SGin Xaana Sdiihltl'lxa : retour des oiseaux nocturnes

Document d'information

Le projet Retour des oiseaux nocturnes fut lancé conjointement par Parcs Canada et la Nation haïda, en 2009, avec l’objectif de restaurer l’habitat de nidification des oiseaux marins dans la réserve de parc national.

 

L’introduction de rats dans la plupart des îles boisées de Haida Gwaii a entraîné la disparition de plusieurs colonies d’oiseaux marins nicheurs historiques, y compris celle du guillemot à cou blanc, une espèce en péril aussi connu sous le nom de SGiN Xaana ou « oiseau nocturne » dans la langue haïda. Selon les connaissances traditionnelles, le guillemot à cou blanc était autrefois abondant dans les îles de Murchison et Faraday et une source de nourriture saisonnière pour les Haïdas. Les îles Murchison et Faraday sont situées dans la baie Juan Perez. Le secteur inclut des îles qui jouissent d’une renommée mondiale en raison des oiseaux qu’elles abritent, soit des populations d’oiseaux de mer très importantes à l’échelle internationale (guillemots à cou blanc, stariques de Cassin), d’autres oiseaux de mer (océanites cul-blanc, océanites à queue fourchue) et des oiseaux de rivage.

 

Au cours du projet Retour des oiseaux de nuit, la nation haïda et Parcs Canada ont travaillé avec les partenaires régionaux Coastal Conservation, l’Université Simon Fraser et Laskeek Bay Conservation Society, ainsi que Conservation Island, Bell Laboratories, National Fish and Wildlife Foundation et Luckenbach Council, qui sont des partenaires basés aux États-Unis, ainsi que Conservacion de Islas du Mexique.
 
La biodiversité en péril
Une gamme de facteurs biologiques, climatiques et humains, mettent en péril la biodiversité de Gwaii Haanas. L’une des menaces les plus importantes de Gwaii Haanas sont les espèces introduites. Les rats, introduits à Haida Gwaii par l’avènement de la navigation marchande à la fin du XVIII
e
siècle, ont envahi au moins 18 îles de l’archipel et ont eu un effet dévastateur sur plusieurs colonies d’oiseaux marins, les oiseaux chanteurs forestiers et les petits mammifères.

 

Première étape

La première étape du projet a consisté à éradiquer le rat surmulot, une espèce envahissante, dans les îles Arichika et Bischof (95 ha). Un suivi régulier et des efforts de biosécurité continus sont en place sur les îles Arichika afin de maintenir les gains de conservation et les avantages associés à l’éradication. Malheureusement, les îles Bischoff ont été ré-envahies.

 

Deuxième étape

En septembre 2013, des travaux d’éradication aérienne aux îles Murchison et Faraday ont été entrepris. Ces travaux ont été menés en collaboration par Parcs Canada, la Nation haïda et les organismes Coastal Conservation et Island Conservation. De plus, Parcs Canada a misé sur les conseils techniques d’experts de la Nouvelle-Zélande et du Mexique. Cette technique éprouvée de gestion de la conservation a été employée en de nombreux endroits en Nouvelle-Zélande, au Mexique, aux États-Unis et dans les Galápagos pour débarrasser des îles des rats qui les avaient envahies.

 

Surveillance

Tirant profit des initiatives réussies de dératisation antérieures à Haida Gwaii, y compris sur l’île de Langara et l’île St. James, Parcs Canada et la Nation haïda collaboreront avec des partenaires pour établir des données de base sur cette population et évaluer la réponse de l’écosystème à l’éradication des rats, en surveillant les populations des oiseaux marins et des oiseaux chanteurs nicheurs ainsi que des petits mammifères et des animaux à la recherche de nourriture dans la zone intertidale.
 
Des dispositifs de surveillance acoustique automatisés pour mesurer les populations d’oiseaux marins ont été établis sur les îles touchées, et les scientifiques les utiliseront pour étudier la fréquence et la distribution des appels d’oiseaux marins ainsi que pour déterminer la présence et l’absence, des espèces. Au cours des prochaines années, diverses techniques de restauration, telles que la construction de terriers de nidification artificiels afin d’encourager les oiseaux marins à recoloniser les îles, seront employées.
 
Au cours des deux dernières années, Parcs Canada a également utilisé des caméras infrarouges pour surveiller la présence éventuelle de rats sur les îles Faraday et Murchison. Les photos les plus récentes indiquent qu’il n’y a pas de rats dans ces îles. Les dispositifs de surveillance acoustique automatisés ont été mis en place pour surveiller le rétablissement de longue durée des oiseaux marins.

 

Passer à l’action

Gwaii Haanas travaille avec les visiteurs pour prévenir une nouvelle invasion, une étape importante dans le maintien des environnements entièrement dératisés dans les îles Murchison, Faraday et Arichika. Afin de maintenir les embarcations de visiteurs dératisés, Gwaii Haanas offre aux propriétaires de bateau voyageant dans la région des trousses du programme « Rat aware » gratuites. Pour plus d’information, les visiteurs peuvent communiquer avec nous par téléphone au 250-559-8818 ou par courriel au gwaii.haanas@pc.gc.ca.

 

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2016-11-02