La création des chemins de glace dans les Territoires du Nord-Ouest

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Jusque dans les années 1940, en hiver, on avait accès aux communautés des Territoires du Nord-Ouest uniquement par avion, par traîneaux à chien ou par tracteurs à chenille tirant un chapelet de traîneaux à la vitesse incroyable de 6 km/h. Pendant six mois, le transport de matériel lourd et de grandes quantités de fournitures à destination des communautés éloignées était donc difficile, coûteux et long.

On construisait des chemins de glace depuis des années. Ceux-ci avaient d’ailleurs joué un rôle essentiel dans un projet secret des Américains qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, avaient voulu relier les réserves de pétrole de Norman Wells à la route de l’Alaska par pipeline. Cependant, il a fallu attendre qu’un ancien agent de la GRC, John Denison, rende populaire, dans les années 1950 et 1960, la construction de chemins de glace améliorés pour qu’ils soient aménagés tous les ans et qu’ils rivalisent avec les convois de tracteurs à chenille pour l’approvisionnement des endroits éloignés. Dès la deuxième moitié du XXe siècle, les Territoires du Nord-Ouest étaient parcourus de centaines de kilomètres de chemins de glace.

La construction et l’entretien des chemins de glace est une tâche dangereuse et sans fin. Ils fondent l’été et doivent être recréés tous les hivers, souvent sur des lacs gelés, voire des rivières. À l’aide d’avions de reconnaissance, on établit des chemins, que des tracteurs défrichent par la suite, cédant la place à du matériel plus lourd devant comprimer 60 à 90 centimètres de neige en 5 à 7 centimètres de glace. Ces chemins doivent souvent être réparés et déneigés. Les camionneurs doivent tenir compte de l’état de ces chemins et conduire en conséquence, sinon ils risquent de sombrer sous la glace.

L’industrie pétrolière et l’exploitation minière ont le plus profité des chemins de glace du Nord du Canada. Sans ces chemins pour assurer le transport des fournitures et du matériel, il aurait été impossible d’exploiter des mines qui ont eu des retombées considérables sur l’économie canadienne. Les chemins de glace ont aussi profité aux habitants du Nord parce qu’ils ont entraîné une baisse du prix des produits de base.

Ces chemins sont aujourd’hui indissociables de la vie nordique, les gouvernements ont pris le relais des compagnies et les entretiennent à l’intention des communautés.

 

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L'hon. Catherine McKenna Parcs Canada Information et communication

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