La zone de protection marine d'Anguniaqvia niqiqyuam

Document d'information

Dans le cadre de l’engagement pris par le gouvernement du Canada de créer un réseau national de zones de protection marine (ZPM) en vertu de la Loi sur les océans (1996) et de mettre au point un plan de mesures pour atteindre ses objectifs nationaux et internationaux en matière de conservation marine, qui sont soutenus par le budget de 2016, Pêches et Océans Canada (MPO) a désigné le 16 novembre 2016 Anguniaqvia niqiqyuam comme étant la toute nouvelle zone de protection marine officielle.

Située dans la mer de Beaufort à l’ouest de l’Arctique canadien, la ZPM d’Anguniaqvia niqiqyuam (Ung-u-niak-via Ni-kig-e-um) représente 2 361 km² de territoire aquatique près de la communauté de Paulatuk, dans les Territoires du Nord-Ouest. La zone est extrêmement productive sur le plan écologique et procure un habitat essentiel à de nombreuses espèces marines, telles que l’omble chevalier, le béluga, l’ours polaire, le phoque annelé, la morue, le phoque barbu, et divers oiseaux. La zone abrite également la seule colonie de Guillemots de Brünnich dans l’ouest de l’Arctique canadien, et offre une aire d’alimentation pour le tout proche refuge d’oiseaux migrateurs du cap Parry.

La ZPM d’Anguniaqvia niqiqyuam est également importante sur le plan culturel pour les Inuvialuits, qui continuent à dépendre de la terre et de la mer pour leurs pêches traditionnelles, leurs déplacements, leurs loisirs et leurs pratiques ancestrales.  

Le Règlement régissant la ZPM d’Anguniaqvia niqiqyuam interdit toute activité qui perturbe, endommage, détruit ou enlève tout organisme marin vivant ou toute partie de son habitat dans la zone attribuée, à l’exception de quelques activités qui s’avèrent vitales pour assurer la prospérité à long terme de la communauté locale, telles que les activités de navigation et de dragage, ayant pour seul objectif de réapprovisionner la collectivité.

Processus à suivre pour qu’Anguniaqvia niqiqyuam soit désignée ZPM

En 2009, le MPO, avec des organisations gouvernementales territoriales et des communautés locales, ont proposé que la zone de Paulatuk/baie Darnley soit prise en considération pour être désignée comme ZPM. Elle représente une des 18 régions importantes sur le plan écologique et biologique, qui ont été identifiées par les scientifiques du MPO pour servir de zones éventuelles de conservation marine dans la mer de Beaufort. L’année suivante, en octobre 2010, la zone d’Anguniaqvia niqiqyuam a été officiellement identifiée comme site d’intérêt (SI) étant donné son importance écologique, ce qui a amorcé officiellement tout le processus visant à protéger la zone.

Pêches et Océans Canada a lancé une vaste consultation auprès des communautés locales, suite à la nomination comme SI d’Anguniaqvia niqiqyuama. Un atelier, organisé en mars 2011, a permis de recueillir les connaissances traditionnelles et locales relatives à la zone de 12 résidents inuvialuits de Paulatuk. Ils avaient été choisis parmi les membres du comité de chasseurs et de trappeurs de Paulatuk, en tenant compte de leurs connaissances de la zone en question. Parmi les participants, on trouvait aussi bien de jeunes adultes que des aînés, représentant ainsi les usagers actuels et anciens de la zone en question.

En juin 2016, la proposition du Règlement relatif à la ZPM d’Anguniaqvia niqiqyuam a fait l’objet d’une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada, amorçant ainsi la période de consultation publique d’une durée de 30 jours.  

Notre engagement envers les zones de protection marine et nos océans

Cette nouvelle ZPM démontre l’engagement du gouvernement du Canada à collaborer et à accroître la protection environnementale des zones marines et côtières du Canada. Le budget de 2016 a proposé un financement de 123,7 millions de dollars sur cinq ans, visant à appuyer les activités de conservation maritime, y compris la désignation de nouvelles zones de protection marine (ZPM) en vertu de la Loi sur les océans, et visant à poursuivre les travaux sur la mise en place de nouveaux parcs nationaux et de nouvelles zones nationales de conservation maritime, y compris le détroit de Lancaster au Nunavut et d’autres éventuelles aires protégées.

Grâce à cet investissement, le gouvernement du Canada travaillera avec les partenaires, afin d’augmenter le nombre de zones côtières et marines protégées du Canada, de 5 % d’ici 2017 et de 10 % d’ici 2020. Le gouvernement se promet de continuer de travailler avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones, les représentants de l’industrie, le milieu universitaire et les organisations non gouvernementales environnementales, pour remplir ses engagements de 2020.

Novembre 2016


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