le Canada a déployé plus de 1 000 membres du personnel des FAC, y compris un groupe-compagnie de 3 PPCLI, trois navires (les NCSM Calgary, NCSM Nanaimo et le NCSM Whitehorse), un sous-marin (NCSM Victoria) et de nombreux aéronefs (six CF188 Hornets, un CC130 Hercules, un CC150 Polaris et trois CP140 Auroras). Le prochain exercice RIMPAC aura lieu en 2016, dans le cadre duquel le Canada devrait assumer un rôle commandant.
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COBRA GOLD, l’un des plus importants exercices dans la région, après RIMPAC. Il est organisé par la Thaïlande, avec l’appui des É.-U, et est axé sur les opérations et les fonctions d'état-major dans le contexte d'une coalition multinationale et dans un scénario d’imposition de la paix. La participation des FAC dans cet exercice se limite à un observateur, en raison du coup militaire récent en Thaïlande.
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L’exercice de secours en cas de catastrophe dans le cadre du forum régional de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) (exercice DiREX), qui est une occasion de formation dans le cadre duquel des pays qui participent à l’ANASE peuvent exercer la coordination d’aide internationale civilo-militaire pour renforcer la collaboration en matière d’aide humanitaire et secours aux sinistrés. Le Canada participe à cet exercice avec des représentants des FAC et du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD).
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L’Exercice ULCHI FREEDOM GUARDIAN, qui met à l’essai le contrôle opérationnel des forces combinées en défense de la péninsule coréenne. La participation du Canada a compris des membres du personnel de la 1re Division du Canada, agissant à titre de Quartier général de la Division, relevant du 1st U.S. Corps. Depuis trois ans, le Canada a été invité à cet exercice et y a participé, et a aussi réalisé la plus importante contribution de tout autre participant, à l’exception des É.-U. et de la République de la Corée. En 2014, le Canada a envoyé 95 membres du personnel de la 1re Division du Canada pour participer au volet « tactique » de l’exercice.
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La série d’exercices KEY RESOLVE/FOAL EAGLE, dans la République de la Corée, qui sont des exercices portant sur les postes de commandement et le travail sur le terrain, respectivement. Ces exercices sont conçus pour améliorer la posture opérationnelle combinée et interarmées des forces militaires de la Corée du Sud et des É.-U. L’exercice sur le terrain, Foal Eagle, est entièrement défensif et met à l’essai les capacités qu’a la Corée du Sud à se défendre, à l’aide des Forces armées américaines. En 2014, le Canada a contribué six officiers d’état-major et un observateur à ces exercices.
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La série d’exercices KHAAN QUEST, qui est axée sur les opérations de maintien de la paix, combine des activités de formation entre les Forces de l’Armée et de la Marine américaines du Pacifique, et est organisée annuellement par les Forces armées mongoles. Les exercices sont conçus pour améliorer l’état de préparation individuel et professionnel, ainsi que l’interopérabilité tactique dans la prestation d’aide humanitaire entre partenaires régionaux. En 2015, le Canada compte envoyer huit membres du personnel médical, six ingénieurs et deux membres du personnel des Forces opérationnelles interarmées des FAC contre la menace explosive.
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L’opération RENDER SAFE, une opération multinationale d’élimination des restes explosifs de guerre, dirigée par les forces de défense de l’Australie. Menée deux fois par année, cette opération vise à réduire le risque d’explosion pour la population locale, à atténuer la récupération possible de restes explosifs par des organisations criminelles ou terroristes et à aider à renforcer les capacités des forces policières et de défense. Le Canada participe à cette opération en envoyant une équipe de 10 membres du personnel.
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L’opération DRIFTNET est la participation du Canada dans des efforts multinationaux visant le contrôle de l’utilisation de filets dérivants et d’autres méthodes illégales, non réglementées et non déclarées de pêche dans l’océan Pacifique Nord. Il s’agit d’une opération récurrente des FAC à l’appui du ministère des Pêches et Océans (MPO). Des officiers du MPO mènent des patrouilles de surveillance au-dessus des zones à risque élevées dans les eaux internationales de l’océan Pacifique Nord à bord d’un aéronef de patrouille maritime CP140 Aurora de l’Aviation royale canadienne.
Relations de défense bilatérales
Les relations de défense bilatérales entre le Canada et les pays individuels de l’Asie-Pacifique représentent une autre composante importante relative à l’engagement du MDN et des FAC dans cette région. En plus des relations bilatérales de défense avec des partenaires dans la région de l’Asie-Pacifique, le Canada a signé un Cadre de coopération entre le Canada et les États-Unis en matière de défense de l’Asie-Pacifique au mois de novembre 2013. Ce cadre fournit les assises pour que le Canada et les É.-U. puissent coordonner des activités récurrentes et de renforcement mutuel en matière de défense avec nos partenaires en Asie.
Relations de défense bilatérales : Asie du Nord-Est
Le MDN et les FAC participent à des initiatives en Chine, au Japon, et en Corée du Sud à l’appui d’une approche pangouvernementale qui vise à améliorer les relations bilatérales entre le Canada et les pays de l’Asie du Nord-Est.
Le Canada reconnaît que la Chine est une puissance économique et militaire importante. Comme complément à la relation bilatérale élargie du Canada, le MDN et les FAC améliorent leur engagement avec le Ministère de la Défense nationale de la République populaire de Chine et l’Armée populaire de libération de la Chine (APLC). Depuis 2012, le Canada fait avancer cette relation bilatérale émergente au moyen de nombreuses réunions de haut niveau, ce qui a mené à la signature de l’Initiative de plan de coopération non contraignante par les ministres de la Défense du Canada et de la Chine et entre l’APCLC et l’Équipe de la Défense au mois d’août 2013. L’Initiative de plan de coopération est conçue pour guider l’élaboration de relations bilatérales en matière de défense, qui englobent des activités relatives à la défense et qui démontrent une valeur réciproque, et qui sont de nature modeste et durables à long terme. Les activités d’engagement du MDN et des FAC avec l’APCLC comprennent actuellement des pourparlers stratégiques militaro-militaires, des visites réciproques par des représentants gouvernementaux et militaires, des échanges universitaires et la promotion de liens entre les divers composants des Forces.
Le Canada s’engage à améliorer la coopération et l’engagement en matière de défense avec le Japon, un important partenaire en ce qui concerne la sécurité régionale. À l’heure actuelle, le Canada collabore avec le Japon en matière de politique de défense, d’interopérabilité et services communs, de non-prolifération nucléaire et de désarmement, de prévention des catastrophes et d’intervention en cas d’urgence, et de maintien de la paix. Le Japon est également devenu un partenaire de mise en œuvre du programme d’instruction et de coopération militaire (PICM) du Canada en 2012. Ce pays a depuis contribué au programme en fournissant des instructeurs et des conférenciers pour deux cours tactiques de coopération civilo-militaire (CIMIC) du PICM qui ont eu lieu en Tanzanie (2012) et au Sénégal (2013), et dans le cadre d’un cours d’observateur militaire de l’ONU mené en Indonésie (2014). Les accords bilatéraux aident à renforcer la relation en matière de défense, ce qui comprend notamment la Déclaration conjointe de 2010 Canada-Japon sur la coopération en matière de politique, de paix et de sécurité. La Déclaration conjointe a établi un cadre pour des interactions bilatérales régulières entre les sous-ministres canadiens d’Affaires étrangères et de la Défense, et leurs homologues japonais, appelé le dialogue « 2+2 ». Ce dernier fournit une orientation stratégique dans le domaine de la coopération en matière de défense et de sécurité. Un autre traité notable est l’Accord Canada-Japon sur l’acquisition et le soutien mutuel, qui a été établi en principe par les premiers ministres du Canada et du Japon au mois de septembre 2013, et qui est en attente d’approbation par les processus parlementaires des deux pays. Une fois approuvé, le traité représentera un jalon dans la relation bilatérale en matière de défense, puisqu’il permettra aux FAC et la Force d’autodéfense du Japon de mettre en commun des marchandises et des services de base lorsque les deux forces mèneront des opérations concertées, y compris dans le cadre d’exercices d’entraînement conjoints, de missions de maintien de la paix et d’opérations d’aide humanitaire.
Le Canada entretient depuis longtemps des relations bilatérales positives avec la République de la Corée (RDC). Ces relations en matière de défense ont des racines dans la contribution du Canada à la Guerre de Corée et ont évolué en une riche histoire de collaboration et de partenariats politiques et économiques solides, qui sont en constante évolution. En 2011, le Canada s’est engagé à pourvoir cinq postes à la structure de commandement unifié pour les forces militaires multinationales qui ont appuyé la RDC pendant et après la Guerre de la Corée, soit le Commandement des Nations Unies, à Séoul. Cela démontre l’engagement du Canada envers la sécurité de la péninsule et la collaboration croissante dans la région. Cet engagement fournit également une fondation solide pour la vaste relation bilatérale en matière de défense avec la RDC au moyen d’ententes bilatérales de défense, comme le Protocole d’entente de soutien logistique mutuel, qui permet un meilleur échange logistique et une meilleure interopérabilité entre les forces canadiennes et coréennes. Le Canada et la République de la Corée continuent d’explorer de nouveaux secteurs et de nouvelles avenues de collaboration, par exemple en vue d’accroître la collaboration lors de forums majeurs dans la région, notamment la participation continue des FAC aux exercices dans la péninsule coréenne, comme les exercices Ulchi Freedom Guardian, Key Resolve et Foal Eagle.
Relations de défense bilatérales : Asie du Sud-Est
Bien que le Canada s’engage principalement avec ses partenaires de l’Asie du Sud-Est de manière multilatérale par l’entremise de l’ANASE, le MDN et les FAC élargissent aussi leurs relations et leurs initiatives en matière de défense dans la région sur une base bilatérale. Ces relations de défense reflètent la priorité que placent le MDN et les FAC sur la sécurité mutuelle et les intérêts coopératifs. Les relations bilatérales sont cultivées au moyen d’un nombre d’activités, y compris des réunions de haut niveau tenues par des représentants comme le ministre de la Défense nationale et le chef d’état-major de la défense, et des visites de navires, comme la visite au Singapore par le NCSM Regina au mois de février 2014, et la visite du NCSM Regina à Port Klang, en Malaisie et à Manille, aux Philippines, en plus de la coopération en éducation de la Défense.
La coopération en éducation de la Défense, par l’entremise du Programme d’instruction et de coopération militaires (PICM), représente l’un des secteurs les plus importants de relations bilatérales des pays de l’Asie du Sud-Est, surtout l’Indonésie et la Malaisie.
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L’Indonésie a été nommée le « Centre d’excellence » du PICM. Les forces canadiennes et indonésiennes ont établi un partenariat pour fournir de la formation en Indonésie aux membres du personnel des pays qui participent au PICM en Asie-Pacifique. L’Indonésie est à la fois un pays membre prioritaire du PICM et l’un de ces plus importants récipiendaires en ce qui concerne le budget et les postes des cours. Depuis 2012, la Direction de l’instruction et de la coopération militaires (DICM) a financé plusieurs cours et ateliers portant sur les opérations de soutien de la paix et les affaires publiques en Indonésie.
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La Malaisie a été identifiée comme un pays ciblé par le PICM. Les membres des forces malaisiennes suivent de la formation linguistique en anglais, de la formation du personnel, et de la formation sur les opérations de maintien de la paix au Canada. Au mois d’août 2014, un officier de la logistique des FAC a commencé une affectation de deux ans au Centre d’instruction malaisien sur le maintien de la paix, à Port Dickson, qui aidera à élargir les capacités de formation du Centre en ce qui concerne la logistique des missions de l’ONU. De plus, les forces d’opération spéciales du Canada et leurs homologues malaisiens ont récemment entrepris un partenariat de trois ans d’échange de formation.
Relations de défense bilatérales : Océanie
Située dans la région du Pacifique centrale et du Sud, le Canada entretient depuis longtemps des relations bilatérales positives avec l’Océanie, particulièrement avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, tous deux membres de la communauté du Renseignement du Groupe des cinq.
Les relations de défense entre le Canada et l’Australie sont solides et durables, ce dernier étant l’un des plus proches partenaires du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique, et au monde. Le Canada et l’Australie partagent une vision commune relative aux enjeux de sécurité internationale et une approche semblable aux opérations. Des relations bilatérales sont favorisées grâce à des engagements à tenir des réunions et des pourparlers réguliers portant sur les politiques entre ministres et chefs de défense. Le Canada et l’Australie ont une solide fondation de collaboration en matière de défense, ce qui comprend des exercices, de la formation, des échanges universitaires et des visites de haut niveau. Les FAC ont participé à l’opération RENDER SAFE 2014, le soutien de l’Australie relatif à la neutralisation des explosifs et munitions aux nations du Pacifique du Sud-ouest. Le Canada compte continuer sa participation à cet exercice tous les deux ans.
Le Canada et la Nouvelle-Zélande constituent aussi des partenaires de défense d’optique commune, et entretiennent depuis longtemps une riche histoire de collaboration en matière de défense. Par le passé, les FAC et les Forces de défense de la Nouvelle-Zélande (FDNZ) ont travaillé ensemble dans le cadre d’un nombre d’opérations de sécurité, comme en Afghanistan, en Bosnie et au Timor-Oriental. Depuis 2005, les FAC et les FDNZ ont participé au Programme d’échange Canada-Nouvelle-Zélande (CANZEX), un programme qui comprend de l’instruction interarmées et qui améliore la collaboration et l’interopérabilité en ce qui concerne plusieurs sujets, comme la formation, les opérations et les politiques en matière de ressources humaines. Ce programme a mené à plus d’occasions de formation, comme la participation des FAC à l’exercice SOUTHERN KATIPO, un exercice multinational et comprenant les trois armées, organisé par la Nouvelle-Zélande. Celui-ci est dans le but de pratiquer la planification opérationnelle, l’exécution, le commandement et le contrôle d’une force opérationnelle interarmées multinationale pendant une opération amphibie.
Relations de défense bilatérales : Asie du Sud-Ouest
L’Asie du Sud-Ouest couvre la région à partir de l’Afghanistan à l’ouest, jusqu’à l’Inde, à l’est. Cette région s’étend au nord jusqu’aux anciennes républiques soviétiques et au sud jusqu’à l’océan Indien. Le Canada a des liens profonds dans cette région : un nombre important de familles canadiennes ont des racines en Asie du Sud-Ouest, qui comprend plusieurs membres du Commonwealth.
Le Canada entretient une relation importante et croissante avec l’Inde. Ces deux pays partagent des valeurs communes, y compris un engagement à la démocratie et au pluralisme. En avril 2015, les premiers ministres du Canada et de l’Inde ont été d’accord d’explorer des secteurs possibles de collaboration en matière de défense, ce qui comprend la guerre en climat froid, les opérations de maintien de la paix, la participation à des occasions de formation et d’observation aux collèges de défense respectifs, dans le but d’améliorer les liens dans le domaine de la marine et les échanges de personnel. La technologie de la Défense est un autre secteur dans lequel il y a une collaboration en défense entre le Canada et l’Inde. Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et son homologue indien, l’Organisation de recherche et de développement pour la défense de l’Inde, ont signé une déclaration d’intention au mois de janvier 2015, qui visait à explorer la collaboration en matière de défense et de sécurité liée aux sciences et à la technologie.
Le Pakistan demeure un partenaire important du Canada dans la lutte mondiale contre le terrorisme, et le Canada et le Pakistan continuent de travailler ensemble pour améliorer la défense et la sécurité dans cette région. La relation bilatérale de défense entre le Canada et le Pakistan est appuyée par des visites de haut niveau et une collaboration en éducation de la Défense. Ces deux pays maintiennent aussi un programme d’échange actif aux collèges d’état-major. Le Pakistan envoie des officiers aux collèges des Forces canadiennes, et le Canada envoie régulièrement un officier de niveau major au collège d’état-major à Quetta. Grâce au Programme d’instruction et de coopération militaires (PICM), des officiers des Forces pakistanaises ont pu participer au Programme de sécurité nationale canadien de niveau supérieur.
La relation durable entre le Canada et l’Afghanistan continue après que notre mission d’instruction militaire a pris fin au mois de mars 2014. Les Canadiens n’oublieront jamais les sacrifices des 158 membres des FAC et du diplomate qui ont perdu la vie au nom du Canada pour aider à apporter de la sécurité au peuple afghan. Pour assurer la stabilité d’un Afghanistan sûr et démocratique, le Canada continue à fournir du soutien financier au gouvernement de la République islamique de l’Afghanistan. Le but ultime du Canada est toujours de préserver les gains qui ont été réalisés depuis la chute du régime taliban et d’aider à rebâtir l’Afghanistan en pays viable et mieux gouverné, plus stable et sécuritaire, et qui ne sera plus jamais un refuge pour les terroristes.
Le Programme d’instruction et de coopération militaires
Le Programme d’instruction et de coopération militaires (PICM) représente un important instrument de défense et de diplomatie, et contribue aux efforts continus du Canada dans le but de bâtir des partenariats durables avec des partenaires régionaux. En vue des priorités stratégiques du gouvernement du Canada, les activités du PICM dans la région de l’Asie-Pacifique visent à :
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rehausser les opérations de maintien de la paix et l’interopérabilité entre les partenaires du Canada;
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étendre et consolider les relations bilatérales du Canada en matière de défense;
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promouvoir les principes canadiens que sont la démocratie, la règle de droit et la protection des droits de la personne sur la scène internationale.
Le PICM chapeaute un certain nombre de programmes d’instruction à l’échelle de la région de l’Asie-Pacifique, y compris 10 pays membres actifs : Afghanistan, Bangladesh, Indonésie, Malaisie, Mongolie, Népal, Pakistan, Philippines, République de Corée, et Singapour. Le programme a été suspendu en Thaïlande, dans le cadre de la réponse du gouvernement du Canada au coup militaire de 2014 dans ce pays.
Le PICM utilise une approche « formation des formateurs » et se concentre principalement sur les opérations de soutien de la paix, des cours à l’intention du personnel militaire, et des activités de perfectionnement professionnel, comme des cours de langue seconde, qui ont lieu au Canada et à divers endroits partout au monde.
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