Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance historique nationale de l’exclusion des immigrants chinois 

Communiqué de presse

S’appuyant sur des lois antérieures, la loi d’exclusion des Chinois a été le résultat d’un effort cumulatif visant à freiner la croissance des communautés sino-canadiennes au XXe siècle
 

Le 30 mai 2023                                  Ottawa (Ontario)                              Parcs Canada

Les désignations historiques nationales sont une façon de reconnaître et d’en apprendre sur l’ensemble de notre histoire commune, notamment les périodes difficiles qui font partie de notre passé. Comprendre les événements qui ont mené au Canada d’aujourd’hui nous aident à réfléchir à la façon de bâtir une société plus inclusive pour les générations actuelles et futures.

Aujourd’hui, l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, a annoncé la désignation de l’exclusion des immigrants chinois à titre d’événement d’importance historique nationale dans le cadre du Programme national de commémoration historique de Parcs Canada.

Le 1er juillet 1923, le gouvernement du Canada a adopté la Loi de l’immigration chinoise, communément appelée la loi sur l’exclusion des Chinois, pour mettre fin à l’immigration chinoise au pays. La Loi perpétuait le racisme généralisé et les politiques antichinoises qui étaient de plus en plus présents au Canada depuis le XIXe siècle. Des Sino-Canadiens et des membres d’organisations comme la Chinese Consolidated Benevolent Association tentent d’empêcher l’adoption de la Loi et ont ensuite continué à faire pression pour son abrogation.

Pendant près d’un quart de siècle, la loi d’exclusion des Chinois a imposé des restrictions qui ont eu des répercussions négatives sur les familles en interdisant aux conjointes et aux enfants d’immigrer au Canada pour rejoindre la population chinoise majoritairement masculine. Bien que le nombre exact soit inconnu, le Canada a permis l’entrée à moins de 50 personnes chinoises au cours des 24 années durant lesquelles cette loi est en vigueur.

Qui plus est, cette loi exigeait que toutes les personnes chinoises, même celles nées au Canada, s’enregistrent auprès du gouvernement et qu’elles soient munies d’un certificat d’identification avec photo, sous peine d’amende, d’emprisonnement ou d’expulsion. C’est la seule fois que le gouvernement fédéral imposera une telle exigence à une communauté non autochtone en temps de paix. La Loi a été abrogée le 14 mai 1947.

Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, commémore les personnes, lieux et événements importants qui ont façonné notre pays. La présentation de ces histoires aide à favoriser la compréhension et la réflexion sur les histoires, les cultures, l’héritage et les réalités diversifiés du passé et du présent du Canada.

Le processus de désignation dans le cadre du Programme national de commémoration historique de Parcs Canada repose en grande partie sur des propositions du public. À ce jour, plus de 2 200 désignations ont été effectuées à l’échelle nationale. Pour soumettre la candidature d’une personne, d’un lieu ou d’un événement historique dans votre collectivité, veuillez consulter le site Web de Parcs Canada pour de plus amples renseignements : https://parcs.canada.ca/culture/designation/proposer-nominate

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Citations

« Ce territoire, maintenant connu sous le nom de Canada, a été et continue d’être façonné par les contributions des immigrants et des peuples autochtones. La désignation de l’exclusion des immigrants chinois comme un événement historique national, 100 ans après son adoption, reconnaît l’injustice tragique que les Sino-Canadiens ont subie, tout en offrant l’occasion de réfléchir à l’importance de lutter contre le racisme anti-asiatique. Le gouvernement du Canada est déterminé à faire en sorte que nous ayons l’occasion d’en apprendre davantage sur l’ensemble de notre histoire commune, notamment les périodes tragiques et honteuses qui font partie de notre passé. »

L’honorable Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

 

« Cette désignation signifie pour nous qu’il y a maintenant une commémoration officielle de la grave injustice historique de la loi d’exclusion des Chinois reconnaissant sa xénophobie, sa violation des droits de la personne, sa discrimination raciale et son racisme systémique. Elle a entravé le développement et l’engagement de la communauté chinoise et a eu un impact négatif sur des générations de familles chinoises. Nous espérons que cette commémoration servira comme un appel à l’ensemble de la population canadienne et aux institutions clés au Canada, pour qu’ils renforcent les efforts en matière d’éducation qui reconnaissent les répercussions à long terme de cette loi d’exclusion et qu’ils soient conscients et luttent contre le racisme anti-asiatique et antichinois contemporain au Canada, sans jamais oublier le passé. »

Dr Lloyd Wong
Professeur associé émérite de sociologie, Université de Calgary

et

Teresa Woo-Paw
Présidente, Action, Chinese Canadians Together Foundation
Ancienne députée de l'Assemblée législative de l'Alberta et membre du Cabinet du gouvernement de l’Alberta

Faits en bref

  • La Loi de 1923 remplace la première Loi de l’immigration chinoise de 1885, qui imposait des taxes d’entrées (head taxes), entre autres mesures, pour décourager les immigrants chinois.

  • Après l’abrogation de la Loi en 1947, l’immigration chinoise est alors assujettie à la Loi sur l’immigration, dans la catégorie de l’immigration asiatique, au sens large, qui est limitée aux conjointes et aux enfants non mariés de 18 ans et moins d’hommes vivant déjà au Canada. En 1955, la limite d’âge pour les enfants à charge passe à 25 ans. En 1967, les principales restrictions de nature raciale sont éliminées et la Loi sur l’immigration continue d’évoluer.

  • En 2006, après vingt ans de pression, les Sino-Canadiens reçoivent des excuses officielles de la part du gouvernement du Canada pour l’application de la taxe d’entrée et l’exclusion des immigrants chinois.

  • Créée en 1919, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada conseille le ministre de l’Environnement et du Changement climatique sur l’importance historique nationale des personnes, des lieux et des événements qui ont marqué l’histoire du Canada. En collaboration avec Parcs Canada, la Commission s’assure que les éléments revêtant une importance historique nationale sont reconnus dans le cadre du Programme national de commémoration historique de Parcs Canada et que ces histoires importantes sont transmises à la population canadienne.

  • L’Agence Parcs Canada est déterminée à collaborer avec les Canadiens et Canadiennes afin de raconter des récits de vaste portée et plus inclusifs dans les lieux qu’elle gère. Afin d’aider à atteindre cet objectif, le Cadre pour l’histoire et la commémoration présente une approche complète et attrayante pour diffuser l’histoire du Canada selon diverses perspectives, notamment en exposant des périodes tragiques et difficiles du passé du Canada.

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Personnes-ressources

Kaitlin Power
Attachée de presse     
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