La construction de la route transcanadienne

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La construction de la route transcanadienne, longue de 7 821 kilomètres, a été, entre 1949 et 1970, une entreprise complexe et coûteuse à l’origine de nombreuses prouesses technologiques. Elle a stimulé l’économie du pays en renforçant l’industrie de la construction routière, en améliorant le transport des biens manufacturés canadiens, en augmentant le commerce interprovincial et en améliorant la capacité des Canadiens et des Canadiennes de se déplacer. Elle a aussi eu une incidence directe sur l’économie des localités situées sur son parcours en les reliant plus facilement aux autres localités de la région ainsi qu’au reste du pays. En reliant les régions du pays d’est en ouest, la route transcanadienne a acquis une valeur symbolique impérissable pour la population du Canada.

La construction de cette route à deux voies non séparées, sauf à proximité des grandes villes, a nécessité d’intenses négociations entre les provinces et le gouvernement fédéral, car elle a donné lieu à des litiges quant au financement, aux normes de construction et même au tracé que la route devait emprunter. De plus, sans l’audace, l’originalité, l’imagination, la minutie et le savoir-faire des ingénieurs, la Transcanadienne n’aurait jamais vu le jour. Si la construction d’une route sécuritaire répondant à des normes uniformes à travers le pays représentait la plus grande réalisation des firmes de génie-conseil concernées, la construction d’ouvrages remarquables adaptés à la topographie variée du Canada a aussi posé tout un défi.

La construction de la route transcanadienne a été un succès du point de vue économique. Elle s’est traduite par une demande accrue pour les structures en métal, le béton, le bitume, les matériaux de construction, le gravier et le sable, ainsi que par un boom dans l’industrie de la construction des ponts et des routes. De même, son ouverture a assuré aux divers secteurs de l’économie un meilleur accès routier au marché canadien, voire étranger. En accroissant la mobilité des Canadiens, la route transcanadienne a aussi contribué à accroître leurs déplacements interrégionaux et les a incités à découvrir leur pays. Sur le plan territorial, par sa seule présence, la route transcanadienne a aussi influé sur la destinée des régions longeant son tracé. Selon la région qu’elle traversait, la « nouvelle rue principale du Canada » pouvait enrichir ou appauvrir une communauté, ou en accentuer le pouvoir d’attraction, ou encore changer le statut d’une région au sein du pays.

Pour les Canadiens et les Canadiennes, la route transcanadienne revêt également une valeur symbolique importante, semblable à celle du chemin de fer transcontinental. En effet, avec la conquête de la vaste étendue du Canada, elle a assuré le triomphe de la culture de l’automobile et marqué l’imaginaire de la population canadienne. Pour un grand nombre de Canadiens et de Canadiennes, cette route est synonyme de liberté et d’aventure. Pour le premier ministre du Canada de 1957 à 1963, John Diefenbaker, la route transcanadienne constituait un point d’ancrage qui renforçait le sentiment d’appartenance au Canada, voire une route qui insufflait un sens renouvelé à l’unité du pays.

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Title de l'image:  Équipement lourd utilisé pour la construction de la route transcanadienne
Source de l'image:  Collections Canada, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 4359686
De: http://data2.archives.ca/e/e101/e002505299-v6.jpg

Image intitulée: Équipement lourd utilisé pour la construction de la route transcanadienne.
Droit d¿auteur: Collections Canada, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 4359686
De: http://data2.archives.ca/e/e101/e002505299-v6.jpg

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