Le 24 juillet 2015
Le domaine de responsabilité du Canada concernant la recherche et le sauvetage (SAR) comprend des millions de kilomètres carrés de terres peu habitées au relief austère, et le littoral le plus long au monde. Combiné à des extrêmes géographiques et météorologiques, le Canada est l’un des pays où les opérations de recherche et de sauvetage sont difficiles à mener. La responsabilité de la recherche et du sauvetage est partagée entre tous les paliers du gouvernement et livrée avec l’appui du secteur privé/commercial et à l’aide de milliers de bénévoles dévoués.
Le gouvernement du Canada s’engage à rassembler tous ces intervenants afin de travailler de manière proactive pour améliorer le système de SAR des Canadiens. Un élément clé de cette initiative est l’avancement de la capacité d’intervention SAR avec la technologie satellite et la mise à contribution des relations existantes d’aide en cas d’urgence. Comme il a été indiqué dans le Guide d’acquisition de la Défense de 2015, le gouvernement du Canada va de l’avant avec un investissement allant jusqu’à 249 millions de dollars pour le système de satellites en orbite moyenne pour la recherche et le sauvetage (MEOSAR). De plus, le Secrétariat national Recherche et sauvetage (SNRS) transférera du ministère de la Défense nationale à Sécurité publique Canada. Ce transfert est en vigueur dès maintenant.
Des mises à niveau au programme national canadien de SAR continueront à contribuer à l’amélioration des délais de réponse de SAR. En bâtissant des relations plus solides, et en favorisant la sensibilisation et la compréhension du système en place, le gouvernement du Canada établit un système de SAR plus efficace, avec une meilleure coordination et des activités de prévention à tous les paliers du gouvernement et des premiers répondants.
Continuant la contribution canadienne de longue date à la communauté internationale de SAR, le Canada a eu l’autorisation de négocier et de signer un protocole d’entente avec la force aérienne américaine pour l’approvisionnement et la fourniture de répétiteurs canadiens de recherche et sauvetage qui seront installés à bord des satellites GPS américains et qui seront entièrement fonctionnels avec le systèmes international MEOSAR. Ce dernier améliorera la détection des balises de détresse activées, allant d’une détection prenant jusqu’à quatre heures à une détection en temps quasi réel.
Le Canada est prêt à construire jusqu’à 24 répétiteurs MEOSAR qui seront fixés sur des satellites avec système de géo-positionnement par satellite (GPS) de la force aérienne américaine et à installer jusqu’à trois stations au sol comme contribution à la capacité MEOSAR. Une fois que le tout sera entièrement fonctionnel, il y aura plus de 36 satellites MEOSAR avec les capacités voulues en orbite, ce qui fournira une meilleure couverture de la surface de la Terre grâce au nombre de satellites et à la distance qu’ils orbiteront de la planète comparativement au système actuel. La couverture qui résultera de cette initiative sera fournie sous différents angles, ce qui présentera des améliorations qui seront surtout remarquables sur des terrains difficiles. Ce système amélioré représentera une composante clé du système national canadien de SAR.
Le Secrétariat national Recherche et sauvetage est responsable de la gestion et de la coordination du Programme national de recherche et de sauvetage (PNRS). Ce programme regroupe les organisations et les ressources qui participent aux opérations d’intervention et de prévention de SAR. Le transfert du ministère de la Défense nationale à Sécurité publique Canada simplifiera la coordination du PNRS avec les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux. Le ministère de la Défense nationale conservera son rôle principal concernant l’exécution d’opérations aéronautiques de SAR, tout comme la Garde côtière canadienne demeurera responsable des opérations maritimes de SAR.
Le transfert du SNRS est l’occasion de tirer profit de l’expertise de Sécurité publique Canada relative à la coordination parmi les institutions gouvernementales, et de son histoire de coopération avec des organisations provinciales, territoriales et non gouvernementales qui participent à la gestion en cas d’urgence. Le transfert de responsabilités favorisera aussi une meilleure interopérabilité, une meilleure coordination et de meilleurs efforts de prévention en matière de SAR, tout en améliorant la prestation de services de SAR au Canada. Le transfert est le résultat des conclusions du Rapport du vérificateur général du Canada au printemps de 2013 et le premier Examen quadriennal des activités de recherche et de sauvetage réalisé en 2013. Cet examen a fourni un point de vue global du SNRS au Canada, en vue d’améliorer l’intégration et l’harmonisation au sein du programme national de SAR, afin de fournir un système simplifié aux Canadiens.Planification des « lieux de refuge » et navigation sans danger dans l’Arctique
Le gouvernement du Canada est déterminé à améliorer la planification des « lieux de refuge ». Pour ce faire, il envisagera les options permettant de mettre en œuvre des outils Web en se servant de données en temps réel pour renforcer la capacité du Canada de prêter assistance aux navires en difficulté.
En employant des données en temps réel, le gouvernement pourra améliorer la prise de décision en ce qui concerne les lieux de refuge convenables pour les navires désemparés lorsque les circonstances sont critiques et changeantes. Cela aidera à réduire le risque qu’un navire désemparé devienne un navire en détresse, ce qui entraînerait le déclenchement d’une intervention de SAR.
Le gouvernement du Canada collabore avec les collectivités et les exploitants de navires pour mettre au point des « trousses d’information » permettant de faire des traversées sans danger dans l’Arctique. Le but est d’obtenir et de diffuser des renseignements essentiels pour les marins qui viendront s’ajouter aux autres services gouvernementaux, y compris l’initiative de navigation électronique de la Garde côtière canadienne et les produits et services d’Environnement Canada en matière d’information météorologique et de condition de la glace.
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