Diagnostic potentiel d'inflammation des muscles squelettiques et cardiaques chez le saumon de l'Atlantique dans une exploitation aquacole de Colombie-Britannique

Communiqué de presse

Le 20 mai 2016

Vancouver (Colombie-Britannique) -À l'aide de technologies nouvellement introduites et intégrées, une équipe de chercheurs internationaux, dirigée par Kristi Miller, scientifique du ministère des Pêches et des Océans (MPO), a diagnostiqué une possible inflammation des muscles squelettiques et cardiaques (HSMI) chez des saumons de l’Atlantique d'élevage prélevés dans une installation aquacole de Colombie-Britannique en 2013-2014. Ces recherches ont été menées dans le cadre de l'Initiative stratégique visant la santé du saumon (ISSS), une collaboration établie entre le MPO, la Fondation du saumon du Pacifique (FSP) et la société Génome Colombie-Britannique, pour mieux comprendre la répartition des microbes et des maladies chez le saumon sauvage et le saumon d'élevage (écloserie et aquaculture) en Colombie-Britannique. 

Le HSMI est une maladie qui touche le poisson; il n'y a pas de risque pour la santé humaine. En Norvège, il peut constituer un véritable problème pour la production des exploitations touchées, mais le taux de mortalité du poisson d'élevage découlant du HSMI demeure généralement faible, oscillant entre 0 et 20 %.  Jusqu'à présent, le HSMI n'a pas été diagnostiqué chez le saumon du Pacifique sauvage et n'a été observé que chez le saumon de l’Atlantique d'élevage. Le MPO va continuer de collaborer avec l'ISSS de même qu'avec l'industrie aquacole pour en savoir plus sur cette maladie et son incidence potentielle sur le saumon en Colombie-Britannique.

Faits en bref

  • Ces résultats sont actuellement limités à une seule exploitation. Le MPO prend des mesures pour mieux comprendre la signification de ces résultats et établir une voie à suivre.
  • Le HSMI a été observé chez le saumon de l’Atlantique d'élevage et a été signalé pour la première fois en Norvège à la fin des années 90. Les causes particulières du HSMI n'ont pas été établies.
  • Le HSMI n'entraîne pas de mortalité massive chez le poisson et n'est pas considéré comme une « maladie à déclaration obligatoire » par l'Organisation mondiale de la santé animale et l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
  • La relation de cause à effet entre le réovirus pisciaire et le HSMI fait l'objet de recherches, mais son rôle dans le développement de la maladie reste flou.
  • D'après des essais récemment menés sur des échantillons archivés, le réovirus pisciaire est présent chez les salmonidés de la côte du Pacifique de l'Amérique du Nord depuis 1988 au moins.
  • Le Ministère a apporté son appui à des recherches menées sur le rôle du réovirus pisciaire, visant à déterminer s'il s'agit d'un agent responsable du HSMI ou d'autres maladies chez le saumon rouge sauvage et le saumon de l’Atlantique d'élevage. Jusqu'à présent, aucun élément n'a attesté la présence de HSMI ou d'autres maladies lors de ces études en laboratoire.
  • L’étude scientifique a examiné 45 agents pathogènes sur plus de 500 cœurs de saumon d’élevage et aucun agent pathogène, assujetti à une déclaration obligatoire, n’a été identifié.

Citation

« La découverte de la scientifique Kristi Miller et de son équipe de recherche apporte une nouvelle pièce au puzzle complexe relatif à la santé du saumon de la côte du Pacifique. Cette découverte est importante pour la santé du poisson et la communauté scientifique, car elle nous aide à mieux comprendre certaines maladies qui touchent le poisson. »

Hunter Tootoo, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Document connexe

Initiative stratégique visant la santé du saumon

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RENSEIGNEMENTS :

Michelle Rainer
Pêches et Océans Canada
Communications
604-775-5065

Stephen Bruyneel
Fondation du saumon du Pacifique
Communications
604-842-1971

C-RP-16-03F

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