Sara Jeannette Duncan (1861-1922)
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Sara Jeannette Duncan a eu une carrière admirable comme journaliste et écrivaine. Femme journaliste de la première heure, active de 1884 à 1890, Duncan a remis en question les conventions sociales et politiques en portant un regard critique sur la place changeante des femmes dans la société, la nécessité d’instaurer une culture nationale et la politique canadienne, le tout sous une plume piquante et ironique.
Après sa carrière journalistique, Duncan se consacre à l’écriture de romans. Les romans de mœurs de cette romancière prolifique et très appréciée de 1890 à 1922 adoptent un style distinctif, caractérisé par le réalisme littéraire, l’ironie et une observation pénétrante de la société, et ils présentent aux lecteurs des protagonistes féminines indépendantes et des descriptions réalistes de la vie au Canada, en Angleterre et en Inde au tournant du XXe siècle. Son roman le plus connu, The Imperialist (paru en 1904), offre un portrait puissant et complexe de la situation politique au Canada à la fin du XIXe siècle et est aujourd’hui considéré comme un classique de la littérature canadienne.
Duncan naît à Brantford, en Ontario, et commence à être remarquée en tant qu’auteure dans sa jeune vingtaine. En 1884, Duncan abandonne sa carrière d’enseignante et se lance dans ce qui deviendra une carrière journalistique hors du commun. Deux ans plus tard, elle prend en charge la chronique « Women’s World » dans le Toronto Globe, devenant ainsi la première journaliste à temps plein du journal. Ses articles traitent d’une foule de sujets, tant de conseils ménagers que d’entrevues avec des femmes canadiennes célèbres et d’enjeux politiques controversés tels que le vote des femmes. Plus tard, elle déménage à Ottawa pour devenir la correspondante parlementaire du Montreal Star; à l’exception d’une autre, elle est la seule femme dans la tribune des journalistes.
Duncan bouscule les normes sociétales lorsqu’elle entreprend un tour du monde avec sa collègue journaliste Lily Lewis au cours duquel elles transmettent régulièrement le récit de leurs aventures aux journaux canadiens. Ce voyage servira de fondement à son premier livre, A Social Departure: How Orthodocia and I Went Around the World by Ourselves (1890), acclamé par les lecteurs et les critiques.
En 1890, Duncan épouse Everard Cotes, un fonctionnaire britannique qu’elle a rencontré lors de son voyage à l’étranger, puis déménage en Inde. Au cours des trente années qui suivent, elle publie 21 livres supplémentaires. Duncan, dont les œuvres obtiennent du succès auprès du public et sont généralement bien reçues par la critique, est une écrivaine respectée à son époque. En 1915, Duncan quitte l’Inde et s’établit définitivement en Angleterre, où elle meurt en 1922. Son roman, The Imperialist, continue aujourd’hui de faire l’objet de critiques littéraires.
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Source de l'image: Collections Canada, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3531454
De: http://data2.archives.ca/ap/c/c014145k.jpg.
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